Affaire ingérence au Gabon: Le ministre gabonais de l’Intérieur reçu à Abidjan par Alassane Ouattara

Par IvoireBusiness - Affaire ingérence au Gabon. Le ministre gabonais de l’Intérieur reçu à Abidjan par Alassane Ouattara.

Le ministre gabonais de l'Intérieur, Pacôme Moubelet Boubéya a été reçu, mercredi soir, à Abidjan par le Chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara.

Le ministre gabonais de l'Intérieur, Pacôme Moubelet Boubéya a été reçu, mercredi soir, à Abidjan par le Chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara avec qui il a évoqué la question de l’élection présidentielle au Gabon, comme le rapporte l'agence panafricaine de presse (APA).

‘’Nous avons évoqué la question des élections au Gabon. J’ai tenu comme l’a demandé le Président de la République Ali Bongo Ondimba à dire au Président de la République de Côte d’Ivoire qu’il ne peut avoir aucun flou dans les relations entre le Gabon et la Côte d’Ivoire, encore moins entre le peuple gabonais et le peuple ivoirien’’, a déclaré Pacôme Moubelet Boubéya après plus d’une heure d’audience avec le Président Ouattara.

Le Président Alassane Ouattara a démis le 30 août dernier Mamadi Diané de ses fonctions de Conseiller Spécial pour ‘’ingérence’’ dans le processus électoral gabonais. Au lendemain des résultats de l’élection présidentielle, l’Ivoirien Sihifowa Yéo a pour sa part été interpellé par les autorités gabonaises pour sa présumée implication dans une affaire de piratage, en faveur de l’opposant Jean Ping.

Sihifowa Yéo avait au cours des aveux télévisés, livré de nouvelles preuves contre la présidence ivoirienne avouant avoir « été recruté par Jean Marc ZOE, chargé de mission à la présidence de Côte d'Ivoire ».

Pour l'émissaire d'Ali Bongo, ‘’le Président de la République de Côte d’Ivoire a simplement pris des décisions qui je crois s’imposaient pour qu’il n’y ait pas de doute possible ou d’interprétation quelconque sur le fait que certaines de ces personnes travaillaient à la présidence de la République’’ a-t-il ajouté, insistant que ‘’les relations entre le Gabon et la Côte d’Ivoire ne pourraient être entamées par qui que ce soit’’.

Dressant le bilan des violences qui se sont emparées du Gabon après la proclamation des résultats de la présidentielle de fin août, M. Boubéya a rappelé ‘’qu’il y a eu plusieurs pillages, il y a eu plusieurs arrestations (…) des dégâts, des blessés’’.

Pour lui, il ‘’serait très difficile pour qui que ce soit d’entamer une quelconque démarche pour abîmer les rapports entre le Gabon et la Côte d’Ivoire’’.

Nous y reviendrons.

Serge Touré