Affaire écoutes téléphoniques Soro/Bassolé : Le gouvernement burkinabè parle

Par Burkina24.com - Affaire écoutes téléphoniques Soro/Bassolé. Le gouvernement burkinabè parle.

Alain Jean-Claude Zagré, ministre burkinabè délégué à la sécurité.

Pour la première fois depuis la divulgation des supposées écoutes téléphoniques entre le Général Djibrill Bassolé et Guillaume Soro sur le putsch du 16 septembre 2015, le gouvernement burkinabè s’est exprimé.

C’est au cours d’une conférence de presse, ce 26 novembre 2015, que la question a été posée au ministre délégué chargé de la sécurité, Alain Jean-Claude Zagré. Qu’est-ce que le gouvernement dit sur ces écoutes téléphoniques qui circulent sur la toile ? Le ministre délégué a d’abord précisé qu’il a entendu parler de cette bande sonore qui « circule sur les téléphones portables », mais ne l’a pas écoutée. « Personnellement, je ne l’ai pas entendue », dit-il, ajoutant que « je ne sais pas si c’est authentique ou pas ».

Mais le ministre donnera ensuite une réponse capitale qui confirme ce qui se murmurait sous les manteaux : il y a bel et bien une écoute téléphonique entre Djibrill Bassolé et le président de l’Assemblée nationale ivoirienne. « J’ai écouté la bande sonore originale, mais je ne sais pas si ce qui circule est la bonne », affirme Alain Jean-Claude Zagré.

Cette bande qui est sous la main des autorités est-elle authentique ? Le ministre a répondu que « ce n’est pas net » et que cet audio est en train d’être authentifié. C’est ce qui, explique-t-il, justifie le silence observé par le gouvernement burkinabè jusque-là. « Même si j’ai écouté une bande actuellement, on est en train de l’authentifier », affirme-t-il.

Domicile de Soro. Toujours dans le cadre de l’enquête sur le putsch du 16 septembre 2015, une maison, supposée appartenir à Guillaume Soro, a été perquisitionnée. Qu’en est-il ? Répondant à la question, le ministre délégué à la sécurité affirme que cette maison n’appartient pas au président de l’Assemblée nationale ivoirienne.

« Cette maison appartient à l’Etat burkinabè. C’est une maison qui lui (Guillaume Soro, NDLR) a été prêtée, il en a fait usage pendant longtemps, ça donne l’impression que ça lui appartient, mais jusqu’à preuve du contraire, ça appartient à l’Etat », a détaillé Alain Jean-Claude Zagré.

Pour rappel, le Général Djibrill Bassolé est inculpé dans le cadre de l’enquête sur le coup d’Etat perpétré en septembre par le Général Gilbert Diendéré. Il est accusé, entre autres, d’avoir été en collusion avec des « forces étrangères ».

Abdou ZOURE
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