Afrique: Le Nigeria et ses voisins créent une force régionale pour lutter contre Boko Haram

Par IvoireBusiness - Le Nigeria et ses voisins créent une force régionale pour lutter contre Boko Haram.

Les présidents Mahamadou Issoufou, Idris Deby et Muhammadu Buhari sont convenus de la mise en place d'une force conjointe pour lutter contre Boko Haram.

Une Force d'intervention conjointe multinationale (MNJTF) pour lutter contre la secte islamiste Boko Haram a été créée, jeudi, à l'initiative du Nigeria, du Tchad, du Bénin, du Niger et du Cameroun. Elle sera constituée de 8 700 hommes.
Le Nigeria et ses voisins ont décidé jeudi 11 juin de créer une force militaire conjointe pour lutter contre les jihadistes de Boko Haram. Baptisée Force d'intervention conjointe multinationale (MNJTF), elle doit être dotée de 8 700 militaires, policiers et civils. Son quartier général sera installé à N'Djamena, la capitale tchadienne.
La MNJTF devrait être opérationelle d’ici le 30 juillet, précise un communiqué publié à l’issue de la réunion qui s’est tenue à l’aéroport d’Abuja, la capitale nigériane, entre les représentants du Nigeria, du Tchad, du Niger et du Cameron. L'ONU a salué cette création.
Cette force d’intervention était attendue avec impatience par les acteurs régionaux inquiets de la force de frappe de Boko Haram. Sa création avait été décidée en mai 2014, après le rapt de plus de 200 lycéennes à Chibok, au Nigeria, qui avait choqué le monde entier. Elle aurait dû déjà être opérationnelle en novembre dernier, mais les mésententes entre le Nigeria anglophone et ses voisins francophones ont retardé sa mise en place.
Ces derniers jours, l'urgence d'une réponse au défi islamiste s’est de nouveau fait sentir après le massacre mardi de 43 personnes dans des attaques contre trois villages de l'État de Borno, dans le nord-est du Nigeria, épicentre des violences.
Commandement exclusivement nigérian
La MNJTF sera placée sous commandement exclusif nigérian, une concession faite au président nigérian Muhammadu Buhari. Celui-ci avait précisé avant la rencontre qu’il ne souhaitait pas de présidence tournante tous les six mois parce qu’une telle rotation entraverait "la capacité militaire à maintenir l’offensive contre les insurgés qui montrent une inquiétante capacité à s’adapter et à modifier leurs stratégies opérationnelles". Un commandement unique améliorera "l'efficacité de la stratégie militaire, dans la mesure où le Nigeria va fournir le gros des troupes et où le principal théâtre des opérations se situe sur le sol nigérian", a-t-il insisté.
Depuis sa prise de fonction il y a deux semaines, Muhammadu Buhari, 72 ans, a focalisé son action sur la lutte contre Boko Haram, se rendant successivement au Niger et au Tchad et transférant le commandement militaire nigérian d’Abuja à Maiduguri, la capitale de l’État de Borno, berceau de l’insurrection.
Avant la création de la MNJTF, les batailles contre la secte islamiste se faisaient plus ou moins en rang désordonné. Même si une force commune existait déjà - regroupant des soldats venant du Tchad, du Niger, du Cameroun et du Nigeria - son action était limitée. Désormais les offensives seront coordonnées.
Boko Haram a déjà fait plus de 15 000 morts depuis 2009, et un million et demi de déplacés. La secte a fait allégeance, en mars, à l'organisation jihadiste de l’État islamique qui contrôle un vaste territoire à cheval sur l'Irak et la Syrie.

Avec AFP
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Afrique: Le Nigeria et ses voisins créent une force anti-Boko Haram

La force sera placée sous commandement nigérian, une concession faite au président nigérian Muhammadu Buhari.

A
BUJA, 11 juin (Reuters) - Le Nigeria et ses voisins ont décidé jeudi de créer une force militaire conjointe pour lutter contre les djihadistes de Boko Haram qui sera basée dans la capitale tchadienne, N'Djamena. Elle devrait être opérationelle d'ici le 30 juillet, précise un communiqué publié à l'issue de la réunion, qui s'est tenue à l'aéroport d'Abuja, la capitale nigériane, entre les représentants du Nigeria, du Tchad, du Niger et du Cameron.

La force sera placée sous commandement nigérian, une concession faite au président nigérian Muhammadu Buhari. Celui-ci avait précisé avant la rencontre qu'il ne souhaitait pas de présidence tournante tous les six mois parce qu'une telle rotation entraverait "la capacité militaire à maintenir l'offensive contre les insurgés qui montrent une inquiétante capacité à s'adapter et à modifier leurs stratégies opérationnelles".

Depuis sa prise de fonction il y a deux semaines, Muhammadu Buhari, qui est âgé de 72 ans, a focalisé son action sur la lutte contre Boko Haram, se rendant successivement au Niger et au Tchad et transférant le commandement militaire nigérian d'Abuja à Maiduguri, la capitale de l'Etat de Borno, berceau de l'insurrection. En son absence, l'unité au sein de son parti, l'APC (All Progressives Congress), a commencé à se fissurer.

L'APC est une alliance de puissants Nigérians sans autre intérêt commun que la volonté de battre aux élections le précédent président, Goodluck Jonathan. Muhammadu Buhari, un musulman du Nord, a nommé Yemi Osinbajo, un avocat chrétien du Sud, à la vice-présidence, mais n'a toujours pas constitué son gouvernement.

Certains analystes estiment que cela suggère peut-être des désaccords entre Buhari et Bola Tinubu, parrain politique de Lagos, la capitale économique du pays. Le Tchad, le Niger, le Cameroun et le Nigeria ont mené dans le nord-est du Nigeria une série d'offensives contre les combattants de Boko Haram qui ont prêté allégeance à l'Etat islamique. Plusieurs milliers de personnes ont été tuées et un million et demi ont été déplacées depuis le début de l'insurrection, il y a six ans.

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