Côte d’Ivoire : « Dramane Ouattara, le véritable ennemi des étrangers, des musulmans, et des ivoiriens », Par Isaac Pierre Bangoret

Par IvoireBusiness/ Débats et Opinions - Côte d’Ivoire. « Dramane Ouattara, le véritable ennemi des étrangers, des musulmans, et des ivoiriens », Par Isaac Pierre Bangoret.

Alassane Ouattara et la communauté musulmane. Image d'archives.

DRAMANE OUATTARA LE VÉRITABLE ENNEMI DES ÉTRANGERS DES MUSULMANS DES IVOIRIENS

Le président Gbagbo, par amour pour notre pays, demanda aux forces républicaines ivoiriennes (aux FDS) de se retirer du théâtre des opérations, afin que soit trouvée une solution politique à la crise postélectorale. Dramane Ouattara, une fois installé de force à la tête de notre pays, a refusé tout dialogue politique et a toujours privilégié la violence, la force, l’emprisonnement des opposants jusqu’à la veille des élections présidentielles fictives qu’il organise, en violation de l’article 35 de la Constitution ivoirienne. Si le président Gbagbo défendait notre pays pour conserver coûte que coûte le pouvoir d’État, il aurait pu donner l’ordre aux forces républicaines (aux FDS) de bombarder, à leur tour, la résidence de Dramane Ouattara et le Golf Hôtel où résidaient ses adversaires politiques devenus, du jour au lendemain, des ennemis, et notre pays aurait été semblable à la Lybie défigurée par des guerres fratricides ou à la Syrie d’Assad où les populations autochtones et étrangères sont aujourd’hui sur les routes de l’exil. Le président Gbagbo avait, en effet, décrypté, à travers le bombardement de sa résidence, le message de Sarkosy, le président français, parrain de Dramane Ouattara ; les élections présidentielles de 2010 n’étaient qu’un argument politique pour installer le candidat de leur choix (Dramane Ouattara). De démocratie en Côte d’Ivoire la France n’en veut pas. Soyons clairs et brefs ; la Françafrique est un système mis en place par la droite française (alliée de la Haute Finance) qui dicte pratiquement à la gauche (aux socialistes) sa politique africaine d’où l’incapacité de Hollande d’avoir une ligne politique transparente en Côte d’Ivoire. La volonté de Sarkosy de changer le nom de son parti UMP en parti républicain s’inscrit dans le projet de restauration de l’ordre établi en Afrique depuis l’époque coloniale. Les radicaux (Républicains), après la révolution française, ont longtemps dominé la vie politique de ce pays et ont toujours considéré, à dessein, que la colonisation en Afrique est une « mission civilisatrice ». Pour confirmer cette «noble mission » de la métropole sur notre continent, il est assigné, indirectement, à Dramane Ouattara le rôle de retarder l’évolution des Ivoiriens (un des moteurs économiques de l’Afrique de l’Ouest), en favorisant une croissance, qui conduit à l’appauvrissement des populations et à l’enrichissement des multinationales étrangères. Nous assistons, justement, sur le plan financier, à un endettement exorbitant de notre pays, sur le plan de la sécurité nationale, nous constatons que des officiers intellectuels ivoiriens sont aux ordres de chasseurs traditionnels analphabètes. Le général Dogbo Blé et les autres officiers formés dans les grandes écoles militaires de l’Occident comme saint-Cyr sont remplacés par des « officiers » mal formés (le caporal Wattao propulsé, par exemple, à la tête de la garde républicaine). Sur le plan politique, des « étudiants » sont promus à la tête du Parlement ivoirien et du ministère de l’intérieur (Soro Guillaume et Hamed Bakayoko). Toutes ces nominations s’inscrivent dans un projet politique de la droite française ; il s’agit de l’administration directe des colonies qui impose une formation minimale aux Africains, afin que leurs ex-colonies dépendent éternellement de la métropole. Nos fameux « étudiants » promus à la tête de l’État, frappés de cécité politique, applaudissent inconsciemment leur souverain mandingue Dramane Ouattara pendant qu’il scelle leur avenir politique. Face à la presse, Dramane Ouattara tient, en effet, des propos qui auront un impact juridique important sur le futur politique de ses jeunes partisans : « Je pensais » dit-il « qu’Assoa Adou (directeur de campagne de Gbagbo emprisonné dans ses geôles) était au Ghana ». Le ministre de l’intérieur Hamed Bakayoko, après Soro Guillaume, responsable des forces nouvelles, vient ainsi d’être présenté au monde comme le « véritable tortionnaire » des opposants ivoiriens et le responsable de tous les assassinats perpétrés sous son régime. A chaque étape de sa vie politique Dramane Ouattara se trouve un bouc émissaire :
Soro Guillaume le bourreau de la rébellion armée, Hamed Bakayoko le bouc émissaire de son règne (2010-2015). Le président Gbagbo, contrairement à Dramane, n’abandonna pas ses soldats bombardés par les forces françaises. Une fois arrêté, il demanda de libérer toutes les autorités politiques et militaires, parce qu’il tenait à assumer, personnellement, comme Chef des Armées et de l’État, toutes les responsabilités de la crise postélectorale ivoirienne. Pour éviter d’être accusé comme co-auteur de crimes commis par les membres de son régime, Dramane Ouattara se lave, publiquement, les mains comme Ponce Pilate. Hamed Bakayoko, Soro Guillaume et les autorités de son régime restés muets, comme des carpes, face à de telles accusations, confirment ses propos ; ils agissent sans recevoir de lui des ordres. Dramane Ouattara, au-delà de personnes mal formées propulsées à la tête de notre pays, a aussi pour mission, avec la complicité de Mindaoudou Aïchatou, de nous faire passer pour des sauvages, des meurtriers gouvernés par leurs émotions, en favorisant une guerre civile si le pouvoir d’État lui échappe. S’il a osé tuer ses compatriotes et « bienfaiteurs » au Burkina Faso, il n’hésitera pas à le faire (au mont Péko ou dans les campagnes ivoiriennes) pour créer les conditions d’une seconde crise postélectorale (une guerre civile) avec pour inculpés les démocrates ivoiriens (les pro-Gbagbo opposés à des présidentielles fictives). Lorsque le président Gbagbo (les démocrates ivoiriens) avaient le contrôle des forces de l’ordre, toute guerre civile fut évitée. Dramane Ouattara, qui souhaitait tant cette guerre est aujourd’hui au pouvoir. Les étrangers de notre pays se doivent donc d’être vigilants, qu’ils évitent d’être manipulés par les partisans de Ouattara. Nous voulons des « élections apaisées » afin que soit assurée la sécurité de toutes nos populations. Il leur appartient, par conséquent, de ne pas prendre le parti de Ouattara, qui leur fait plus de mal que de bien, puisque les étrangers rassemblés ne pourront jamais venir, au moyen de la violence, à bout de tous les Ivoiriens. Il leur faut être réalistes, et s’engager plutôt sur la voie du dialogue politique, de la paix. Il y va de leur intérêt. Les musulmans ivoiriens se doivent, quant à eux, de comprendre que leurs frères en Syrie, en Lybie et au Nigéria sont instrumentalisés par les parrains de Dramane Ouattara. Infiltrés par de faux musulmans extrémistes formés par la Haute Finance, des leaders comme Dramane Ouattara les utilisent pour atteindre des objectifs politiques précis, en faisant fonctionner parallèlement leurs industries d’armes. Ils sont ensuite bombardés, par exemple, en Syrie par les forces russes, après service rendu à la Haute Finance. Le Boka Haram qui regorge en son sein des mercenaires français finira par être combattu, prochainement, par des forces américaines au Nigéria. La communication téléphonique entre Djibril Bassolé et Soro Guillaume (qui ne dit rien consent) au sujet de ces fameux barbus (intégristes musulmans) dévoile ce projet secret de Dramane Ouattara qui ne fait qu’instrumentaliser en Côte d’Ivoire la religion musulmane. Le sort réservé aux musulmans ivoiriens sera identique à celui des partisans de Dramane Ouattara poursuivis par la CPI : Soro Guillaume et ses officiers. Utilisés comme bouclier humain par Ouattara pour conquérir le pouvoir d’État, ils seront abandonnés par ce dernier si le pays vient à brûler. Que les Ivoiriens, les étrangers, les musulmans comprennent que leur futur ne peut être garanti par la violence ou par les armes mais plutôt par le respect du droit, de la loi, par une politique de tolérance. Notre combat consiste à faire en sorte que tous les citoyens ivoiriens soient égaux devant la Loi. Le doublon des noms sur les listes électorales dévoilé par le premier ministre Banny sur la première chaîne de la RTI est une autre violation flagrante de la loi par Ouattara qui impose une transition politique. Le véritable ennemi de la paix en Côte d’ivoire est Dramane Ouattara car la Loi est la lumière des hommes et ne doit être abolie, de peur d’avancer à tâtons, dans les ténèbres.

Une contribution Isaac Pierre BANGORET (Écrivain)