Coup de théâtre à la CPI/Le Général Kassaraté rend hommage à Simone Gbagbo: « Elle s'inquiétait pour les populations d’Abobo massacrées par le Commando invisible»

Par IvoireBusiness - Coup de théâtre à la CPI. Le Général Kassaraté rend hommage à Simone Gbagbo: « Elle s'inquiétait pour les populations d’Abobo massacrées par le Commando invisible». « C’est une sœur à moi ».

Le Général Kassaraté Edouard le 13 mars 2017 à la CPI.

Le Général Kassaraté a rendu hommage a Simone Ehivet Gbagbo, ex-Première dame de Côte d’Ivoire et épouse du Président Laurent Gbagbo, à la reprise de son procès à la Cour pénale internationale : « C'est une sœur à moi. Je connais son papa qui était gendarme quand j'étais dans la troupe.
J'ai eu souvent des échanges avec elle lorsqu’elle était Première Dame. Elle venait me voir pour me parler de la situation d'Abobo quand le commando invisible avait pris en otage les populations », dira le témoin de Fatou Bensouda visiblement devenu hostile.
Il a poursuivi son dithyrambe à propos de l’ex-Première Dame qui croupit en ce moment dans les geôles du régime d’Alassane Ouattara : « Elle venait pour s'inquiéter de la situation et voir comment on allait sécuriser la population qui était massacrée. Elle le faisait en tant que Député et non en tant que chef militaire. Elle était Député d'Abobo. Et ce sont ses électeurs qui étaient attaqués par le commando invisible qui sévissait à Abobo », a-t-il ajouté, donnant de Simone Gbagbo une image de femme de cœur et de compassion, bien loin des clichés véhiculés par les médias proches du pouvoir en Côte d’Ivoire.

Simone Ehivet Gbagbo, déjà injustement condamnée sans preuves à vingt ans de prison en 2015 par la justice ivoirienne pour son rôle durant la crise postélectorale de 2010-2011, comparait en ce moment aux assises d’Abidjan. Mais son procès est sans cesse reporté pour vice de procédure.
Elle est aussi réclamée par la cour pénale internationale, mais les autorités ivoiriennes refusent de la transférer.

Michèle Laffont
Correspondante permanente aux Pays Bas