Scandale : Les 18 personnes arrêtées lors de la marche de EDS, condamnées à 12 jours de prison et 5 ans de privation de droits civiques

Par IvoireBusiness - Scandale. Les 18 personnes arrêtées lors de la marche de EDS condamnées à 12 jours de prison et 5 ans de privation de droits civiques.

Le procès des 18 démocrates arrêtés lors de la marche de EDS contre la CEI et le SENAT le 22 mars, s'est ouvert le vendredi 06 avril 2018 au palais de justice d'Abidjan-Plateau.

Le procès pour troubles à l’ordre public et discrédit sur une décision de l’Etat des 18 démocrates arrêtées lors de la marche de EDS le 22 mars 2018 à Abidjan, s’est ouvert ce vendredi 06 avril au Tribunal de première instance d’Abidjan-Plateau, a constaté un journaliste d’IvoireBusiness sur place.

Ces 18 personnes ont été condamnées par le juge, après le réquisitoire du procureur et la plaidoirie des avocats, à 12 jours de prison, 5 ans de privation de droits civiques, 3 ans d’interdiction de paraître pour troubles à l’ordre public et discrédit sur décision d’Etat, et à 50 mille francs CFA d'amende.
Les prévenus repartent libres car les 12 jours couvrent la détention qu’ils ont déjà effectuée depuis leur incarcération le 23 mars 2018.
En réalité, c’est demain samedi qu’ils seront libérés de la maison d’arrêt et de correction d’Abidjan.
La réaction du Professeur Georges-Armand Ouegnin, président de EDS, après l’annonce du verdict : « Je crois qu’il aurait fallu prononcer la relaxe, mais je crois qu’en disant 12 jours de prison c’est dire qu’ils ont reconnu qu’il n’y a pas de délit. C’est une victoire pour moi, mais il aurait fallu que le juge aille plus loin et prononce la relaxe. »

Le Professeur Mamadou Koulibaly, président de Lider, a senti la gêne de la cour devant la culpabilité de l’Etat: « J’ai vu beaucoup de gène dans la salle, comment faire pour ne pas humilier l’Etat qui n’a pas fait son travail d’information car c’est l’Etat qui a pris la décision le soir vers 19h-20h d’interdire une marche avec l’obligation d’informer le peuple de Côte d'Ivoire que la marche avait été interdite. C’est l’Etat en réalité qui est coupable. J’ai vu une justice essayant de sauver la face de l’Etat. »

Nous y reviendrons.

Eric Lassale