Ambiance de fin de règne hier à l’Elysée: Alassane Ouattara, « La Fin » !

Par IvoireBusiness – Ouattara reçu en audience à l'Elysée.

Nos sources sont formelles: Il régnait une ambiance de fin de règne hier à l’Elysée lors de l’audience accordée par le Président François Hollande à son homologue ivoirien Alassane Ouattara. Ce dernier, fait extrêmement rare, était accompagné de Guillaume Soro, président de l’Assemblée nationale et dauphin constitutionnel de son régime.
Il y avait aussi Gbon Coulibaly, secrétaire général de la présidence, Charles Gomis, Ambassadeur en France, et Masseré Touré, la sœur de Ouattara et sa conseillère spéciale en communication.
Les sourires de connivence étaient aussi présents, et François Hollande est apparu jovial, comme toujours.
Il était accompagné du ministre Pascal Canfin, ministre délégué au developpement, et de ses conseillers Afrique Hélène Le Gal et Thomas Melonio.
Le Président François Hollande, selon une source diplomatique très crédible, se serait évertué à poser les bonnes questions à son hôte Ouattara qui est englué dans une série bien noire. Il lui aurait fait part de la justice à deux vitesses ou justice partiale en Côte d’Ivoire, de l’impunité dans laquelle baigne le camp Ouattara où les seigneurs de guerre ont l’immunité absolue, de la dérive dictatoriale du régime, de la bonne gouvernance, de la démocratie, de la corruption, de la dette bilatérale.
La question des prisonniers politiques dont le cas Michel Gbagbo, ont été abordés au cours des échanges.
Le Président François Hollande, selon notre sous couvert d’anonymat, aurait recadré courtoisement mais avec sévérité, son homologue ivoirien sur ces manquements, qu’il juge graves.
Lui demandant avec insistance d’agir pour que le changement intervienne en Côte d’Ivoire.
Sa tâche, il faut le rappeler, a été facilitée par le dernier rapport de Human rights watch dénonçant les promesses non tenues de Ouattara en matière de justice, et la partialité de la Cour pénale internationale.
Human rights watch, fait êtremement rare, a demandé à la Communauté internationale l’asphyxie financière du régime, jusqu’à ce que le changement intervienne.
Copie de ce rapport serait d’ailleurs sur le bureau de François Hollande et sur celui de ses Conseillers.
Mais le Communiqué officiel de l’Elysée sanctionnant la rencontre entre les deux hommes préfère se perdre dans les méandres de la courtoisie et des usages diplomatiques en la matière.
En effet, le communiqué mentionne que « Les deux présidents ont évoqué la situation au Mali et sont convenus de tout faire pour que le calendrier des élections soit tenu ».
Il mentionne également que « les deux chefs de d’Etat ont salué la mise en place de la Commission nationale de dialogue et de réconciliation qui doit jouer un rôle clé pour favoriser le retour à l’unité et à la stabilité du Mali. Qu’ Ils ont également décidé que nos deux pays travailleraient en étroite concertation pour préparer la Conférence internationale sur le développement du Mali qui se réunira le 15 mai prochain à Bruxelles ».
Au niveau bilatéral, le Communiqué de l’Elysée mentionne que les deux chefs d’Etat « ont fait un point d’étape sur la mise en œuvre du contrat de désendettement-développement (C2D), signé le 1er décembre 2012 entre les deux pays. Le président de la République a encouragé les autorités ivoiriennes à poursuivre les réformes engagées dans le domaine de la sécurité, de la réconciliation et du dialogue politique ».
Cette visite de Ouattara à l’Elysée intervient à un moment où la Communauté internationale, les organisations non gouvernementales, les médias internationaux, et les différents réseaux internationaux qui l’ont porté au pouvoir, ont fini par le lâcher, et à donner de plus en plus de la voix, concernant sa gestion du pays. Tous arrivent aujourd’hui à la même conclusion: Alassane Dramane Ouattara est incapable de diriger la Côte d’Ivoire, de remettre le pays sur la voie de réconciliation nationale, de la justice, et de la sécurité.
Il n’est donc pas apte à diriger la Côte d’Ivoire.
Les derniers à lever la voix sont les réseaux maçonniques dont Ouattara est membre. Ces frères lumières qui cultivent la vertu et les réseaux, ne comprennent pas pourquoi leur frère Ouattara est « si mauvais ». Ils estiment pourtant lui avoir tout donné pour réussir sa mission. Ils s’estiment aujourd’hui trahis et accusent également Nicolas Sarkozy de les avoir induits en erreur. Ils ont donc décidé, comme pour Jerôme Cahuzac, que l’appartenance à la franc-maçonnerie ne devait plus être une assurance-vie pour Ouattara et pour tous les dirigeants africains, qui préfèrent cultiver le vice et non la vertu.
Assistons-nous à une fin de règne de Ouattara ? Rien n’est moins sûr.
Ironie du sort, l’histoire retiendra que Ouattara et son dauphin constitutionnel Guillaume Soro auront été reçus un 11 avril 2013, soir deux ans jour pour jour, après la chute de Laurent Gbagbo, un 11 avril 2011.
Troublante coïncidence encore décryptée par certains analystes chevronnés.

Catherine Balineau