Côte d’Ivoire – Le peuple commence à descendre dans la rue: Sit-in du collectif des femmes des prisonniers politiques (COFED). Désirée Douati, la fille du ministre Alphonse Douati, en renfort

Par IVOIREBUSINESS - Le Message FORT de DÉSIRÉE DOUATI, la fille du ministre Alphonse Douati, au sit-in des femmes des prisonniers politiques du dictateur Ouattara.

Photo: Désirée Douati, fille du ministre Alphonse Douati.

" Mes chers amis J’ai décidé d’être ce matin dans la rue aux côtés des épouses, des enfants, des mères, des sœurs et des amis des prisonniers pour qu’ensemble, tous unis nous exigeons la libération de tous les détenus… Pour avoir été moi-même enfant de détenu, pour avoir été injustement emprisonnée, pour avoir vu ma mère ainsi que mon frère et mes sœurs souffrir de l’absence de mon père, je soutiens cette cause qui est plus que noble. Je serai certainement ARRÊTÉE, HUMILIÉE, VIOLÉE mais j’aurai la conscience tranquille, je serai en paix avec moi-même. Combien de personnes ont-ils perdu la vie à la fin de leur séjour carcéral ? Combien de personnes sont victimes de graves maux dus aux traitements inhumains et dégradants qui leur ont été infligés pendant leur arrestation et tout le long de leur détention ? Combien sont victimes de vengeance et de fausse accusation ? Mon amie Julienne Konandi, les enfants Mahan Gahé c’est aussi et par-dessus tout pour la mémoire de vos pères, mais pour que plus jamais la haine ne soit plus la source des décès en Côte d’Ivoire que je me bats aux côtés de ces femmes meurtries et bafouées. Selon GEORGES CLEMENCEAU dans son livre intitulé Contre la justice, "Tout vaut mieux que la lâcheté suprême de l'injustice consciente". Oui mes amis, il est temps d’unir nos forces et de lutter contre l’injustice ! Oui mes amis, il faut que les violences humaines, la justice des vainqueurs prennent fin pour que notre pays redevienne un Etat de Droit… Si l’on m’arrête, que le combat contre la répression ne s’arrête pas, car il n’y a pas de petite injustice.

DÉSIRÉE DOUATI "