« Affaire si on perd le pouvoir » – Stéphane Kipré répond à Amadou Soumahoro: « maintenir les pro-Gbagbo en exil et en prison relève d’une volonté politique du RDR afin de les empêcher de revenir au pouvoir »

Par Ivoirebusiness - « Affaire si on perd le pouvoir » – Stéphane Kipré répond à Amadou Soumahoro: « maintenir les pro-Gbagbo en exil et en prison relève d’une volonté politique du RDR afin de les empêcher de revenir au pouvoir »

Stéphane Kipré, président de l'UNG. Image d'archives.

Stéphane Kipré, président de l’union des nouvelles générations, est très remonté contre Amadou Soumahoro, président du directoire du Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP), après ses propos cyniques à l'endroit du FPI, jeudi devant la presse au cours d'une réunion du RHDP avec le PDCI-RDA.
« Est-ce que le PDCI connait le FPI. (…) Faisons nos palabres, mais ne perdons plus le pouvoir d’Etat. Si on perd le pouvoir, que Dieu nous en garde, nous nous retrouverons en exil avec nos femmes, nos petits-enfants. Jouons avec tout, ne jouons pas avec la perte du pouvoir. Je préfère les palabres au pouvoir que les palabres en exil. S’ils reviennent par accident au pouvoir, s’en est fini pour la famille Houphouëtiste », a déclaré le secrétaire général du rassemblement des républicains (RDR), parti présidé toujours par Alassane Ouattara.

Selon Stéphane Kipré, ces propos extrêmement graves d’Amadou Soumahoro sont la preuve de la volonté du RDR à maintenir les pro-Gbagbo indéfiniment en exil, et du refus du parti au pouvoir de la réconciliation nationale.

« Ces propos contiennent des aveux très graves ! Le premier est que maintenir les partisans du président Gbagbo en exil et en prison relève d’une volonté politique du RDR afin d’éviter que ceux-ci puissent revenir au pouvoir », a indiqué Stéphane Kipré sur sa page facebook vendredi.

Pour le leader de l’UNG, « c’est la preuve que la réconciliation nationale est juste un slogan adressé par le RDR à la communauté internationale afin de donner l’illusion de l’accalmie politique dans notre pays, puisque leur projet est de maintenir ceux qui ne partagent pas leur opinion politique aussi longtemps que possible en prison et en exil. »

Et Stéphane Kipré d’interroger Amadou Soumahoro : « Dans quel pays était-il en exil de 2000 à 2011 pendant que le président Gbagbo était au pouvoir ? Où se trouvait M. Ouattara ? Combien d’Ivoiriens étaient en exil durant cette décennie ? »

Il a ensuite tenu à être très clair sur ce que fera le parti de Laurent Gbagbo quand il reviendra au pouvoir : « Aucun ivoirien et aucun homme politique ne sera contraint à l’exil pour respecter la constitution ivoirienne qui nous est chère. Aucun ivoirien ou leader politique n’ira en prison pour ses prises de positions politiques. »

Nous y reviendrons.
Eric Lassale