Arrestation programmée d'Affi N'guessan - Koua Justin hausse le ton: « Hamed Bakayoko avait demandé qu’Affi et les trois soient arrêtés »

Le secrétaire national par intérim de la JFPI, Justin Koua a réuni l’ensemble de ses fédéraux le samedi dernier au QG Laurent Gbagbo à Attoban pour leur exprimer sa satisfaction, ayant réussi à faire échec au plan machiavélique du pouvoir visant à mettre aux arrêts le président du parti, Pascal Affi N’guessan et trois autres membres de la direction du parti, le jeudi dernier à la brigade de recherches au Plateau. Grâce à la mobilisation de la jeunesse du parti. Justin a ainsi révélé que le but de cette convocation était de mettre aux arrêts le président du parti pour avoir donné le mot d’ordre de boycott du RGPH à ses militants. «Hamed Bakayoko avait actionné ses services à travers le Ccdo pour mettre aux arrêts, menotter les quatre personnalités du parti et les conduire à son domicile. Et le procureur de la République s’y est opposé. Raison pour laquelle, ce dernier leur a envoyé une convocation pour respecter les civilités judiciaires », at-il précisé. Avant de revenir sur la mobilisation des militants.

« Si cette opération a échoué, c’est à cause de la mobilisation des militants qui ont fait montre de résistance et de fermeté. » Mais en plus de la mobilisation, « il faut ajouter la pression de la communauté internationale à travers les chancelleries occidentales représentées en Côte d’Ivoire. Les diplomates représentants cette communauté internationale chez nous, ont tapé du poing sur la table pour dire au régime de ne pas les arrêter. Et de les relâcher après leur audition. Puisque ceux-ci soutiennent que ce n’est pas pour un boycott du recensement qu’on va arrêter des responsables politiques dans un pays. Le régime Ouattara est fébrile. Il se fait peur pour rien », a d’ailleurs conclu Justin Koua sur ce point. Aussi, a-t-il envoyé en mission des militants pour intensifier le mot d’ordre de boycott lancé par son parti : «Vous devez, dans toutes vos bases, intensifier et amplifier le boycott du recensement. Il faut expliquer aux Ivoiriens que le recensement est une opération antinationale. Il vise à changer la démographie de la Côte d’Ivoire. Par conséquent, ils ne doivent pas s’associer à une telle opération qui vise à leur denier leur identité. Et que personne ne doit se laisser intimider par les mesures farfelues prises par le gouvernement », a-t-il recommandé. Car, a-t-il fait remarquer «le gouvernement est fébrile parce que les bailleurs de fonds, vu l’échec de l’opération, ont décidé de ne pas décaisser le reste du financement.».

Pierre Kalou