Burkina – Côte d’Ivoire : pourquoi Zida accuse Soro

Par Jeune Afrique - Burkina – Côte d’Ivoire. Pourquoi Zida accuse Soro.

La relation entre guillaume Soro et Isaac Zida pourrait tourner à l'aigre © Olivier/J.A./AFP.

Ils se connaissent depuis longtemps, mais leur relation pourrait tourner à l'aigre. L'entourage du Premier ministre affirme que le président de l'Assemblée nationale ivoirienne a proposé son aide aux putschistes, en septembre.
Leur relation, vieille d’une quinzaine d’années, a longtemps été excellente. Mais en un an, tout a changé, et l’amitié a vacillé sous les coups que Yacouba Isaac Zida s’est appliqué à porter contre les piliers du régime de Blaise Compaoré, l’homme sans qui Guillaume Soro ne serait pas ce qu’il est aujourd’hui. Entre le Premier ministre burkinabè et l’ancien chef des rebelles ivoiriens, la méfiance s’est installée. Jusqu’à dégénérer, aujourd’hui, en une rivalité discrète avec, en toile de fond, le coup d’État manqué du général Gilbert Diendéré et de mystérieuses écoutes téléphoniques.

L’appel entre Bassolé et Soro au coeur de l’affaire

Dans le rôle du dynamiteur entre les deux frères devenus ennemis : Djibrill Bassolé, incontournable ministre des Affaires étrangères sous Compaoré. Le 29 septembre, il est arrêté à Ouagadougou. Inculpé d’attentat à la sûreté de l’État, de haute trahison et de collusion avec des forces étrangères, il est placé sous mandat de dépôt et incarcéré au camp de gendarmerie de Paspanga, à Ouagadougou. Pourquoi ? Parce que, selon plusieurs sources au sein de la transition, l’ancien chef de la diplomatie aurait, avant son arrestation, été en contact téléphonique avec Diendéré et surtout avec Guillaume Soro.

C’est un de ces appels passés au président de l’Assemblée nationale ivoirienne qui est au cœur de la procédure judiciaire. Il aurait eu lieu deux jours avant l’interpellation de Bassolé et aurait duré une quinzaine de minutes. Cette conversation aurait été enregistrée alors que les unités loyalistes de l’armée contrôlaient la capitale et que le régiment de sécurité présidentielle (RSP) s’était replié dans son camp de Naaba Koom, derrière le palais de Kosyam.
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