Alerte Info/Côte d’Ivoire: Alassane Ouattara en France depuis hier, serait porteur de mallettes à Nicolas Sarkozy

Le 30 avril 2012 – C’est officiel. Depuis hier, Alassane Ouattara est en France pour se requinquer et prendre quelques jours de repos. Selon un communiqué officiel, le chef de l’Etat se rendra le 03

mai à Dakar, au Sénégal, où il participera à un mini-sommet de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao), en compagnie des chefs d'Etat du Nigeria, de la Gambie, du Togo, du Cap-Vert, de la Guinée et du Sénégal.

ADO, minutes avant son départ pour la France.

Le 30 avril 2012 – C’est officiel. Depuis hier, Alassane Ouattara est en France pour se requinquer et prendre quelques jours de repos. Selon un communiqué officiel, le chef de l’Etat se rendra le 03

mai à Dakar, au Sénégal, où il participera à un mini-sommet de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao), en compagnie des chefs d'Etat du Nigeria, de la Gambie, du Togo, du Cap-Vert, de la Guinée et du Sénégal.

Mais officieusement, il est en France pour suivre de très près l’élection présidentielle française qui est entrée dans sa dernière ligne droite. Dimanche, les électeurs français éliront leur nouveau Président, et c’est un secret de polichinelle que Nicolas Sarkozy, l’ami de vingt ans d’Alassane Ouattara est très en difficulté. Et tout porte à croire qu’il pourrait perdre l’élection présidentielle face à son adversaire François Hollande que les sondages donnent vainqueurs.
Un départ de Sarko du pouvoir aura forcément des conséquences immédiates sur les régimes africains couvés et choyés par ce dernier. Selon le politologue Michel Galy, l’arrivée de François Hollande au pouvoir affaiblirait très sérieusement le régime d’Abidjan.

Et Ouattara, quasiment installé au pouvoir par Nicolas Sarkozy, a de réelles raisons de s’inquiéter. C’est la raison de son séjour en France où le timing de ce déplacement privé n’est pas anodin.
Dans sa délégation, Henri Konan Bédié, président du Pdci-Rda et allié indéfectible de Ouattara au sein du Rdhp, le quasi parti unique au pouvoir à Abidjan.
Tous deux sont venus jouer leur va-tout dans la bataille pour que leur parrain soit réélu. Selon une source très bien introduite, Alassane Ouattara serait porteur de mallettes de plusieurs millions d’euros au Président-candidat Sarkozy, afin que tout soit mis en œuvre pour qu’il soit réélu. Une façon pour lui de montrer patte blanche depuis l’éclatement de sa tentative avortée de rapprochement avec François Hollande.

Malgré les moyens colossaux mis en œuvre, cela risque d’être une tâche herculéenne eu égard à l’avalanche des affaires qui secouent le Président-sortant. Dernière affaire en date : La révélation par le journal en ligne MEDIAPART samedi 28 avril, d’un document qui prouverait que le colonel Kadhafi aurait donné son "accord de principe" pour financer la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007, et cela à hauteur de 50 millions d’euros. Dans ce document, une note issue des services secrets libyens signée par son chef de l'époque, Moussa Koussa, et traduite de l'arabe par Mediapart, on peut lire que, dès 2006, le gouvernement libyen aurait décidé "d'appuyer la campagne électorale" de Nicolas Sarkozy pour un "montant de 50 millions d'euros".

Moussa Koussa ajoute que cet accord est consécutif au "procès-verbal de la réunion tenue le 6/10/2006, à laquelle ont participé de notre côté le directeur des services de renseignements libyens (Abdallah Senoussi) et le président du Fonds Libyen des investissements africains (Bachir Saleh), et du côté français M. Brice Hortefeux et M. Ziad Takieddine".
Notre source nous informe également qu’en cas de défaite de Nicolas Sarkozy, Alassane Ouattara pourrait prendre officiellement langue avec le nouveau Président élu, officiellement pour le féliciter de son élection. Mais officieusement pour parler de la présence de la Force française Licorne. Officiellement, François Hollande est contre cette présence en Côte d’ivoire. Il ne s’en cache pas en privé comme en public. Ses proches aussi, car cela donne l’impression de porter à bout de bras le régime d’Abidjan. Il est plutôt pour une rupture avec Nicolas Sarkozy, même si un retrait des troupes françaises de Côte d’Ivoire ne sera fera peut-être pas au lendemain de son accession à la magistrature suprême. Lors d’une visite au Mémorial de la Shoah, il a souligné « que l’objectif pour la Licorne est de ne pas rester plus longtemps que nécessaire en Côte d’Ivoire.
Mais une chose est sûre : Sous sa présidence, la force Licorne, comme c’est le cas actuellement, ne viendra jamais au secours du régime Ouattara si ce dernier était en difficulté. C’est la ligne rouge à ne pas franchir.
Hier au cours de son Giga-meeting de Paris-Bercy devant plus de 120.000 personnes, il a dit que « Le 06 mai sera un moment de joie pour les démocrates et un moment terrible pour les dictateurs ».
Ces derniers, nul doute, se reconnaissent déjà.

Nous y reviendrons.

Christian Vabé