Côte d'Ivoire: La société civile ivoirienne réclame une indépendance effective de la CEI

Par AIP - La société civile ivoirienne réclame une indépendance effective de la CEI .

Abidjan, Des organisations de la société civile (OSC) impliquées dans le processus électoral réclament l’indépendance effective de la Commission électorale indépendante (CEI) avec une autonomie financière respectant les règles de la bonne gouvernance.

Réunis samedi, à Abidjan, pour réfléchir sur la probable réforme du code électoral et de la loi portant création, organisation, et fonctionnement de l’organe chargé des élections en Côte d’Ivoire, le WANEP-CI, le COFEMCI-REPC, la COSOPCI, le RAIDH, la CEFCI, le MIIIDA et ADJL-CI ont recommandé que la Côte d’Ivoire soit dotée "d’une CEI véritablement impartiale, composée surtout de techniciens, pour éviter l’intrusion de considérations politiciennes dans la gestion des élections et capitaliser les acquis de chaque élection", tel que proposé par l’atelier tenu du 21 au 23 août avec l’appui technique d’experts nationaux et internationaux.

Les OSC demandent également dans leur proposition de réforme électorale, la réduction du nombre de commissaires centraux de la CEI à sept, et un découpage électoral basé sur des critères objectifs tels que la densité de la population, la superficie, l’accessibilité de la localité et l’importance économique, afin de garantir le respect du principe de l’égalité du suffrage qui doit être effectué par la CEI et proposé au gouvernement.

Les membres de la société civile ivoirienne préconisent aussi, pour les élections à venir, la parité homme-femme en ce qui concerne les listes de candidatures au niveau des élections législatives, régionales, municipales et régionales.
"Cette bonne pratique en vigueur déjà dans certains pays comme le Sénégal est conforme à l’esprit de la constitution ivoirienne", précisent-elles.

La coalition préconise par ailleurs une loi interdisant le cumul de postes.
"Ainsi, l’on ne devrait plus trouver un député-maire ou un ministre en fonction, président d’un conseil général", ont-elles affirmé, ajoutant que "les élections, c’est maintenant, il faut engager les réformes pour éviter des difficultés demain".

"Notre démarche est dans le sens d’aider la Côte d’Ivoire à avancer à grand pas. Nous interpellons sur la nécessité de conformer nos institutions à nos lois", a déclaré le porte-parole de la coalition, Fernand Julien Gauze.

Les OSC comptent rencontrer, dans un futur proche, le président de la République, le président de l’Assemblée nationale, le ministre de l’Intérieur, les partis politiques et tous les autres partenaires, afin de leur soumettre ces propositions.

(AIP)
Amak/kp