AFFAIRE ENLÈVEMENT, SÉQUESTRATION, ET TRAITEMENTS INHUMAINS DE MICHEL GBAGBO PAR SORO: ALASSANE OUATTARA AURAIT DIT A HÉLÈNE LE GAL, CONSEILLÈRE DE L’ELYSEE « JE N’AI DONNE AUCUN ORDRE A SORO »

Le 11 mars 2013 par IVOIREBUSINESS – SELON OUATTARA, SORO AURAIT AGI PAR PURE ZELE.

Selon une source très crédible, Alassane Dramane Ouattara aurait confié à Hélène Le Gal, Conseillère Afrique de l’Elysée, n’avoir donné aucun ordre à Guillaume Soro, pour enlever, séquestrer, et infliger des traitements inhumains à Michel Gbagbo, le fils de Laurent Gbagbo, actuellement emprisonné à Bouna, au Nord de la Côte d’Ivoire.
Selon cette source très crédible, cette confidence aurait été faite lors du séjour à Abidjan, la semaine dernière, de la Conseillère Afrique du Président de la République française, François Hollande.
Séjour au cours duquel, en plus de participer au vol inaugural de la compagnie aérienne française CORSAIR, elle a été reçue en audience par Alassane Dramane Ouattara au palais présidentiel d’Abidjan-Plateau.
Elle était porteuse d’un message de l’Elysée concernant la plainte déposée en France par Michel Gbagbo, fils de Laurent Gbagbo, contre Guillaume Soro et dix de ses chefs de guerre, pour enlèvement, séquestration, et traitements inhumains. Un juge d’instruction français a jugé cette plainte recevable, et sera bientôt en Côte d’Ivoire, pour mener ses enquêtes et investigations.
Il interrogera Guillaume Soro, actuel Président de l’Assemblée nationale, et ses dix chefs de guerre.
Madame Hélène Le Gal s’est rendue en Côte d’Ivoire pour s’assurer que le régime Ouattara coopérerait pleinement avec la justice française dans le cadre de cette enquête. Pour elle, la justice devrait suivre son cours normal, sans aucune entrave.
Parmi les chefs de guerre incrimés par la plainte de Michel Gbagbo, on peut citer Cherif Ousmane, Issiaka Ouattara dit Wattao, Koné Zacharia, Fofié Kouakou, Ben Laden, Loss, Jah Gao, Vetcho, Morou Ouattara etc…
On a tous en mémoire l’arrestation musclée de Michel Gbagbo à l’hôtel du Golf, et les séances de torture filmées à BOUNA et infligés à lui, Affi N’guessan ancien Premier ministre, et d’autres personnalités, par le chef de guerre Morou Ouattara, alors Com’zone de BOUNA, au Nord de la Côte d’Ivoire.
On se rappelle que, dès l’annonce de la recevabilité de la plainte de Michel Gbagbo contre lui, Guillaume Soro avait annoncé à ses proches en privé, que lui et ses chefs de guerre avaient strictement agi sur ordre d’Alassane Ouattara, qui se considérait déjà comme le Président élu de Côte d’Ivoire au moment des faits. En conséquence, il invitait le juge d’Instruction français à interroger directement le donneur d’ordre, à savoir Alassane Dramane Ouattara.
Il avait déjà dévoilé cette position, des mois plus tôt, sur son BLOG.
Avec ses nouvelles confidences de proches de Ouattara, il est évident que l’étau se resserre autour de Guillaume Soro et des dix chefs de guerre ci-dessus cités.
Nous y reviendrons.

Catherine Balineau

POUR ÉCARTER GUILLAUME SORO, OUATTARA VEUT CRÉER UN POSTE DE VICE-PRÉSIDENT

Le 11 mars 2013 par NOTRE VOIE

«Alassane Ouattara a beaucoup peur de Guillaume Soro. Il ne lui fait plus confiance et le soupçonne de lorgner sérieusement le fauteuil présidentiel. Cette tension mine depuis longtemps le gouvernement où s’affrontent ceux qu’on pourrait appeler les Fescistes donc favorables à Soro et en face les Meecistes conduits par Hamed Bakayoko donc partisans de Ouattara. Pour se mettre à l’abri de toute surprise, Alassane Ouattara veut modifier la Constitution en créant un poste de vice-président afin d’écarter Soro qui est, selon la Constitution actuelle, le dauphin constitutionnel».

Ces révélations sont d’un haut cadre du Rhdp, coalition politique au pouvoir. Il nous les a confiées, sous le couvert de l’anonymat, il y a quelque temps, lorsque nous vérifions l’information suivante livrée par la publication La lettre du continent N° 652 du 6 février 2013 : « Alassane Ouattara a déjeuné le samedi 2 février 2013 avec Guillaume Soro, son dauphin constitutionnel, dans sa résidence de vacances de la cité balnéaire d’Assinie-Mafia à 100 km à l’Est d’Abidjan(...) Ce déjeuner intervient après la nomination de Soro à la vice-présidence du directoire du Rassemblement des républicains (Rdr, parti politique dirigé par Ouattara) ».

Si l’information donnée par La Lettre du Continent et relative à la nomination de Guillaume Soro comme vice-président du Rdr n’est pas encore effective, celle, par contre, concernant le déjeuner entre Soro et Ouattara à Assinie-Mafia, le 2 février dernier, est tout à fait vraie. Selon notre source proche du Rhdp, Ouattara a tenté au cours de ce tête-à-tête d’apaiser Guillaume Soro dont les relations sont exécrables avec Hamed Bakayoko. La guerre que se font ces deux « frères » ennemis a eu pour victime innocente de taille, Charles Blé Goudé, qui est actuellement détenu par une unité d’intervention proche du ministre de l’Intérieur, Hamed Bakayoko.

Toujours au dire de notre source, vu la persistance des rancœurs, Alassane Ouattara aurait sollicité Blaise Compaoré, «parrain» de Soro, pour réconcilier Hamed Bakayoko et Guillaume Soro Kigbafori. C’est dans cette logique que le Mauritanien Moustapha Chafi, conseiller occulte de Compaoré et soutien indéfectible de la rébellion armée en Côte d’Ivoire, s’est rendu récemment à Abidjan pour échanger avec Soro et Hamed. De son côté, Alassane Ouattara continue de jouer la carte de la prudence vis-à-vis de Soro. Notre source précise que les équipes de Ouattara réfléchissent au scénario juridique qui pourrait permettre la modification de la Constitution pour obtenir le poste de vice-président de la République donc de nouveau dauphin constitutionnel sans passer par un référendum.

Didier Depry
didierdepri@yahoo.fr