Débats et opinions: Le FPI, une tradition démocratique forte et solide

Par Correspondance particulière - Le FPI, une tradition démocratique forte et solide.

Le FPI au cours d'un meeting. image d'archives.

Le Comité Central Extraordinaire du FPI qui s’est tenu le samedi 13 septembre 2014 pour statuer sur le maintien ou non du FPI à la CEI vient donc de trancher. Suite à un vote, le retrait du FPI a été approuvé par 138 voix contre 119. C’est le lieu de saluer très vivement la tradition démocratique du FPI, une tradition forte et solide qui permet toujours au parti de régler des différends internes et externes, de confondre ses détracteurs.

C’est donc par des débats démocratiques et un vote transparent que le FPI a répondu à l’imposture du régime Ouattara. Il reste vrai que le non s’est imposé avec une très courte majorité qui démontre que le président Affi n’est pas si isolé comme certains pourraient le penser mais en vérité, il n’y a eu aucun vainqueur ni vaincu au FPI lors de la réunion du 13 septembre 2014.
Seul le parti a gagné, seule la démocratie a triomphé. Et il ne pouvait en être autrement. Dans sa grande interview publiée par le Quotidien Notre Voie du mercredi 3 septembre 2014, le président Pascal Affi N’Guesan affirmait en effet que "la crise est un test de vitalité du parti".

Ainsi donc, au lieu d’un FPI fracturé et divisé qui aurait fait le bonheur du régime Ouattara, c’est un FPI encore plus fort et soudé, rassemblé dans la célébration et la défense de la démocratie qui est sorti de la réunion du samedi 13 septembre. La suspension de la participation du parti à la CEI ou son retrait de l’institution conduisent en réalité au même résultat puisque dans la même interview le président Affi avait clairement dit que "nous ne siègerons jamais dans une CEI dirigée par Youssouf Bakayoko". Le président Pascal Afi N’Guessan a même ajouté que "si c’est consensuel, nous y serons et si ce n’est pas consensuel et ça ne prend pas en compte nos préoccupations, nous n’y serons pas".

Comme on le voit donc, qu’il soit radical ou modéré, chaque militant a sa place au FPI pour mener le parti à la victoire face à cette dictature liberticide et sanguinaire imposée aux Ivoiriens depuis le 11 avril 2011. Quelque soit donc ce qui est reproché à Affi, le FPI en entrant à la CEI a montré jusqu’au bout sa bonne foi, sa volonté d’aller à la normalisation de la vie socio-politique en Côte D’Ivoire. En décidant de sortir de la CEI, le parti a mis à nu la mauvaise foi du Gouvernement qui refuse de respecter ses promesses d’une CEI consensuelle. Au plan national et international, tout le monde connaît donc désormais et assez clairement celui qui ne veut pas de la paix et de la réconciliation en Côte D’Ivoire.

Une contribution d'Océane Yacé, Politologue, Monte-Carlo (Monaco)