Affaire "cache d’armes à Bouaké": Après Soul To Soul, deux autres proches de Guillaume Soro entendus mardi

Par IvoireBusiness - Affaire "cache d’armes à Bouaké". Après Soul To Soul, deux autres proches de Guillaume Soro entendus mardi.

Le vice-Président Kablan Duncan et Guillaume Soro, président de l'Assemblée nationale. Image d'archives.

Après Soul To Soul, directeur du protocole du président de l’Assemblée Nationale ivoirienne, deux autres proches de Guillaume Soro ont été entendus hier mardi 30 mai à la brigade de recherche de la gendarmerie au Plateau, dans le cadre de l'affaire "cache d'armes à Bouaké".
Il s’agit de Youssouf Ouattara, le chef de sécurité de Guillaume Soro et son adjoint Yéo.
Le procureur Souleymane Méité et le Capitaine Ouattara Benian voulaient les entendre et prendre leurs dépositions sur ce qu’ils savaient sur les armes retrouvées chez Soul to Soul à Bouaké, d’autant plus que ce dernier a tout nié en bloc.
Souleymane Kamagaté sera de nouveau entendu ce mercredi selon nos informations.

Un autre proche de Guilaume Soro, Cissé Sindou, a lui aussi été entendu et ses bureaux et domiciles perquisitionnés dans le cadre de cette enquête.
Lui-même raconte à politikafrique.info: ''Mes bureaux et domiciles ont été perquisitionnés par des militaires lourdement armés.
Au cours de ces perquisitions, les hommes en armes sont venus terroriser la population. Par ailleurs, il y a le siège du Conseil régional qui a été fouillé alors que c’est un organe de développement bien connu de tous, et dont les responsables notamment le président nécessite que des normes soient remplies pour de telles actions. Ils sont arrivés et ont kidnappé le gardien du siège du Conseil régional. Je crois que c’est quand ils n’ont rien trouvé, qu’ils se sont dirigés à mon domicile au chef-lieu de région. Ensuite ils sont allés dans mon village natal. Là aussi, pendant près d’une heure de temps, ils ont terrorisé la population qui, à la vue des armes lourdes s’est enfuie en brousse. Nous savons tous en Côte d’Ivoire, qu’une perquisition se fait par la police judiciaire ou par la gendarmerie. Et elle ne se fait pas avec des armes lourdes pour faire fuir tout le monde de la ville avant l’opération. On ne vient pas tirer pour faire peur à tout le monde. Car tout le monde avait fui dans cette localité, y compris le préfet. »

Serge Touré