Côte d'Ivoire: La honteuse fin du seigneur des capitulations, Par Bécan Tiékpa Alice Rosine

Par IvoireBusiness/ Débats et Opinions - La honteuse fin du seigneur des capitulations, Par Bécan Tiékpa Alice Rosine.

Henri Konan Bédié.

Rappel aux souvenirs et comprendre Banny

« Chez nous, on ne vend pas l’or du père, on le préserve »

Est-il besoin de le rappeler ? À travers la FEANF et d’autres mouvements de jeunesse contestataires, monsieur Bédié Konan Henri-Aimé s’est révélé être le plus grand opposant d’Houphouët-Boigny et de ses idées. Nonobstant cette adversité de monsieur Bédié à son encontre qu’il n’ignorait pas, le Président Félix Houphouët-Boigny l’a fait son dauphin constitutionnel. Et même malgré ses prévenances envers monsieur Bédié, celui-ci finançait et pactisait avec des opposants clandestins contre lui. En dépit de cela, le Président Houphouët-Boigny a posé cet acte de cooptation de monsieur Bédié aux torts de ses vrais compagnons de lutte, sans mépris ni de sous-estimation pour ceux-ci.

Le Président Félix Houphouët-Boigny savait aussi que monsieur Henri Konan Bédié correspond parfaitement à sa pensée suivante : « comme un crocodile, je dors les yeux ouverts. J’ai plus peur de mes amis que de mes ennemis.». Comme un ami, ainsi que le stipule le second membre de sa pensée, le Président Félix Houphouët-Boigny voulait, après sa disparition, que monsieur Henri Konan Bédié, qui l’a toujours combattu, atteigne ses objectifs dans ce sens et qu’il se découvre sur le métier de la gestion publique. Ce qui précède balaye la thèse selon laquelle, en faisant de monsieur Bédié Konan Henri-Aimé son successeur, le Président Félix Houphouët-Boigny le prenait pour le meilleur voire pour le plus intelligent de ses collaborateurs. Eh bien, après le décès du ‘’VIEUX’’, il n’a pas fallu trop longtemps pour que monsieur Bédié étale ses limites à gérer l’héritage, trop grand, laissé par le Président Félix Houphouët-Boigny.

La longue et lente agonie du PDCI-RDA et du pouvoir d’Etat

(1)- Dans sa posture d’homme en terre conquise, le Président Henri Konan Bédié se lance dans des périphrases aux accents dictatoriaux : « …le pays est gouverné, que tout le monde se mette à ma disposition… » ! Etait-il nécessaire, sur le corps encore fumant (au soir du décès, le 7 décembre 1993) du vieux, que monsieur Henri Bédié prononce un tel appel à l’aplatissement du peuple qui écorche la raison ? La Côte d’Ivoire était synonyme de l’indivision quand le vieux mourrait.

Tous les chefs des missions diplomatiques accrédités chez nous, pour confirmer cette thèse, sont allés reconnaitre le nouveau chef de l’Etat que monsieur Bédié était devenu. Et, la cité meurtrie par le coup du décès de son père était calme. De cette périphrase, monsieur Bédié témoignait sa frilosité et sa grande peur à pouvoir marcher dans les pas du MESSIE qu’était son prédécesseur. Toujours dans sa logique verbale fautive, il va sortir des slogans tels que…Hein-Hein Hein, Eclwèyo (baoulé), Yes We Can (anglais), lors de sa prestation de serment. Comment le croire, dans la mesure où l’échec de sa mission transpire, par avance, de son appel à l’aplatissement du peuple à ses pieds ?

La longue et lente agonie du PDCI-RDA et du pouvoir d’Etat

(2)- Monsieur Bédié Konan Henri-Aimé a fait de tous ceux que le vieux a mis sous ‘’punition’’ pour diverses raisons, des amis. Aussi, les a-t-il rappelés aux affaires. Sans aucune exagération, monsieur Konan Bédié par cet acte, montrait l’esquisse de sa volonté de se démarquer de la politique du Vieux. Dans la suite de ses gestes malhabiles, aux cours des sommets sous-régionaux, africains ou internationaux, le prince des Agba-Nambê s’est installé dans le fauteuil du sage et invitait ses pairs, pourtant férus de la gestion du pouvoir, à le consulter, à lui faire allégeance.

Alors qu’il pouvait gagner, plutôt, à avoir le profil modeste pour raffermir ses prés requis d’homme d’Etat par l’observation. Mais mal lui en pris ! Le Grand Sage d’Afrique Félix Houphouët-Boigny, à son temps, les présidents Etienne Gnasingbé Eyadéma, Mathieu Kérékou, Sassou N’Guesso, Omar Bongo, Sény Kountjé, Abdou Diouf, Blaise Compaoré, Jerry Rowlings, etc, venaient tout naturellement à lui pour s’abreuver à la source de la sagesse et des bons procédés. Au demeurant, étant de loin plus anciens dans la fonction présidentielle, ces présidents prirent la préséance que monsieur Bédié leur ravit comme une insulte inacceptable.

La longue et lente agonie du PDCI-RDA et du pouvoir d’Etat

(3)- Pour effacer l’œuvre du combat politique du Vieux, le Président Bédié va créer le Cercle National Bédié (CNB) et le confier à son ami Pierre Gnagni N’Da. Ce club de soutien au prince des Agba-Nambê fut alimenté à coup de milliards et tissa une toile si étendue qu’en si peu de temps, il eut une envergure nationale. Le PDCI-RDA était mis entre parenthèses, pendant ce temps, et battait de l’aile. Le Secrétaire Général du parti fondateur, monsieur Laurent Dona Fologo, fit des appels du pied infructueux au Président Konan Bédié et en perdit le souffle.

Cet entêtement inarrêtable du président Henri Konan Bédié à détruire le parti provoqua une humeur interne dont la matérialité est la création du « groupe des Rénovateurs ». En un tour de magie, le président Bédié réussit, ainsi, à créer une guerre intérieure, en trois polarités, au PDCI-RDA : la section CNB du président Pierre Gnagni N’Da attelé à Henri Konan Bédié, la section des Rénovateurs du Président Georges Djéni Kobénan-Akossi Benjo et la section PDCI-RDA du Secrétaire Général Laurent Dona Fologo.

La longue et lente agonie du PDCI-RDA et du pouvoir d’Etat

(4)- A ces bisbilles internes au PDCI-RDA va s’ajouter la création du concept de l’Ivoirité. Ainsi, en une seule année d’intérim à la tête du PDCI-RDA et de l’Etat, le président Aimé-Henri Konan Bédié a eu le label honteux d’un dirigeant fragile et à la vision courtermiste. Car en 1994, la création du RDR subséquemment aux tournoiements ombrageux du prince nambê provoqua une grande saignée en 1995. Le front républicain, de son côté, exécute un boycott actif de l’élection présidentielle de la même année.

Un boycott actif suscité par Alassane Dramane Ouattara eut le mérite d’enfiler à sa gibecière plusieurs morts, des extorsions de fonds, de plantations et de déplacés de paysans ivoiriens dans leur propre pays. Et ce, en deux ans d’intérim du prince de la région de l’Iffou. Consécutivement à ce méli mélo, le président Konan Bédié n’a pas su se donner ni les moyens, ni la hauteur nécessaire pour entendre et comprendre le sage Houphouët-Boigny qui conseillait ceci : « Chercher sans cause à comprendre les raisons des autres, même quand ces raisons ne sont pas les nôtres, en un mot observer la plus grande compréhension, la plus grande tolérance à l’égard de la compréhension des autres.».

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(5)- Ces différentes situations ont suffi à paniquer le prince de Daoukro en même temps qu’elles ont mis à nu son impréparation à exercer le pouvoir d’Etat. Ses réactions actives vont mettre l’homme sous les feux brûlants de son noviciat. En enfilade, monsieur Henri Konan Bédié va ouvrir des vagues d’arrestations de militaires et de civils supposés auteurs du boycott actif qu’il assimila à une tentative de coup d’Etat ; l’enchainement de Charles Blé Goudé, leader de la Fesci, sur son lit d’étudiant ; la suppression de la Fesci… Mais comble d’ironie, monsieur Bédié va très vite se dégonfler et remettre la Fesci à flot.

Il ne put rien faire en matière de communication politique pour laver son image vis-à-vis de la photo de Blé Goudé enchainé qui occupait les ondes, encore moins, pour rattraper son concept de l’Ivoirité travesti par ses détracteurs. Pire, il négocia le poste de Secrétaire Général Adjoint du FMI, comme récompense, au profit de son plus grand ennemi Alassane Dramane Ouattara, cerveau de la tentative de culbuter son régime. Ce geste de monsieur Bédié d’un éclair-rabattu, selon ses proches, visait à éloigner le frère encombrant afin de se donner les coudées pour gouverner tranquillement. Quelle naïveté politique que de ne pas prévoir qu’il fabriquait ainsi, un monstre contre lui-même ?

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(6)-Après son élection en 1995 comme président de la République, monsieur Henri Konan Bédié s’illustrera par une grossière anecdote qui m’a été rapportée. Un jour, dit-on, il fait appeler le Général Guéi Robert à son bureau, à la Présidence de la République. Et dans la salle d’attente, des amis à Guéi avait grand-peur pour lui et le plaignaient. Car, un boycott actif et mortel ayant eu lieu sous la gouvernance d’un Chef d’Etat major, la sanction immédiate d’un tel chef de commandement militaire ne peut être que sa radiation assortie d’un emprisonnement. Que non !

Le Général Guéi Robert, aux dires de ses proches, rassura ses amis en ces termes : « n’ayez aucune crainte chers amis, Bédié est un lâche et un gros peureux. Vous verrez, je sortirai de cette audience avec un poste ministériel.». A sa sortie d’audience et sans surprise, le Général Guéi poursuivit : « vous voyez, Bédié vient de me faire ministre des Sports ». Seul monsieur Laurent Gbagbo a refusé les largesses froussardisées à lui offertes par le président Bédié.

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(7)- En 1996, le président Aimé-Henri Konan Bédié va créer la version féminine du CNB qui sonne comme une excroissance. Il s’agit de l’ONG-Servir, aux crochets des caisses de l’Etat, qu’il va confier à son épouse Koizan-Bédié Bomo Henriette pour faire droit aux printemps des Koizan. Cela ne sera d’aucun secours pour HKB parce que, sous ses dehors enjoués et charitables, madame Henriette Konan Bédié héberge dans son cœur, un loup vorace en toute prédation.

Personne ne peut contester que depuis 2008, à sa soirée de Gala dédiée aux insuffisants rénaux à l’Espace Crystal, en Zone 3, madame Bédié Henriette-Koizan a promis la construction d’un hôpital des dialyses à Attécoubé, sous 24 mois donc livrable en 2010. Au nom de cette profession de foi et sans discontinuer, cette dame organise des galas annuels et engrange des milliards de francs CFA. A l’occasion, tous les Chefs d’Entreprises, des Ministres, des Industriels aussi bien en Côte d’Ivoire qu’au-delà de l’Océan, de richissimes personnalités sont sollicitées pour miser dans le téléthon.

Les parrains et marraines sont recherchés à la loupe et triés sur le volet des gros donateurs. Malheureusement, les malades des reins et leurs familles, à leur grand désarroi, ne verront jamais une brique de cet hôpital promis émerger du sol ! Qu’en est-il des milliards déjà engrangés ? Ils sont dilapidés dans des avions de luxe pour parcourir les grandes capitales du monde honorant de-ci, delà, des rendez-vous jouissifs comme ça leur a toujours chanté !

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(8)- Dans ses embardées euphoriques en 1998, le président Konan Bédié va lancer un mandat d’arrêt international contre Alassane Dramane Ouattara. Il va limoger le Général Guéi-ministre qui eut l’information depuis l’avion qui le ramenait d’une mission à l’étranger. Il va faire arrêter et emprisonner des cadres du RDR. Il va favoriser la contre-vérité sur l’affaire des 18 milliards de l’Union Européenne détournés par le ministère de la santé tenu par Maurice Kakou Guikahué. Il va, au surplus, limoger le ministre de la Sécurité, le Général de Division de Gendarmerie Gaston Ouassénan Koné.

La froussardise, l’incohérence et le manque de vision politique mêlés, ont amené le président Konan Bédié à se lier pieds et poings (par le vide fait autour de lui). Et de ce fait, il s’est jeté dans les mains de Jupiter pour le perdre. L’entourage des Bédié, inconfortablement pris en charge, est poreux, indolent, mendiant, médisant et limité. Non, la cupidité et l’égoïsme de ce couple l’empêchent de recruter du personnel de conviction et de grande qualité. Voilà qui explique que le coup d’Etat d’Alassane Dramane Ouattara a cueilli son régime sans sueur. Ce coup d’Etat était imprévu au départ le 22 décembre 1999.

En revanche, vu le manque de résistance, le troisième jour des mouvements d’humeurs des mutins a conclu au coup d’Etat, le 24 décembre 1999 sans qu’un chat ne puisse l’empêcher et le condamner. Pour le ridiculiser, son ami Pierre Gnagni N’Da transforma le Cercle National Bédié (CNB) en Cercle National Guéi (CNG). C’est donc à raison que le grand tribun, l’éminent Avocat, le Ministre de la défense des nobles heures, l’Intellectuel bon cru Jean Konan Banny a déploré le fait qu’Henri Konan Bédié venait de casser l’un des deux canaris de ‘’bangui’’ (boisson locale) extraite du palmier à huile. Et, qu’il ne faille lui confier le dernier qui reste.

La longue et lente agonie du PDCI-RDA et du pouvoir d’Etat

(9)- En vue des élections présidentielles de 2005, monsieur Charles Konan Banny bien qu’étant prétendant, est allé vers messieurs Bédié et Ouattara individuellement, en présence du Ministre d’Etat Camille Ali ALI. Monsieur Charles Konan Banny a réuni ses trois aînés pour leur proposer une candidature unique au titre du RHDP. Cette noble initiative a rencontré le niet sec d’Alassane Dramane Ouattara qui ordonna au RDR de ne pas inscrire un tel projet dans ses priorités. Ouattara savait que si un tel projet était admis, il aboutirait à la désignation du président Henri Konan Bédié comme candidat unique du fait de son droit d’aînesse qui le priorisait.

Monsieur Charles Konan Banny, pour autant, n’a pas baissé les bras dans cette volonté de faire droit à l’ordre dans la famille houphouétiste pour l’élection présidentielle de 2005, postposée en 2010. Toujours, monsieur Charles Konan Banny s’est désisté quant monsieur Alassane Ouattara a maintenu sa position d’aller à l’élection en concurrent de son aîné monsieur Bédié. Le président Bédié a obtenu le 1er rang au terme du 1er tour et devait aller au second tour avec le président Gbagbo. Cependant, sans défense, 600 000 voix ont été volés à monsieur Bédié. Chose curieuse, ses propres lieutenants qu’il a responsabilisés au cours de cette élection, pour veiller sur ses intérêts, n’ont ni daigné présenter le moindre procès verbal, ni préparer une réclamation encore moins, organiser une défense. C’est ainsi qu’à son corps défendant, monsieur Bédié a avalé sa défaite.

Dans sa capitulation et son appel à soutenir monsieur Ouattara, le président Bédié préférerait-il tous ceux qui lui font du tort en l’humiliant ? Veut-il se moquer de tous ceux qui ont encore la mémoire du vieux dans leur cœur ? Qu’espère-t-il avoir d’une tierce personne qu’il n’a pas pu lui-même s’offrir du temps où était aux affaires ? Et, qu’est-ce qu’aucun autre cadre du PDCI-RDA ne pourra lui donner s’il le soutenait à conquérir le pouvoir d’Etat ? Aurait-il vendu le PDCI-RDA à coup de milliards à monsieur Ouattara ? Et pour certainement le bonheur de ses enfants et de celui des Koizan, au mépris des cadres et militants du PDCI-RDA ?

Le président Alassane Ouattara a avoué cette extorsion de voix des électeurs de monsieur Bédié au cours de son investiture par le RHDP, à la maison du PDCI en 2010, pour le second tour en ces termes que je rapporte de mémoire : cher aîné, on vous a volé votre victoire, je vais la reprendre pour vous l’amener. Ce pronom personnel indéfini a été employé par monsieur Ouattara sans aucune cacophonie en l’espèce. C’est plutôt dans sa forme réflexive qu’il faut le comprendre : « Cher aîné, je vous ai volé votre victoire parce que je ne conçois pas ma défaite après tant d’efforts fournis en eau, en sang, en larmes et en argent ». Dans l’extrapolation de sa pensée, l’on peut deviner la suite : « je t’accorderai des prébendes viagères au tant que tu le voudras ».

La longue et lente agonie du PDCI-RDA et du pouvoir d’Etat

(10)- L’appel de Daoukro est le symbole achevé de la mort (finitude) du PDCI-RDA. Car, si leur fameux parti unifié voyait le jour par extraordinaire, son contrôle reviendra au RDR à travers monsieur Laurent Dona Fologo, retourné en famille. Et, comme un pont levis, monsieur Fologo agira comme un figurant du PDCI-RDA. Puis plus tard, on invoquera sa santé fragile et, le scénario du Conseil Economique et Social va se reproduire. Ainsi, l’un des putatifs princes héritiers comme Soro Guillaume, Hamed Bakayoko, Amadou Gon Coulibaly, Koné Kafana ou Koné Nabagné Bruno, Adama Dosso, etc prendra le trône.

Je suis très peinée et ahurie, à la fois, de découvrir une telle débauche d’enthousiasme et de courage exprimée par les cadres du PDCI pour monsieur Ouattara. Ont-ils jamais eu autant d’audace à témoigner une telle bravoure, sur le terrain de la lutte politique, pour sauver monsieur Bédié, leur mentor originel ? Que laisseront-ils, ces ‘’pétards mouillés’’ du PDCI aux heures où le courage et les braves sont recherchés ? Que laisseront-ils, dis-je, à leur progéniture et à l’histoire comme leçon d’éthique et de morale, ces peureux-courageux ?

Monsieur Charles Konan Banny, à l’instar de ses autres frères et à la différence de monsieur Bédié, est le glorieux guide des montagnes à suivre. Il a osé affronter le lion en plein jour pour se sacrifier au mieux des intérêts du peuple ivoirien, du PDCI-RDA et d’Houphouêt-Boigny l’immortel. Dans le schéma de la présidentielle actuelle, si la constitution ivoirienne s’appliquait stricto sensu ou pas, le candidat du RDR ne monte pas, au-delà de 20%, dans les sondages.

Toutes ces combines orchestrées pour une tricherie dans le sang et dans l’abîme (fichier électoral taillé sur mesure, insécurité exacerbée, microbes, dozos et FRCI poussés à fourbir leurs flèches empoisonnées, le surarmement du RDR, la caporalisation des média publics aux fins de dire ce que le prince régnant leur dictera en sa faveur, le RHDP fabriqué à coup de brimades, d’achats de conscience et aux entournures factices…) ne seront d’aucun secours pour la paire Ouattara-Bédié et leurs suiveurs. Et si, du fait de cette forfaiture digne du nazisme, la communauté internationale avait enjoint au couple Bédié de sortir de sa planque parisienne pour venir subir la chienlit dont s’est fait chef son cher frangin, avec le peuple, dans cette élection alambiqué ? C’est trop facile d’appeler, sur un peuple innocent, un pogrome et se planquer hors du pays !

Les citoyens ivoiriens le vomiront et monsieur Ouattara tombera, à la loyale, comme une papaye en déconfiture. Après quoi, la Côte d’Ivoire et le PDCI-RDA originels auront de nouveaux Chefs qui sont pourvus de tous les attributs de la gestion moderne des Etats et des partis politiques du 3ème millénaire. Quant à monsieur Henri Konan Bédié, pour tout le mal qu’il a fait à Houphouët-Boigny et à son héritage, il boira de son vivant, sa propre déchéance jusqu’à la lie. Comme quoi, nul ne peut être fort tout le temps et toujours pour brimer, mépriser et étouffer l’émergence des fils de Dieu qui ne demandent que justice et paix ! Dans le bruit sourd du silence de Dieu, le peuple se dressera un jour et ne saurait être plié comme un genou à tous mouvements de flexion. Trop c’est trop !

Une contribution de Bécan Tiékpa Alice Rosine