Côte d’Ivoire – Front social en ébullition: La grève des écoles se généralise, 4 enseignants arrêtés, des élèves marchent sur la préfecture de Man

Par Notre Voie - Côte d’Ivoire – Front social en ébullition. La grève des écoles se généralise, 4 enseignants arrêtés, des élèves marchent sur la préfecture de Man.

Elèves en grève.

La grève se généralisent

Les enseignants de quelques lycées et collèges publics étaient lundi en grève, après les ponctions salariales faites par le gouvernement sur leurs salaires.
Hier matin, la grève s’est généralisée du fait de l’entrée dans le jeu du mouvement des syndicats de l’enseignement général et technique dirigé par Abonga Jean Yves Koutouan qui a décrété trois jours de grève. de nombreux lycées et collèges publics d’Abidjan et de l’intérieur du pays sont entrés dans la danse. Il s’agit entre autres du lycée classique d’Abidjan, du lycée Sainte Marie, du Collège moderne de Cocody, du lycée moderne de Treichville, du Collège moderne du Plateau.
Selon le mouvement, le taux de suivi de la grève dans le secondaire général public est de 95% dans les drenet de Daloa, Gagnoa, Adzopé, San Pedro, Soubré, Bouaké, Man, Séguela, ferkéssédougou, Abengourou…Toujours à en croire ce mouvement, le taux de suivi dans le secondaire général technique et professionnel est de 85%. Le lycée technique de Cocody et le lycée professionnel de Yopougon quant à eux ont tourné le dos à cette grève.

Selon des sources bien informées, quatre enseignants ont été arrêtés hier à Man et à Biankouma. Le Collectif des syndicats du secteur éducation/formation, quant à lui, lance un ultimatum au gouvernement pour que la situation soit rétablie avant les virements des salaires du mois d’avril. N’dri Benjamin, le leader de ce Collectif, a tenu hier matin un conseil de guerre avec les membres de son « état-major ». Une réunion au cours de laquelle le gouvernement est sommé de se ressaisir avant le 27 avril prochain. faute de quoi il sera décidé d’un mot d’ordre de grève illimitée.

A noter que plus de 15.000 enseignants du Secondaire sont concernés par ces ponctions. Au début du mois de mars dernier, à l’appel de plusieurs organisations syndicales, des milliers d’enseignants du secondaire public sont entrés en grève pour réclamer le stock des arriérés liés aux effets financiers de leur profil de carrière et au déblocage des salaires promis par le chef de l’état.

Charles Bédé