Candidat à la présidence du FPI: Gbagbo dit "Oui" à l'appel de Mama

Par Notre Voie - Candidat à la présidence du FPI. Gbagbo dit "Oui" à l'appel de Mama.

Le Président Laurent Gbagbo lors de son investiture en 2010 au palais présidentiel d'Abidjan-Plateau.

Le président Gbagbo ne pouvait trouver meilleure tribune que celle que lui a offerte, hier, la Cour pénale internationale (Cpi) pour
mettre fin aux débats qui font souffrir son parti, le front populaire ivoirien (FPI), depuis l’annonce de sa candidature à la tête de cette formation politique au congrès de décembre prochain.
Par la bouche de son avocat principal, maître Emmanuel Altit, le président Gbagbo a donné, de façon ferme et sans équivoque, son accord à l’appel de mama : « L’initiative d’un
groupe de militants de proposer le président Gbagbo comme candidat à la tête de son parti ne saurait être brandie comme une preuve de l’existence d’un réseau terroriste à sa disposition pour maintenir l’ancien président en détention. Au contraire, en mettant le parti sous sa coupole, les militants du Fpi donnent c’est la preuve que le président Gbagbo est toujours soutenu dans son parti, qu’il jouit encore d’une légitimité dans son parti et qu’il reste populaire dans son pays», a déclaré, solennel, l’avocat principal du plus illustre des pensionnaires de la Cpi. Mais mieux que cela, selon Me Altit, « de par cette volonté, les militants du Fpi démontrent que leur président ne dispose d’aucun autre réseau que son parti et que, eux-mêmes, ne l’attendent
que sur le terrain de la politique. Quoi de plus normal ! ». De plus, a fait savoir l’avocat, « le Fpi n’est pas une organisation terroriste contrairement à ce que prétend l’accusation. La preuve ? La France, les Etats-Unis et l’Allemagne discutent avec les responsables de cette formation dans les recherches de solutions de sortie de crise et poussent constamment les
autorités d’Abidjan à engager les négociations avec elle pour la réconciliation nationale en Côte d’Ivoire ».
Depuis quelques semaines, le parti fondé par le président Gbagbo est à la peine. il est tiraillé entre des fédéraux qui pensent que le porter de nouveau à la tête du fpi fera un grand bien au parti et des cadres qui pensent plutôt que cela « n’est pas bon pour le combat de sa libération ». et, en manque d’argument, la procureure de la Cpi s’est saisie de ce débat pour soutenir sa volonté de maintenir Gbagbo en prison. « En quoi les débats entre camarades militants à l’intérieur d’un parti peuvent-ils influencer les débats à la Cour ? Pourquoi cette ingérence de la Cour
dans les affaires politiques en Côte d’Ivoire ?», s’est indigné l’avocat de Gbagbo en dénonçant le fait que « la procureure assimile systématiquement toute expression
de sympathie à Laurent Gbagbo à un réseau » à partir duquel elle a classifié les partisans de l’ancien chef de l’état en «aile dure » et « en aile modérée». Question de l’avocat : « Dans quel intérêt se fait-elle cette classification ?
Dure par rapport à quoi ?
Modérée par rapport à quel intérêt ?».
En tenant ces propos, Me Altit, au nom du président Gbagbo, a fait d’une pierre deux coups : plaider brillamment pour la liberté provisoire de son client, mais aussi envoyer un signal fort et non discutable à ses partisans qui s’entre-déchirent, croyant, chacun, travailler pour le bien du chef en difficulté.
Tout est désormais clair : L’appel de Mama, poussé par des fédéraux pour sa candidature à la tête du fpi fait le plus grand bien à lui, président Gbagbo. Comprendra qui
voudra.

César Etou
cesaretou2002@yahoo.fr