Scandale/ Côte d'Ivoire: Le Sénat n’est pas un luxe mais une nécessité, selon le président Ouattara

Par IvoireBusiness - Scandale/ Côte d'Ivoire. Le Sénat n’est pas un luxe mais une nécessité, selon le président Ouattara.

Jeudi 12 Avril 2018. Cérémonie de Rentrée solennelle du Sénat, à la Fondation Félix Houphouët-Boigny pour la Recherche de la Paix de Yamoussoukro, en présence du Président de la République Alassane Ouattara.

Yamoussoukro - Le président ivoirien Alassane Ouattara, a déclaré jeudi lors de la cérémonie d’ouverture de la première session ordinaire du tout nouveau Sénat ivoirien que l’institution du Sénat n’est pas un luxe, mais une nécessité de développement destiné notamment à assurer une plus grande rigueur dans le travail parlementaire, a constaté un journaliste d'IvoireBusiness.

« Le Sénat, c’est la chambre de la sagesse » , a ajouté le président ivoirien soulignant que le Sénat tout comme l’institution du vice-président de la République, constituent des innovations majeures de cette constitution.
Un point de vue que ne partage pas l'opposition ivoirienne, toutes tendances confondues, qui a boycotté les élections sénatoriales du 24 mars dernier les déclarant inutiles, et même illégales et anticonstitutionnelles, exigeant auparavant la réforme de la commission électorale indépendante (CEI), inapte selon elle à organiser une quelconque élection en Côte d'Ivoire jusqu'à nouvel ordre.
Même l'artiste Tiken Jah, d'ordinaire favorable aux thèses du pouvoir, a déclaré que la Côte d'Ivoire n'avait pas besoin de sénat.
Le président de l'Assemblée nationale Guillaume Soro, n'avait d'ailleurs pas jugé utile d'aller voter à ces élections sénatoriales, de même que plusieurs de ses proches.
L'opposition ivoirienne se fonde sur une résolution de l'ONU et sur un arrêt de la Cour africaine des droits de l'homme, qui a ordonné à la Côte d'Ivoire de reformer la CEI dans un délai de un an, aujourd'hui expiré, pour la rendre conforme aux standards et normes internationales, car elle est dans sa forme actuelle déséquilibrée et favorable au régime d'Alassane Ouattara.
Nous y reviendrons.

Eric Lassale