Bilan des attaques répétées: Le ministre de la Défense annonce 60 éléments des Frci tués

Le 09 janvier 2013 par Soir Info - Le ministre Paul Koffi Koffi a martelé que « nous ne pouvons pas demander aux Frci de partir ».

Une rencontre de vérités qui a eu ceci d'intérêt qu'elle a abouti sur des révélations. Le ministre auprès du président de la République chargé de la Défense, Paul Koffi Koffi a indiqué, alors qu'il était à Afféry dimanche 6 janvier 2013, que 60 éléments des Forces républicaines de Côte d'Ivoire (Frci) ont été tués depuis août 2012, date du début des attaques répétées contre l'armée.

« Depuis le mois d’août, nous avons perdu 60 éléments Frci », a regretté M. Koffi Koffi (Cf, Le Nouveau Réveil N° 3281 du mardi 8 janvier 2013). Le collaborateur du chef de l'Etat a fait le déplacement de cette ville suite à des incidents intervenus entre les Frci et une partie de la population.

Selon le bilan de ces affrontements, survenus du 31 décembre 2012 au 3 janvier 2013, fait par le président des jeunes, Adou Boni, il y a eu 2 blessés civils par balle, évacués à l’hôpital d’Akoupé et 60 blessés après des bastonnades. Il n'en fallait pas plus pour qu'il demande à leur hôte le départ des Frci d'Afféry. « Nous ne pouvons pas demander aux Frci de partir. Le faisant, nous démissionnons. Ce n’est pas négociable. Cela ne peut pas se faire car ils sont en mission. C’est nous qui avons demandé à nos hommes de mettre ces barrages. S’il n’y a pas de militaires dans votre zone, vous serez livrés à vous-mêmes. Il y a des gens qui n’ont pas encore compris que le président de la République, c’est Alassane Ouattara », a martelé Paul Koffi Koffi. « A quelles fins répondent les attaques que subissent nos hommes ? », s'est-il interrogé, avant de promettre de faire arrêter ceux qui ont commis ces débordements.

C'est que, selon le témoignage de M. Adou, les populations sont victimes de racket. Et souvent, a-t-il ajouté, leurs engins roulants, leurs biens sont confisqués. « Nous, populations d'Afféry, demandons la prise en charge des victimes, la restitution des motos et autres biens confisqués, le dédommagement des blessés... », a dit le président des jeunes d'Afféry.

Après cette étape, la délégation, comprenant le ministre des Infrastructures économiques, Patrick Achi, a mis le cap sur Akoupé. « Nous avons des informations qu'il y a des jeunes dans les forêts qui s'entraînent au maniement des armes. Certains cultivent et consomment la drogue. Il faut nous tenir informés sous le sceau de l'anonymat sur ces manquements. Vous ne serez aucunement inquiétés », a déclaré Paul Koffi Koffi aux chefs religieux, chefs de cantons, de villages et de communautés rassemblés dans les locaux de la préfecture.

Le ministre auprès du président chargé de la Défense leur a dit de demander à leurs « enfants qui sont en exil de rentrer au pays pour venir contribuer ensemble au développement ». Paul Koffi Koffi et sa suite, avant de se rendre à Adzopé pour un échange avec le corps préfectoral de la région de la Mé, sont allés soutenir les forces de défense et de sécurité d'Agbaou. Cette localité a fait l'objet d'une attaque dans la nuit du 20 au 21 décembre 2012.

SYLLA A.