Côte d'Ivoire: "Soulèvement populaire", Par Claude Koudou

Par IvoireBusiness/ Débats et Opinions - "Soulèvement populaire", Par Claude Koudou.

Le peuple ivoirien débout. Image d'archives.

D'abord, pour le respect des victimes du combat pour les libertés, nous nous inclinons devant leurs corps. Ce pouvoir barbare terrorise le peuple depuis son arrivée au pouvoir. Il doit partir parce que ce pays de paix ne le mérite pas. Nous saluons ensuite et encourageons cette brave jeunesse éprise de liberté, à prendre ses responsabilités pour que son lendemain soit construit sous son regard et avec sa participation. C'est pourquoi les démocrates dans les rues ne doivent pas lâcher.
Nous les encourageons et nous disons qu'ils doivent restés déterminés pour que cette dictature s'en aille. Sinon, ce sera le massacre ou l'extermination des populations par ce pouvoir sanguinaire. Il faut donc que tout le monde soit solidaire. C'est toute la jeunesse ; c'est tous les démocrates qu'il faut soutenir et encourager. Il faut bannir le discours du type : "on salue les jeunes de telle ou telle partie du pays".
Ce qu'il faut par ailleurs intégrer, c'est que des intoxicateurs et des pollueurs de consciences, commis par les prédateurs et leurs obligés dont des anciens camarades, s’activent à propager des contre-vérités. Il ne faut pas se laisser abuser par ces aventuriers qui ne voient de la vie que leurs intérêts immédiats et égoïstes. Ce qu’il faut surtout retenir, c’est qu’en Roumanie, sous Nicolae Ceausescu ; et au Burkina tout près de nous, les manifestations ont commencé - toujours - timidement : 500 ; 2000 ; 10 000 ; et ainsi de suite.
La puissance d’un soulèvement populaire ne se gagne pas forcément immédiatement. Poursuivons donc la lutte, chaque jour, parce qu’il y va de l’avenir de nos jeunes. Soyons méthodiques et, sans céder à la provocation, soutenons nos revendications qui ne sont pas négociables. Et nous gagnerons forcément. Il faut noter que Ouattara a montré sa médiocrité à tous ceux de ses soutiens qui attendaient encore de voir. Ces soutiens-là ont aussi pris du recul. C’est donc au peuple de se battre.
Personne d’autre ailleurs ne le fera à sa place. N’ayez donc pas peur. Car à la victoire, les tueurs des populations devront rendre compte à la justice et Ouattara ira devant la CPI qu'il adore tant -. A la fin, pour rendre justice au peuple, les prisonniers politiques - et d'opinion -sont toujours libérés.

Une contribution de Claude Koudou