Refus de livrer ses partisans à la CPI : DEPUIS PARIS, STEPHANE KIPRE (UNG) REPOND A OUATTARA

La délégation France de l’union des nouvelles générations (UNG) présidée par M. Freddy N’guessan a effectué sa rentrée politique ce samedi 06 février 2016. Stéphane Kipré, président fondateur de cette formation politique a saisi l’occasion pour faire un tour d’horizon complet de l’actualité politique ivoirienne dominée aujourd’hui par l’ouverture du procès du président Laurent Gbagbo et du ministre Charles Blé Goudé à la Haye…
« Dites à ceux qui disent qu’ils n’enverront plus d’ivoiriens à la Haye que nous, ça ne nous concerne pas. Nous avons déjà deux ivoiriens là-bas. Donc tout le reste ne nous concerne pas… »
A déclaré samedi 06 février 2016 à Paris, M. Stéphane Kipré, président fondateur de l’Union des nouvelles générations (UNG). Des propos qui sonnent comme une réponse directe au chef d’état ivoirien, Alassane Ouattara qui a annoncé depuis la France, son intention de ne plus extrader d’ivoiriens vers la cour pénale internationale (CPI). Et ce, alors que la procureure de la CPI a précisé à l’ouverture du procès de Gbagbo à la Haye, vouloir engager très bientôt, des poursuites contre Ouattara et ses partisans coupables selon des organisations des Droits de l’homme, de tueries massives lors de la crise post-électorale de 2010 en Côte d’Ivoire.

Stéphane Kipré a par ailleurs saisi la tribune à lui offerte par la délégation France de son parti pour faire un large tour d’horizon de la situation socio-politique de son pays. En mettant l’accent sur l’échec de la Coalition nationale pour le changement (CNC) lors de la présidentielle de 2015. Très amer, il a pointé du doigt le déficit de clairvoyance politique des alliés de la CNC:«En Côte d’Ivoire, au sein de la CNC, lorsqu’il s’est agi de faire l’union, on a mélangé l’union idéologique et l’union politique (…) Nous nous sommes mis dans une alliance en ayant des objectifs différents. Voilà pourquoi on n’a pas pu faire aboutir notre combat…» Dira-t-il avant de dénoncer désabusé, l’opportunisme de certains politiques qui a miné le fonctionnement de la CNC:«Quand il s’est agi d’élection présidentielle, beaucoup ont su comment on fait les demandes pour aller à la Haye. Quand on a parlé d’élections présidentielles en Côte d’Ivoire, beaucoup ont connu la route de la Haye. Beaucoup ont reconnu que Gbagbo Laurent incarnait et menait le combat de toute la Côte d’Ivoire. Mais depuis que ces élections-là sont finies, combien ont parlé ? ».

Pour lui en effet, les dirigeants de la CNC qui ont fait la cour aux partisans de l’ancien chef de l’état lors de la présidentielle de 2015, auraient dû mettre comme priorité sur la table le combat de la libération de Laurent Gbagbo qui incarne aujourd’hui à ses yeux, l’icône de l’indépendance vraie de la Côte d’Ivoire et de l’Afrique : «La coalition qui doit être menée autour de Laurent Gbagbo qui incarne le combat de l’indépendance véritable de la Côte d’Ivoire ne doit pas avoir un autre objectif que l’aboutissement de ce combat-là dont l’aboutissement sera sa libération. Quand ce combat aura abouti chacun retournera dans son parti et suivra ses objectifs de parti politique. On ne peut pas mener une coalition idéologique et avoir des objectifs politiques. » A conclu Stéphane Kipré.

Notons que cette rentrée politique de la délégation France de l’UNG présidé par M. Fréddy N’guessan a permis aux dirigeants de cette formation politique majeure de Côte d’Ivoire de faire le bilan de l’année écoulée et dégager les perspectives de 2016. La rencontre a eu pour cadre la salle Olivier Metra sise dans le 20èmearrondissement de Paris. Outre tous les dirigeants et militants de l’UNG qui ont fait nombreux le déplacement, on a enregistré les présences des responsables de certains partis politiques ivoiriens et alliés africains de l’UNG. En l’occurrence Hortense Adé Assalé, représentante du FPI en France, Monique Mélèdje du NPR de Pascal Logbo et Salime Hassane, représentant du candidat à la présidentielle de 2016 aux iles Comores./.

AUGUSTIN Djédjé à Paris
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