CPI: Le Juge-président Cuno Jacob Tarfuser recule après sa décision inique. Panique du Bureau du Procureur !

Par Civox.net - CPI. Le Juge-président Cuno Jacob Tarfuser recule après sa décision inique. Panique du Bureau du Procureur !

Le Juge-président Cuno Jacob Tarfuser.

A l'ouverture de l'audience d'hier à la CPI, le Juge-président Cuno Jacob Tartuser avait rendu publique une décision violant incontestablement les droits de la Défense. Cette décision élève au rang de dogme les témoignages de l'Accusation, en se fondant sur un principe farfelu et absurde selon lequel "un témoin ne peut que dire la vérité". Partant de là, la décision prise par le juge président refuse aux Avocats de la Défense la possibilité de procéder à des contre- interrogatoires des témoins en vue de tester la cohérence et la véracité de leurs récits.
A l'évidence, cette décision fait peser de lourdes conséquences sur la suite du procès, en ce sens qu'elle influencera inéluctablement la décision des juges . Une décision dont les juges pourraient se servir pour se prononcer en faveur d'une condamnation des Accusés. Dès lors, les Avocats de la Défense, ne pouvaient laisser passer une telle décision sans la contester. Ils l'ont donc clairement contestée au cour de l'audience d'hier (04 février). Elle dans ce sens engagé une procédure d'Appel pour Casser cette décision inique. Et comme l'exige la procédure de la Cour en la matière, il revenait à la Chambre de première Instance en charge du procès de donner son accord préalable avant que la requête de la Défense ne soit transmise à la Chambre d'Appel de la CPI.
A l'audience de ce jour, le juge-président, l'Italien Cuno Jacob Tarfuser, a eu la sagesse de donner son accord préalable à la Défense, afin qu'elle interjecte appel de sa décision. Un décision qui reste cependant en vigueur, jusqu'à ce que la Chambre d'Appel se prononce.
Cependant , il faut noter que nous avons assisté à une véritable reculade du juge Tarfuser. Avant que la Chambre d'Appel ne se prononce sur sa décision, le Juge Tarfuser à fait lui-même droit à la requête de la Défense. Il a évoqué un malentendu entre lui et les Avocats de la Défense, survenu du fait de sa décision. Il a pour cela marqué sa total approbation avec la Défense en citant au passage un extrait de la requête de Maître Altit, principal Avocat de Laurent Gbagbo. L'extrait cité rappelait les droit de la Défense sur la question soulevée.
La révision de fait de la décision du Juge-président a donc permis à l'audience de ce jour de se dérouler normalement. Ce changement de posture du juge-président a permis aux Avocats de la Défense de procéder à un contre-interrogatoire du premier témoin.
Il faut noter par ailleurs que le Bureau du Procureur a perdu sa sérénité lorsque les Avocats de la Défense ont tenté de présenter une vidéo pour contredire les dires du témoin. Il s'agit de la vidéo dans laquelle Soro Guillaume, Chef de la rébellion, préparait ses troupes à l'Hôtel du Golf pour lancer l'Assaut militaire sur la RTI le jour même de cette marche dite pacifique du 16 décembre 2010 ((Lien de la vidéo: https://www.youtube.com/watch?v=02mQ0NXlTqs).
Cette panique affichée du Bureau du Procureur a conduit M. Eric Mac Donald à faire montre de sa mauvaise foi. Ce dernier conteste déjà la l'authenticité de cette vidéo contradictoire. Il évoque sans sourciller un montage concernant cette pièce à conviction qui contredit la thèse d'une marche pacifique sur la RTI à la date du 16 décembre 2016.
Bien avant que le débat contradictoire sur cette preuve ne s'ouvre dans les jours à venir, Maitre Emmanuel Altit a tenu à rappeler à la Cour que cette vidéo a été déjà montrée à différentes occasions sans que son authenticité ne soit contestée par le Bureau du Procureur.
Ainsi, alors que l'authenticité de cette vidéo n'avait jamais été contestée par Guillaume Soro et les chefs rebelles s'y donnant en "spectacle", depuis sa première publication à la RTI il y a de cela plus 5 ans , il a fallu la mauvaise foi d'un certain M. Eric Mac Donald du Bureau du Procureur pour que cela devienne possible.
Les jours à venir de ce procès s'annoncent donc très chauds. Qui vivra, verra si oui ou non, la vérité finira par triompher du mensonge dans ce procès très politique.

Zéka Togui