Scandale: les ouattaristes marchent à La Haye pour les femmes d’Abobo

Par Ivoirebusiness - Scandale. Les ouattaristes marchent à La Haye pour les femmes d’Abobo.

Des femmes fuient le quartier d'Abobo à Abidjan, en mars 2011, sous les bombardements du Commando invisible d'Ibrahim Coulibaly dit IB. © Issouf Sanogo/AFP.

Selon notre confrère Jeune Afrique, les ouattaristes ont décidé de marcher à La Haye pour les femmes d'Abobo dans le but de contrer la mobilisation des militants favorables à Laurent Gbagbo, lesquels depuis l'ouverture de son procès et de Charles Blé Goudé devant la Cour pénale internationale à La Haye (Pays-Bas), peuvent se targuer d'une forte mobilisation.

Les pro-Ouattara, critiqués pour leur absence chronique à La Haye depuis le transfèrement du Président Laurent Gbagbo et du Ministre Charles Blé Goudé à La Haye, ont enfin décidé de réagir à un moment où l'accusation semble au bord de l'effondrement.
En effet, les images montrant la répression de la marche des femmes d'Abobo étant jusque-là peu convaincantes, les témoins se contredisant ou étant à chaque fois confondus par la Défense.
La Cour elle-même étant sur le Gril après la divulgation par erreur de l'identité de témoins suite à un micro ouvert durant un huis clos partiel.
Selon le journal le Monde, la CPI est au bord de l'implosion. Il faut arrêter le massacre dira quand à elle Leslie Varenne, directrice de l'IVERIS.
Vendredi dernier, devant la découverte par la défense de fausses ordonnances produites par Fatou Bensouda et les informations faisant état de la fuite de quatre témoins clés de leur hôtel à La Haye, le juge-président piquait une colère noire, mettait fin au contre-interrogatoire des témoins, et suspendait le procès jusqu'au 03 mars prochain.
La CPI a depuis produit un communiqué dans lequel elle démentait la fuite des témoins. Concernant la suspension des audiences, c'était prévu de longue date, dira le communiqué. Difficile à croire.

Créée à Paris au lendemain de la sanglante répression d’une marche de femmes pro-Ouattara (sept morts, le 3 mars 2011) et dirigée par Mariam Diomandé, l’association SOS Femmes d’Abobo organise donc le 3 mars, une marche symbolique à La Haye, afin de « faire entendre leurs voix et leur version des faits ».

Michèle Laffont
Correspondante permanente aux Pays Bas