Côte d’Ivoire : Sur quoi compte Joël N’guessan pour menacer le FPI et interdire au peuple de descendre dans la rue ?

Par IVOIREBUSINESS - Sur quoi compte Joël N’guessan pour menacer le FPI et interdire au peuple de descendre dans la rue ?

PHOTO: A gauche, Joël N'guessan, porte-parole principal du RDR.

Dans notre édition de lundi, nous révélions le communiqué extrêmement violent du RDR d’Alassane Ouattara, suite à la décision du FPI d’utiliser son droit politique le plus élémentaire d’organiser des sit-in, manifestations pacifiques de rue, opérations villes morte etc…, pour crier son ras-le-bol devant les dérives dictatoriales du régime Ouattara, lequel vient de rompre unilatéralement le dialogue républicain en transférant Charles Blé Goudé à la CPI.
Dans ce communiqué du RDR signé de l'extrémiste Joël N’guessan, porte-parole du RDR de Ouattara, il est mentionné que « le Front Populaire Ivoirien (FPI) a pris définitivement l’option de troubler la quiétude des ivoiriens au cours de son Comité central, tenu le samedi 29 mars dernier. Le parti de Monsieur Affi N’GUESSAN veut organiser des sit-in, des marches, des rassemblements pour réclamer, entre autres, la dissolution de la CDVR (Commission Dialogue, Vérité et Réconciliation), le transfèrement du Président de l’Assemblée Nationale et des ex-Com-zones à la Haye, l’arrêt de l’opération de recensement général de la population et de l’habitat, actuellement en cours ». On croit rêver ou on se dit qu’on n’a peut-être pas bien lu ce Communiqué.

Ce handicapé intellectuel qu’est Joël N’guessan (nous ne faisons pas ici cas de son handicap physique pour lequel nous compatissons pleinement, Ndlr), ose menacer Affi N’guessan (dont le garde du corps vient d’être assassiné par les escadrons de la mort) et les ivoiriens et leur interdire de descendre dans la rue pour crier leur ras-le-bol devant la politique du pire dans laquelle son gouvernement conduit la Côte d’Ivoire.
Non content de semer le chaos et la désolation en transférant Blé Goudé à la CPI, en pure parjure car le gouvernement avait pourtant dit que la Côte d’Ivoire pouvait désormais juger ses propres prisonniers politiques, Joël N’guessan brandit le chantage et les menaces à peine voilées.
Sur quoi compte cet extrémiste du RDR pour narguer les ivoiriens ?
Qu’il sache qu’il devra un jour répondre de ses actes devant la CPI.
Le RDR, non content d’avoir assassiné 1000 civils Wê en mars 2011 au quartier Carrefour de Duekoué, veut-il encore faire couler le sang des ivoiriens ?
Le RDR, non content d’avoir assassiné le journaliste Désiré Oué en novembre 2013, le garde du corps d’Affi N’guessan et son épouse il y a un mois, et 212 civils Wê le 20 juillet 2012 au camp de réfugiés de Nahibly à Duekoué, n’est-il pas rassasié du sang des innocentes victimes ?
Le RDR qui maintient 800 prisonniers politiques pro-Gbagbo dans ses prisons, et 100.000 exilés politiques à l’extérieur, croit-il qu’il peut s’ériger en donneur de leçons ?
Que cherche au juste cet extrémiste de Joël N’guessan, qui devra un jour ou l’autre répondre de ses déclarations incendiaires et violentes devant la Cour pénale internationale ?
C’est ce même extrémisme qui l’avait, on se le rappelle, poussé à exiger la dissolution du Front populaire ivoirien, avant de battre en retraite et prendre ses béquilles à son cou, devant la levée de bouclier causée par ses déclarations insensées et irréfléchies.
Cet homme qui est passé maître dans l’art de manger à tous les râteliers car ayant déjà servi sous Gbagbo avant de retourner sa veste au plus offrant, n’est visiblement pas apte à être le porte-parole du RDR, qu’il conduit tout droit à sa perte. Le RDR gagnerait visiblement à changer de porte-parole car Joël N’guessan a définitivement basculé dans le ridicule.
La CPI qui est passée maîtresse dans l’art de décrypter les paroles et déclarations des hommes politiques pro-Gbagbo, doit s’intéresser de toute urgence au cas Joël N’guessan, qui constitue une véritable menace pour la paix sociale et la quiétude des populations ivoiriennes. Le peuple ivoirien ne se laissera pas intimider. Car l’heure est grave.

Eric Lassale