Après la présidentielle: Blé Goudé appelle à l’union de l’opposition

Par Le Sursaut - Après la présidentielle, Blé Goudé appelle à l’union de l’opposition.

Charles Blé Goudé. Image d'archives.

« Nous interpellons et appelons encore une fois l’opposition ivoirienne à la cohésion si elle veut constituer un véritable contre-pouvoir, un vivier de critiques et de propositions constructives et incarner cette alternative crédible dont rêve le peuple de Côte d’Ivoire. Seule une union forte peut apporter le changement escompté ». C’est l’un des messages forts lancés par Charles Blé Goudé et son parti politique, le week-end dernier. Le Congrès panafricain pour la justice et l’égalité (Cojep) était réuni à son siège à Yopougon où il a tenu son premier Conseil politique. Le détenu de la Cpi à La Haye et ses camarades entendent ainsi contribuer à la consolidation du Fpi, miné par des crises. La tendance Affi N’Guessan qui détient la légalité et les frondeurs conduits par Abou Drahamane Sangaré entraînent d’autres partis politiques. Conséquence, l’opposition s’est émiettée. Blé Goudé tente donc de colmater les brèches, en vue des futures batailles électorales. Justement s’agissant d’élection, le Cojep estime que la présidentielle du 25 octobre « n’a pas permis de régler les vrais problèmes auxquels sont confrontées les populations ivoiriennes ». A commencer, selon le Congrès panafricain, par la réconciliation nationale. « (….) Le Conseil politique du Cojep relève que l’élection présidentielle 2015 a levé un coin du voile sur les plaies de la crise ivoirienne restées béantes et puantes et qu’on refuse de panser jusque-là ; elle n’a pas permis de cimenter le mur de méfiance entre les Ivoiriens qui, de plus en plus, désespèrent de leur classe politique … », souligne le communiqué livré par le premier secrétaire de cette formation politique , Hyacinthe Nogbou. Il est aussi le président intérimaire de ce parti, en l’absence de son fondateur. Il poursuit, soutenant que « la Côte d’Ivoire reste toujours divisée entre deux camps antagonistes qui continuent de se regarder en chiens de faïence. Une bonne partie des Ivoiriens reste marquée par le traumatisme postélectoral de 2010 et vivent toujours dans la psychose ». Le Cojep préconise donc « un cadre de concertation pour panser les cœurs et les plaies de ceux des nôtres qui, dans le silence, souffrent et pleurent encore (…) ». Occasion pour le Conseil politique du Copep de marquer son satisfecit pour le scrutin qui vient de se tenir. L’instance de décision en sait gré aux Ivoiriens qui « ont permis des élections apaisées », ajoute Hyacinthe Nogbou. «Nous invitons les autorités à prêter une oreille attentive à la colère silencieuse que porte en elle une bonne partie du peuple», précise la déclaration qui a sanctionné la réunion.

Guillaume N’GUETTIA