Côte d'Ivoire - Café/Cacao: Des militaires déployés à la frontière Est pour lutter contre la fuite au Ghana

Par Fraternité matin- Café/Cacao. Des militaires déployés à la frontière Est pour lutter contre la fuite au Ghana.

© Autre presse par DR. Le cacao de Côte d’Ivoire.

Des militaires issus du bataillon mobile de Bondoukou ont été déployés ce vendredi 1er décembre 2017, dans la région de l’Indénié-Djuablin. Objectif: lutter contre la fuite du cacao ivoirien au Ghana sur cette dorsale Est du pays.

De source sécuritaire, ces hommes en tenue devront aussitôt entrer en action à partir du samedi 2 décembre 2017 en effectuant des patrouilles intensives. Notamment, sur les pistes empruntées couramment par les trafiquants. Et ce, sur une période d’un mois renouvelable.

Des informations recueillies auprès de la direction régionale du Conseil café-cacao, il ressort que depuis quelque temps, des signes de complicité, de crainte et de frilosité, ont été notés au sein des comités villageois de lutte installés dans les localités rurales dans le cadre de cette lutte. Toute chose qui a laissé libre cours aux activités de nombreux trafiquants actifs dans la zone.

Dans le courant du mois de novembre dernier, des heurts entre forces de l’ordre et populations avaient éclaté dans la sous-préfecture de Damé (Agnibilékrou) à la suite du décès accidentel par balle de l’un de ces trafiquants qui venait de convoyer sa production au Ghana.

Les postes tenus par les forces sécuritaires avaient alors été incendiés dans la zone par des villageois en colère. « Face à cette situation de peur et de complicité, il fallait recourir à des acteurs extérieurs pour freiner le trafic », a indiqué Ello Evariste, directeur régional du Conseil café-cacao, pour justifier le déploiement des militaires dans la région de l’Indénié-Djuablin.

Lors d’une tournée de sensibilisation initiée dans plusieurs villages dans ce même mois de novembre par Fadi Ouattara, préfet de région, les producteurs s’étaient unanimement plaints du prix d’achat du cacao fixé à 700 Fcfa. Un prix qu’ils trouvent peu attrayant comparativement à celui du Ghana évalué à 900 Fcfa.

Zéphirin NANGO
Correspondant régional