Côte d’Ivoire : Le gouvernement recule et accepte l'exigence du FPI d'une CEI consensuelle et présidée par l'opposition. Le Comité central du FPI devra d'abord donner son accord

Par IVOIREBUSINESS - Le gouvernement recule et accepte l'exigence du FPI d'une CEI consensuelle et présidée par l'opposition. Le Comité central du FPI devra d'abord donner son accord.

Affi N'guessan, Danièle Boni Claverie, et le ministre Hamed Bakayoko.

Le gouvernement ivoirien a reculé et accepté l'exigence du FPI d'une CEI consensuelle présidée par l'opposition, comme exigée par AFFI N'guessan.
Un accord de principe entre le gouvernement et l'opposition AFDCI, une coalition regroupant des partis de l'opposition menés par le Front populaire ivoirien (FPI) du président Laurent Gbagbo, vient d’être trouvé pour mettre en place une commission électorale "consensuelle".

L'information a été donnée par le ministre de l'Intérieur et de la Sécurité, Hamed Bakayoko, au sortir d'une réunion mardi à Abidjan avec des leaders de l'Alliance des forces démocratiques ( AFD).
"Le gouvernement travaille dans le sens de la mise en place d'une Commission électorale indépendante (CEI) consensuelle", afin de "faire participer pleinement" tous les partis à la vie politique de la Côte d'Ivoire, a déclaré Hamed Bakayoko.

"Après les échanges que nous avons, le principe d'un bureau consensuel a été acquis, à savoir que le ministre (Hamed Bakayoko) fera en sorte que le bureau qui va être mis en place puisse être consensuel avec la participation des uns et des autres," a ajouté le président du FPI, Pascal Affi N'guessan.

Pour M. Affi N'guessan, "cela signifie que les deux protagonistes à savoir le pouvoir et l'opposition soient représentés dans le bureau".

"En contrepartie, l'Alliance des forces démocratiques de Côte d'Ivoire fera sa part dans la mise en place de ce bureau consensuel", a-t-il ajouté non sans indiquer avoir souhaité "que ce consensus aille jusqu'à la présidence de la CEI".
La balle est désormais dans le cas du pouvoir qui devra jouer franc jeu et ne pas rouler une fois de plus l’opposition dans la farine.
Une fois la décision du gouvernement mise en pratique, le Comité central du FPI se prononcera sur l’entrée où non du FPI au sein de la CEI.

L'AFDCI n'a cessé de dénoncer un "déséquilibre" au sein de la CEI réformée de 17 membres avec une "surreprésentation" du pouvoir.

Elle n'a toujours pas désigné ses deux représentants devant siéger dans la Commission, pour marquer son refus.

Serge Touré