Côte d’Ivoire - L'armée se soulève contre Ouattara: A Bouaké, les militaires prennent la rue et bloquent les corridors

Par IVOIREBUSINESS - Les casernes en ébullition. Bouaké interdit d'accès ce mardi par les militaires qui exigent le paiement des 5 millions de Fcfa promis par Ouattara pour la chute de Gbagbo.

Image d'archives.

Dernière mise à jour [ Up to date] à 15h45 mn (heure de Paris).

Le pays sous haute tension avec le soulèvement de l’armée qui gagne toutes les casernes du pays. Après Bouaké ce mardi où les corridors et les accès de la ville ont été bloqués par des FRCI, les communes d'Abidjan rentrent dans la danse.
Ainsi les casernes d’Abobo et celles de Yopougon se soulèvent également pour réclamer leur dû.
Il est également fait mention de l’intégration de plus de 500 à 600 militaires burkinabé, qui ont fui après la chute de Blaise Compaoré, dans l’armée ivoirienne sans plus de précision. Les FRCI disent non et exigent les 5 millions de Fcfa par soldat promis par Ouattara, en cas de renversement de Laurent Gbagbo.

Bouaké (Côte d'Ivoire) - La ville de Bouaké en ébullition ce mardi 18 novembre 2014, suite à un soulèvement militaire contre le régime pour exiger le paiement d'une prime de 5 millions de FCFA par tête, promise par Ouattara en cas de chute du Président Gbagbo.
Les militaires des forces républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI) à Bouaké ( ville située à 379 km au Nord d'Abidjan) sont sortis de leurs casernes ce mardi pour occuper armes au poing, le centre-ville et les différentes artères de la ville, et exiger le paiement de leur argent ( 5 millions de Fcfa) promis par Ouattara et jamais payé.
Ils ont fermé les accès de la ville et occupent tous les corridors. Bouaké interdit d'accès au moment où nous mettons sous presse.
Selon nos informations, ce sont entre 6000 et 10.000 soldats qui sont concernés par cette promesse de Ouattara. Soumaïla Bakayoko, chef d'Etat-major déclare ne pas savoir avec exactitude leur nombre, d'où l'impossibilité de les payer. Foutaise selon les soldats qui menacent: "On va enlever ça dans leurs yeux". Autrement dit, on va s'occuper d'eux s'ils ne nous payent pas.
Vendredi dernier, ce mouvement d'humeur avait commencé à Daloa au 3ème bataillon où le chef le chef de corps du 3ème bataillon le commandant Doumbia, avait été bastonné.
Tandis qu'à Abidjan, le domicile du lieutenant-Colonel Zoumanan Ouattara, actuel chef de corps du 1 er bataillon d’infanterie d’Akouédo, était saccagé.
Hier lundi, les FRCI à Katiola sont entrés en ébullition au camp de Génie.

Face à cette ébullition généralisée de toutes les casernes du pays, tous les chefs de corps de l’armée ont été appelés d’urgence vendredi dernier à l’état-major pour une réunion de crise.
Selon nos informations, les FRCI ne veulent rien lâcher et sont formels: Ouattara doit payer leur 5 millions, car pour eux, cette ingratitude est inacceptable, voire intolérable.
.
Nous y reviendrons.

Serge Touré avec une source militaire jointe sur place

France 24: Ex-combattants pro-Ouattara, 5 millions chacun, une villa et une carrière militaire. Desillusion totale !!!!