Côte d’Ivoire : L’ex-diplomate Essy Amara appelle au « respect » de la Constitution

Par Alerte Info - Côte d’Ivoire. L’ex-diplomate Essy Amara appelle au « respect » de la Constitution.

Essy Amara, candidat à la présidentielle d’octobre contre l’actuel chef de l’Etat Alassane Ouattara a appelé vendredi 04 septembre 2015 « au respect de l’article 35 » de la constitution fixant les conditions d’éligibilité du président de la République.

Par Edwige Fiendé

L’ex-diplomate ivoirien Essy Amara, candidat à la présidentielle d’octobre contre l’actuel chef de l’Etat Alassane Ouattara a appelé vendredi « au respect de l’article 35 » de la constitution fixant les conditions d’éligibilité du président de la République, souhaitant que « la loi s’applique à tous » les prétendants.
« La constitution doit s’appliquer intégralement », a soutenu, Essy Amara cadre du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI, allié au pouvoir), ajoutant que « tant qu’une loi n’est pas abrogée, elle doit s’appliquer à tous » et que « les dispositions de l’article 35 restent valables » en 2015.
L’opposition ivoirienne conteste l’éligibilité d’Alassane Ouattara dont la candidature « n’était valable qu’en 2010 ».
M. Ouattara a été élu à la présidentielle de 2010 après avoir été autorisé à être candidat par des arrangements politiques. Sa candidature avait été rejetée pour « nationalité douteuse » une première fois au scrutin de 2000 par la Cour suprême.
L’article 35 de la Constitution ivoirienne impose aux candidats à l’élection présidentielle d’être d’origine ivoirienne et de ne s’être jamais prévalu d’une autre nationalité.
« C’est à contre-cœur que je suis candidat », a regretté M. Essy, dénonçant un processus électoral porteur « de plusieurs anomalies » et une Commission électorale indépendante (CEI) « déséquilibrée » au profit du président sortant.
« Avec 13 voix délibératives sur 17 », pour le pouvoir, la CEI, chargée d’organiser le scrutin prévu le 25 octobre « est totalement déséquilibrée et « ses critères de composition sont établis sur une base partisane », a-t-il souligné.
L’opposition ivoirienne dénonce régulièrement la reconduction de Youssouf Bakayoko, à la tête de la CEI qui a été selon M. Essy « l’épicentre de tous les maux » en 2010, en allusion à la crise post-électorale qui a fait officiellement plus de 3.000 morts.
Mercredi, le gouvernement ivoirien a expliqué que la composition de la CEI « n’est plus un sujet discutable.
Essy Amara qui a déjà « des représentants dans toutes les localités » de la Côte d’Ivoire « attend la validation » de sa candidature par le Conseil constitutionnel dont « l’impartialité est contestable » pour entrer en campagne.
M.Essy est l’un des cadres du PDCI qui ont annoncé leurs candidatures à la présidentielle en dépit de l’appel de leur leader, Henri Konan Bédié à soutenir Alassane Ouattara.

EFI
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