CHANGEMENTS DE REGIMES AU BENIN ET EN BIRMANIE: LA FIDHOP SALUE LA MATURITE DEMOCRATIQUE DES BENINOIS ET L’HUMILITE POLITIQUE DE L’OPPOSANTE AUNG SAN SUU KYI

Par Ivoirebusiness - CHANGEMENTS DE REGIMES AU BENIN ET EN BIRMANIE. LA FIDHOP SALUE LA MATURITE DEMOCRATIQUE DES BENINOIS ET L’HUMILITE POLITIQUE DE L’OPPOSANTE AUNG SAN SUU KYI.

Dr BOGA S. GERVAIS.

Au cours de ces derniers jours, ont eu lieu, sur le continent africain, trois élections présidentielles, au Bénin, au Niger et au Congo-Brazaville ; mais également un changement historique de régime s’est opéré en Birmanie.
En effet, à l’issue du second tour du scrutin présidentiel qui a eu lieu le dimanche 20 mars 2016 et qui a vu la victoire de l’homme d’affaires Patrice Talon, face au candidat du président sortant, le premier-ministre Lionnel Zinsou, le Peuple Béninois a encore une fois édifié le monde entier par sa maturité démocratique ; puisque, sans même attendre la fin du dépouillement des votes, M. Zinsou a salué la victoire de son adversaire. Par ce geste, simple en apparence, la Démocratie et la stabilité du pays ont été préservées et la paix sociale sauvée !
La FIDHOP (la Fondation Ivoirienne pour l’observation et la surveillance des Droits de l’Homme et de la vie Politique), salue donc cette vitalité de la démocratie béninoise et adresse ses vives félicitations au Peuple béninois : MERCI D’ETRE UNE FIERTE POUR L’AFRIQUE DEMOCRATIQUE !
La FIDHOP, par la même occasion, exprime sa honte et son indignation, ainsi que celles des Démocrates Africains, face aux simulacres d’élections ayant eu lieu au Congo-Brazaville et au Niger où, dans le premier cas, le Président Sassou Nguesso s’est octroyé un autre mandat, après plus de trente (30) ans de règne et, dans le second cas, le Président Mahamadou Issoufou ne s’est guère gêné à affronter un candidat fait prisonnier, mais qui l’a contraint à un second tour auquel ce dernier n’a pu prendre part : pauvres Peuples Nigériens, pauvres Congolais et pauvres Africains !
En BIRMANIE, la FIDHOP exprime son admiration devant l’humilité politique exceptionnelle, dont vient encore de faire preuve l’opposante birmane, Mme Aung San Suu Kyi. En effet, ne pouvant devenir la Présidente de son pays, à cause de la Constitution qui interdit la fonction suprême à quiconque a des enfants de nationalité étrangère, (vu qu’elle a eu deux enfants de son défunt mari, le britannique Michael Aris), elle a donc désigné l’un de ses proches collaborateurs, son ex-chauffeur, le professeur d’université Htin Kyaw, afin d’être élu Chef de l’Etat ; elle, ne contentant d’assumer des fonctions ministérielles.
Cette attitude du respect strict de la loi fondamentale et des institutions du pays, qui place l’intérêt supérieur de la République au dessus des intérêts personnels de tous leaders politiques, est en réalité la marque des grandes dames et des grands hommes d’Etat !
Ceci contraste bien avec les mentalités et les agissements des Chefs d’Etat africains qui, pour accéder au pouvoir ou pour y demeurer à vie, piétinent la Constitution et n’hésitent pas à sacrifier les vies des populations civiles.
On rappelle que dans l’histoire contemporaine de l’humanité, après le Sud-Africain et emblématique Nelson Mandela, qui a passé vingt-sept (27) années en prison, sous le régime raciste et dictatorial de l’Apartheid, avant de réconcilier les Noirs et les Blancs d’Afrique du Sud en devenant le Président de ce pays, la « Dame de Rangoun » et Prix Nobel de la Paix de 1991, Aung San Suu Kyi continuera de marquer le monde entier. Assignée à résidence surveillée depuis le 19 juillet 1989 par la junte militaire au pouvoir, elle n’en fut libérée que le 13 novembre 2010 ; elle fut par la suite élue députée, lors des élections d’avril 2012 et, à l’occasion des législatives du 13 novembre 2015, son parti, la Ligue Nationale pour la Démocratie (LND), a remporté la majorité des sièges, ce qui lui donnait d’être désigner Présidente de la Birmanie, mais elle se contentera d’un poste de Ministre ; même s’il est vrai qu’à travers ce ‘’super-ministère’’, qui comprend entre autre, les Affaires étrangères et les Affaires présidentielles, c’est à elle qu’il revient désormais de jouer les premiers rôles en Birmanie.
Fait à Rome, ITALIE, le 30 mars 2016

Dr BOGA S. GERVAIS
Président-Fondateur de la FIDHOP