Stéphane Kipré réagit au MANDAT D'ARRÊT CONTRE BLAISE COMPAORE: "Ouattara spécialiste dans l’extradition de ses citoyens ne peut s’opposer à une telle requête et prétendre être démocrate"

MANDAT D'ARRÊT CONTRE BLAISE COMPAORE - Stéphane Kipré réagit "Ouattara spécialiste dans l’extradition de ses citoyens ne peut s’opposer à une telle requête et prétendre être démocrate".

Stéphane Kipré, président de l'Union des nouvelles générations (UNG).

Réaction du président de l'Union des nouvelles générations (UNG) concernant le mandat d'arrêt contre Blaise Compaoré

Salut à tous

J’ai appris par voie de presse que le Burkina Faso a émis un mandat d’arrêt international contre l’ex président déchu Blaise Compaoré dans le cadre de l’enquête sur l’assassinat de Thomas Sankara. Il faut saluer et les autorités Burkinabé et la justice de ce pays qui ont enfin décidé de faire leur travail en toute impartialité.

Ce qui est néanmoins surprenant, c’est l’attitude du régime ivoirien qui refuse d’exécuter le mandat d’arrêt en remettant Blaise Compaoré à la justice de son pays afin qu’il réponde de ses actes.

Quel intérêt a notre pays à s’opposer au fait que justice soit enfin rendue à la veuve de Thomas Sankara et au peuple burkinabé ? Qu'est ce qui lie le régime Ouattara à Blaise Compaore? Comment un pouvoir qui s’est spécialisé dans l’extradition de ses citoyens peut s’opposer à une telle requête et prétendre être démocratique ?

Sous le fallacieux prétexte de rendre justice, le président Gbagbo a été extradé vers la Cour pénale internationale. Charles Blé Goudé, Jean Yves Dibopieu, le commandant Jean Noel Abehi, le ministre Lida Kouassi pour ne citer que ceux là ont été extradé de différents pays de la sous région ouest africaine avant que le premier cité ne soit lui aussi envoyé à la CPI.

Qu’est ce qui peut donc expliquer que la Côte d’Ivoire s’oppose à l’exécution d’un mandat d’arrêt au risque de mettre en mal les relations entre notre pays et le Burkina Faso voisin ?

Après les manœuvres déployées à Paris pour éviter à Soro Guillaume de répondre à une convocation de la justice française, cette autre affaire vient confirmer la conception tronquée de la justice que se fait le pouvoir en place.

Président Stéphane Kipré
(PSK)