Scandale/ CEI – Le P.M. Gon Coulibaly :« Il n’y aura pas de reforme de la CEI »

Par Linfodrome - Scandale/ CEI – Le P.M. Gon Coulibaly « Il n’y aura pas de reforme de la CEI ».

Abidjan le 14 février 2018. Le 1er ministre Amadou Gon Coulibaly a animé une conférence de presse relative à l’action gouvernementale 2017.

En conférence de presse ce mercredi 14 février 2018 à la Primature au Plateau, le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly est intervenu sur la question de la reforme de la Commission électorale indépendante (CEI) tant réclamée par les partis d’opposition ces derniers temps.

Informer les populations sur l’ensemble des activités menées par son gouvernement et les rassurer des lendemains meilleurs. Voici l’exercice auquel s’est essayé le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly ce mercredi. Interpellé par un journaliste sur la question relative à la reforme de la CEI réclamée par l’opposition, le chef du gouvernement n’a pas usé de la langue de bois. Avec un ton ferme, il a réfuté toute idée sur une quelconque réforme de l’institution électorale, targuant que la mise en place de celle-ci s’est faite après un consensus pouvoir-opposition.
« La CEI actuelle est issue d’un consensus politique. Tous les partis politiques de Côte d’Ivoire ont été consultés. Et c’est consensuellement que la CEI actuelle a été mise en place, avec tous les partis politiques. Sachez que la CEI est le fruit d’un consensus politique entre tous les acteurs politiques », a insisté le chef du gouvernement ivoirien, dénonçant une sorte de manipulation de l’opinion publique par certains responsables politiques. Le week-end dernier à Gagnoa, Aboudramane Sangaré, le leader de l’aile dure du Front populaire ivoirien (FPI) avait rappelé l'injonction de la Cour africaine des droits de l’Homme enjoignant la Côte d'Ivoire de reformer la CEI.
«Comment M. Ouattara qui été a mis en place par les institutions internationales peut leur tourner aujourd’hui le dos. Quand la Cour européenne des droits impose des sanctions, les pays concernés s’exécutent. Pourquoi M. Ouattara veut faire autrement ? (…) À un moment donné, quand c’est Non, l’homme dit Non. Et aujourd’hui, pour la Côte d’Ivoire, le FPI dit Non au passage en force. Pour la Côte d’Ivoire, prenons le temps de s’asseoir et de discuter (…) Mais pendant que nous les appelons à s’asseoir à discuter, nous n’allons pas les attendre tout le temps. Nous devons être prêts, car pour la Côte d’Ivoire, nous ne pouvons pas accepter ces élections là », avait rouspété le chef en file des ''Gbagbo ou rien''. Reste à savoir comment l’opposition réagira après cette mise au point du Premier ministre Amadou Gon, chef du gouvernement.

David YALA