CPI/ Procès de Gbagbo et Blé: Quand une colère sourde doit s’entendre, Par Alain Cappeau (conseil spécial du Président Gbagbo)

Par IvoireBusiness/ Débats et Opinions - Quand une colère sourde doit s’entendre, Par Alain Cappeau (conseil spécial du Président Gbagbo).

Alain Cappeau (conseil spécial du Président Gbagbo).

On a déjà tout dit sur l’affaire Gbagbo à la CPI. On a trainé la pseudo juge Fernandez dans les bas-fonds de l’ignominie et ça ne l’a pas empêchée de prendre la présidence de la CPI et de se fondre dans les trace de l’ancien jet-setteur Ocampo son mentor, on a dit pis que pendre de la procureure arriviste Bensouda et ça ne l’empêche nullement d’être reçus tapis rouges déroulés dans les ambassades du monde entier et à l’Elysée (certes par un personnage transparent, mais quand même !).On a démontré, arguments imparables à l’appui que Laurent Gbagbo était détenu arbitrairement à La Haye pour faire valoir des intérêts personnels en Côte d’Ivoire, en France et à la CPI, on ne cesse de constater que s’affirme tous les jours dans le déroulement d’un procès canular, la légèreté, si ce n’est l’inexistence des accusations, on observe que tous les juges de la CPI sont alternativement des combinards pour s’opposer à la mise en liberté provisoire de Laurent Gbagbo, aux fins de montrer qu’il puisse exister quelques dissidences, mais tout ça c’est de l’enfumage, destiné à tenir enfermé à vie Laurent Gbagbo. On a alerté à de nombreuses reprise la moribonde Union Africaine, on a saisi « d’éminents » chefs d’Etat mais en vain. Voilà la réalité, et comme on le dit trivialement, on amuse la galerie. Alors à tous les amis et défenseurs d’une vraie justice, à tous ceux qui sont dans cette galerie je dis, ouvrez les yeux, mais pas seulement, mettez-vous réellement à la place de Laurent Gbagbo ? Mais réellement, enfilez son costume de bagnard, pas le costume cravate que vous apercevez en salle d’audience mais celui de cellular auquel nous, visiteurs réguliers du centre pénitentiaire de Scheveningen, ne pouvons, nous habituer. Faites preuve d’imagination et essayez de vous demander ce que vous exigeriez de ceux que vous avez en son temps couverts de subsides, d’honneurs et de bienveillance, de ceux qui se considèrent comme vos amis, « changer votre fusil d’épaule », adressez-vous vertement aux juges en personne, de la manière qui vous semblera la plus opportune pour leur faire comprendre qu’un djihad moral n’est pas tolérable et que tôt ou tard, la salissure se nettoie. Personne n’est dans une tour d’ivoire et tout individu est faillible. De grâce, arrêter, mais arrêter donc, d’exiger, de condamner, de lancer des ultimatums sur des réseaux sociaux, d’endormir les plus faibles en leur disant que Laurent Gbagbo et Blé Goudé vont bientôt sortir de prison, ça ne sert strictement à rien, ça ne fait que divertir les oiseaux de mauvaise augure et surtout c’est faux ! En diffusant de telles contre-vérités, de telles aberrations vous ne faites que verrouiller encore plus les portes de Scheveningen. Prenez le temps de décortiquer le vaudeville qui se déroule à la CPI, scruter les visages des uns et des autres et vous comprendrez que chacun est machiavélique à hauteur du contenu de son portefeuille et de son égo. Les moyens ne manquent pourtant pas pour faire sortir Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé de ce bagne en col blanc et en hermine, ils ne demandent qu’à être exhumés par la puissance de conviction des hommes de bonne volonté, par la détermination d’un peuple et de celle d’une diaspora qui bouge certes, mais à sa main. Rien de neuf donc dans le procès Gbagbo si ce n’est de nouveaux personnages, avocats, juristes, politologues et autres bonimenteurs, qui sortent tous les jours d’un chapeau élimé pour dire ce que nous disons et démontrons depuis plus de cinq années : procès politique, collusion des juges, notion de délai raisonnable bafouée, tendances hystériques à la mythomanie de Madame la procureure, travail de sape d’une néo France-Afrique, soumission d’une Union africaine déliquescente etc. Mais que faudra-il dire d’autre à la barre, que ce que vient de dire l’ex commandant supérieur de la gendarmerie nationale, le général Kassaraté ? Rien, car tout est pipé dans ce procès. Alors soit on les laisse gérer une mort lente de Laurent Gbagbo, soit on se pose, on se prend la tête entre les mains, et on réfléchit pour mener des actions communes et concertées à haut niveau, comme nous venons de le faire avec le nouveau secrétaire général des Nations Unies, qui à la suite vient de rencontrer la despote Bensouda. Gageons que cette dernière ne lui aura pas inoculé le venin de la perniciosité ! On joue gros à la CPI, imaginez demain Gbagbo à la Présidence de la République de Côte d’Ivoire, ou à la tête de l’Union Africaine, les juges et la procureure au chômage allant se sustenter à la soupe populaire et la présidente De Gurmendi courant se cloîtrer dans quelques favelas d’Amérique de Sud. On ne va jamais si loin que lorsqu’on ne sait pas où l’on va ! A bon entendeur salut.

Une contribution de Alain CAPPEAU
Conseiller Spécial du Président Laurent Gbagbo.