Côte d’Ivoire: Analyse Historique et Chiffrée de l'impopularité de Ouattara

Par IvoireBusiness/ Débats et Opinions - Côte d’Ivoire. Analyse Historique et Chiffrée de l'impopularité de Ouattara.

Alassane Ouattara et sa carte d'électeur.

ertaines personnes pensent que le fauteuil présidentiel n’a pas de propriétaire. Elles se trompent totalement. Mais elles doivent savoir que le propriétaire du fauteuil, c’est le peuple…,” a dit Laurent Gbagbo en 2010. Bien avant lui, sur ce même registre, Thomas Jefferson en 1820 disait, “Je ne connais pas de dépositaire plus sûr des pouvoirs suprêmes de la société que le peuple lui-même.”

Le peuple de Côte d’Ivoire a montré que Ouattara n’est pas l’un des leurs. Malgré le soutien à Ouattara de ce qui se fait appeler la communauté internationale, les Ivoiriens qui l’ont rejeté d’abord en 2010 ont confirmé cinq ans plus tard qu’on peut amener de force un âne au bord de la rivière mais sans réussir à le faire boire.

La Vérité des Chiffres

Depuis 2000, les chiffres résultants des sondages, ont toujours montré l’impopularité de Ouattara. Ces chiffres plus parlants que la littérature mensongère des media et politiques occidentaux sont souvent passés dans le broyeur de vérité de ces propagandistes. En 2006, un sondage réalisé par l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire –ONUCI–, en vue de connaître la personnalité politique la plus respectée de Côte d’Ivoire donnait Gbagbo en tête avec 39%, +10 par la rapport à une étude précédente menée en Avril. Sur cette tranche de temps Dramane Ouattara passait de 19,4 à 9,4%, -10. Charles Konan Banny et Henri Konan Bédié, chutaient aussi. Ils passaient respectivement de 8,2 à 7%; et de 8,1 à 4,7%.

“”Emmanuel Rivière, Directeur du département stratégies d’opinion de l’Institut Français TNS-Sofres, analysant les résultats d’un sondage réalisé entre le 31 Mai et le 16 Juin par cet institut, disait que “61% des personnes interrogées disent avoir une bonne opinion de Laurent Gbagbo avec des différences selon les catégories qui font apparaître une popularité encore plus élevée chez les Ivoiriens de 18 à 24 ans. Il a également de bons scores chez les employés.”

Un autre sondage de l’Institut Sofres réalisé du 19 Septembre au 2 Octobre 2009, donne encore Laurent Gbagbo largement vainqueur sur ses adversaires les plus en vue: Konan Bédié et Alassane Ouattara. Dans ce sondage, la victoire de Laurent Gbagbo semble encore plus probable et souhaitée. Ainsi, à la question de TNS-Sofres de savoir: “Qui de Laurent Gbagbo, Henri Konan Bédié ou Alassane Ouattara a le plus de chance d'emporter l'élection présidentielle,” posée à un échantillon représentatif de 1400 Ivoiriens, 63% choisissent Laurent Gbagbo, quand 17% donnent leur préférence à Bédié et 16% à Alassane Ouattara.

L’opportuniste-rebelle Guillaume Soro, alors premier ministre du président Laurent Gbagbo se met aussi à sonder les tendances dans le monde politique Ivoirien. Il commande en Août 2010, une enquête d’opinion auprès de l’institut Afro-barometer. Les conclusions auxquelles l’institut Afro-barometer aboutit sont similaires à celles des sondages réalisés par Sofres sur les intentions de vote pour l’élection présidentielle Ivoirienne, prévue pour le 31 Octobre 2010. “Selon cette enquête, Laurent Gbagbo arriverait en tête au premier tour avec 37,1 % des suffrages exprimés, devant Henri Konan Bédié : 14,3 %, et Alassane Ouattara fermant la queue avec 10,6 %.”

L’un des esclaves et propagandiste des multinationales, François Soudan, noircisseur de papier à l’hebdomadaire “invendable mais achetable Jeune Afrique,” –pour emprunter l’expression de Gregory Portche, du Gri gri International–publie en date du 15 Avril 2010 sur le site de cet hebdo, un article dans lequel il juge les résultats de ces sondages trop beaux pour être vrais. Pour ce communicateur comme pour bien d’autres dans la sphère propagandiste de la françafrique et de l’occident, ces sondages ne pouvaient convaincre que Gbagbo mais pas “la France officielle.” En définitive, pour cet esclavagiste, la relation France-Côte d’Ivoire se limiterait à ce pense “la France officielle.” Quel obscurantisme intellectuel. C’est vrai, avec Ouattara dans leur logiciel, tous les borgnes et handicapés intellectuels et mentaux occidentaux deviennent des savants.

Ouattara Contredit ses Propagandistes
Mais les différents scrutins organisés par Ouattara contredisent ces agents de la déstabilisation de l’Afrique qui ont vendu leur honneur pour un plat de lentille. Illustration. Lors des élections législatives organisées en Novembre 2011 par Ouattara dans un pays conquis par l’armée Française et les Dozo, le taux de participation était de 14,33%. En Mars 2014 le taux de participation au recensement général de l’habitat et de la population, est de 18%. En Juin 2015, ce taux est de 10% lors de la révision de la liste électorale. Déplorant ce manque d’engouement des Ivoiriens à se faire inscrire, Ouattara, en campagne le 12 Octobre 2015 déclare aux jeunes entrepreneurs avoir “été très déçu de voir que très peu de jeunes se sont enrôlés.” Le 17 Octobre 2015 jour légal de clôture du retrait des cartes d’électeurs, juste 9% des Ivoiriens étaient en possession de leur carte. Apres trois jours de rallonge, le taux de retrait ne fait pas le bond espérer par dictateur du bord de la Lagune Ebrié, et se situe seulement à 13% selon la CEI. Le 25 Octobre, le taux de participation à l’élection présidentielle boudée par des candidats et par la population se situe autour de 11% malgré la fermeture dans la nuit de certains bureaux de vote en violation de la loi.

Ouattara en Côte d’Ivoire n’est que l’ombre de lui-même. Il n’y a que ses soutiens à l’externe qui pensent qu’il est un homme exceptionnel. Ces derniers qui ont tour à tour accusé Bédié, l’allié “ventrologue,” le général Robert Gueï, et le président Gbagbo, d’avoir peur d’affronter Ouattara lors d’une élection libre et transparente, avaient de bonnes raisons d’avoir de telles idées de lui. Et pourtant, “pour des élection menées de bout en bout par le régime sans partage de ce dictateur, le taux de participation enrégistré se situe entre 11 % et 13%. Un véritable record.” Ecrit Salif Coulibaly, pour Eburnienews.net.

Tricher, Toujours Tricher

En se référant aux résultats proclamés en 2010 par Bamba Yacouba, membre de la rébellion de Ouattara, et porte-parole de la Commission électorale indépendante(?) le nombre de votants supérieur au nombre d’inscrits fait frémir. A Madinani, dans la région du Denguélé, Alassane Ouattara avait obtenu 11.144 voix contre 454 pour Henri Konan Bédié et 296 pour le président Gbagbo. Or, la liste électorale définitive comptait seulement 9.970 inscrits. Et comme par enchantement, les suffrages qui avaient été exprimés lors du scrutin du 31 Octobre, avaient été de 12.100 voix. C’est-à-dire qu’à Madinani, la liste électorale avait été gonflée de 2.130 électeurs fantômes le jour du vote.

Outre Madinani, on notait qu’à Korhogo, pour une population totale de 212.546 habitants en 2010, le corps électoral s’élevait à 194.487 électeurs, soit un gonflement fictif de 91%. Ferkessédougou n’est pas épargnée. Sur 62.184 habitants on récence 92.926 électeurs, soit une augmentation artificielle de 149%. Mankono qui dénombrait en 2010, 23.724 âmes enregistre mystérieusement, 57.816 votants. Soit un taux d’accroissement magique de 243%. “La fraude qu’il [Ouattara] a organisée a été principalement utilisée contre le PDCI qui s’est vu laminer dans le Nord, une zone qui lui est pourtant fidèle. C’est à cause de cette fraude du RDR que des villes comme Ferkessédougou, Boundiali, Tengréla sont devenus subitement plus peuplés que des grandes métropoles du Centre, de l’Ouest... En somme, Ouattara est un imposteur dans l’âme.”

Scannant la psycho-sociologie politique et l’influence environnemental dans les zones CNO, et dans les régions limitrophes de la partie septentrionale de la Côte d’ Ivoire, Éric Kahé, président de l'Alliance Ivoirienne pour la République et la Démocratie –Aird– s’interroge. “Alors que le contexte sociologique et politique dans les pays voisins est plus que comparable à celui du nord de la Côte d'Ivoire, comment expliquer les 90% en zone sous contrôle des Com'zones quand, dans les pays voisins, Ouattara ne gagne que par 48%?”

L’analyse scientifique initiée par Éric Kahé, avait conduit à “un correctif des résultats officiels d'au moins 175.000 voix –à retrancher des voix de M. Ouattara– si le scrutin avait été sincère, soit un score maximum de 28% pour M. Ouattara dans le cadre d'un scrutin régulier. Un tel score, sorti d'une correction statistique, fiable est comme par hasard très proche des sondages jusque-là réalisés.”

La roue de la fraude n’a pas cessé de tourner depuis 2010. A chaque scrutin ou consultation de la population pour des faits les plus “insignifiants,” Ouattara triche. Il a cela dans son DNA. Le scrutin du 25 Octobre est un cas patent et illustratif en la matière. Il n’a pas dérogé à la règle lors de ce scrutin sans enjeu qu’il a organisé seul. Il a triché. Le nombre de votants qui lui ont accordé leurs voix dans le nord qu’il a séquestré depuis 2002 oscillait dans certaines contrées de cette région entre 100% et 106%. Tous ses accompagnateurs à ce scrutin ont crié au vol. Affi N’guessan reconnaît la fraude massive et appelle Ouattara à tirer toutes les leçons de ce scrutin car le pays est toujours en crise et toujours divisé. Dans son communiqué après défaite, il écrit, “des taux de participations records, 80 à 100% dans des zones encore récemment occupés par la rébellion armée de 2002 et où le candidat du RHDP, réalise des scores avoisinant les 100%, ce n’est pas un signe de santé démocratique, mais plutôt, la traduction d’une prise en otage et d’une absence de la liberté d’expression et d’opinion.” Mettant en cause les taux élevés dans les zones où les populations ne sont pas sorties pour voter, et dont Jeune Afrique, organe de propagande de Ouattara parle de boycott, Affi poursuit, “ailleurs, on observe des taux d’abstention élevé, supérieur à 50% dans des zones ayant vécus durement les affres de la crise post-électorale de 2010-2011 et où les populations se sont repliées sur elles-mêmes et, appréhendant l’échéance électorale comme une grave menace à leur sécurité, se sont abstenues d’aller voter.” Konan Kouadio Bertin, qui a felicite Ouattara avant les resultats provisoires, “soupçonnait le même adversaire de lui voler une éventuelle victoire.”

Le Parti Communiste Français analysant cette forfaiture Ouattaradienne, se penche lui aussi sur le taux de participation et note. “Il n’est alors pas étonnant que la participation ait été si faible, comme l’ont noté tous les observateurs sérieux, contrairement aux chiffres fantaisistes avancés par une Commission électorale aux ordres.” Puis conseille le régime liberticide Français qui suit les Etats Unis comme de toutous. “Au lieu d’applaudir à cette ultime forfaiture, qui pèsera lourdement sur l’avenir de la Côte d’Ivoire, le gouvernement de la France ferait mieux d’agir publiquement en faveur d’une libération des prisonniers politiques, du respect des droits et d’une perspective de réconciliation.”

Assumer son Ambiguïté

Ouattara et Bédié mis ensemble, ont eu moins d’attrait sur les Ivoiriens que Gbagbo seul. La mobilisation des Ivoiriens, le jeu démocratique des années Gbagbo au pouvoir était plus l’effet Gbagbo que de ces nains politiques. Tout le monde sait maintenant que 80% et plus des Ivoiriens ont l’âme emprisonnée à La Haye ou dans les prisons secrètes et officielles de la Côte d’Ivoire. Et que le FPI, parti majoritaire dans ce pays, a gagné les présidentielles de 2010.

Les occidentaux devraient assumer leur ambiguïté. Y penser et y croire seraient une faute politique. Que ce soit les Américains ou les Français, les Anglais ou n’importe quel Etat membre de l’Union Européenne, ils n’ont aucune culture démocratique conçue pour protéger les Ivoiriens.

Celui qui veut sincèrement aider ce peuple doit le débarrasser de Ouattara. Il a fait le carnage des Ivoiriens et des leaders Chrétiens des Eglises Evangéliques Protestantes dont personne ne parle. Il revient aux Ivoiriens d’assumer leur ambiguïté depuis qu’ils ont introduit Ouattara et Dominique dans l’arène politique. C’est aux Ivoiriens de prendre leur responsabilité et de dire stop!, afin que les suiveurs et les soutiens extérieurs de cet usurpateur sortent de leur ambiguïté à leurs dépens comme disait Charles Maurice de Talleurand-Périgord. Les vocables comme personnalité politique populaire, démocrate, modérée, ne disent plus grand-chose quand on se réfère à ce truand. Ses propres chiffres ont montré que sa côte de popularité en Côte d’Ivoire est de 11% grosso modo. Ils ont aussi mis en lumière l’inefficacité du mensonge et du tripatouillage.

Une contribution de Feumba Samen

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