Côte d'Ivoire: La Fesci menace les examens de fin d’année. Un sursis de 15 jours donné au gouvernement

Par L'Inter - Côte d'Ivoire. La Fesci menace les examens de fin d’année. Un sursis de 15 jours donné au gouvernement.

Abidjan le 13 septembre 2017. Cocody. Des étudiants se réclamant de la FESCI manifestent contre certains frais exigés à l’inscription aux élèves.

La Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (Fesci) menace les examens de fin d’année. Le vendredi 13 avril 2018, lors d’un point-presse, au campus de Cocody, son secrétaire général, Assi Fulgence Assi, a donné un sursis de 15 jours au gouvernement pour tenir les engagements pris le 13 août 2017.

Ce jour-là, faut-il le rappeler, pour amener le syndicat le plus influent du milieu éducatif ivoirien à renoncer à ses marches et sit-in éclatés projetés, le gouvernement, via le ministère de l’Enseignement supérieur, avait signé un protocole d’accord pour la prise en compte de dix points de revendications. Il s’agit, notamment d’une part, de l’homologation des frais d’inscription à 40.000 Fcfa dans les écoles privées, pour les orientés de l’Etat ; du remboursement des frais de confection de la carte d’étudiant (5.000 F cfa) ; de la réhabilitation des cités universitaires de Port-Bouet, Williamsville et Abobo ainsi que la construction de résidences universitaires à Man et Korhogo.

Et, d’autre part, de l’augmentation de l’enveloppe budgétaire allouée à la bourse d’études ; de la restauration des secours financiers ; de l’équipement des salles de travaux dirigés ; de la restitution des équipements des salles spécialisées ; la couverture des espaces universitaires en wifi et de la confection gratuite de la carte d’étudiant pour tous les niveaux d’études. « Neuf (9) mois après la signature du protocole d’accord, à l’heure du bilan, rien n’a été fait. Nous avons été bernés », a fulminé Assi Fulgence, avant de donner un sursis de 15 jours au gouvernement pour honorer les engagements pris.

« Le gouvernement a jusqu’à fin avril pour tenir sa parole. Faute de quoi, nous allons convoquer une assemblée générale en mai qui va arrêter les mouvements de masse à mener pour la satisfaction des préoccupations des élèves et des étudiants », prévenait-t-il. « Nous appelons le gouvernement à faire un bilan inclusif des engagements pris pour éviter qu’on dise que nous sommes dans le dilatoire, la manipulation et la subversion », ajoutait le leader syndical estudiantin.

TRAORE Tié