Reforme de la CEI/Le PDCI rejoint EDS – Jean Louis Billon:« Il faut une nouvelle CEI crédible et légitime avant 2020, pour éviter une nouvelle crise à la C.I »

Dans une interview à l’agence française de presse (AFP), le Ministre Jean Louis Billon s’est au nom du PDCI prononcé en faveur d’une reforme de la commission électorale indépendante (CEI), car cette dernière n’était plus crédible et ne collait plus à la réalité du moment.
Pour le porte-parole adjoint du Pdci, la CEI doit être reformée car elle « répondait à l'époque à une réalité qui était celle de la crise ivoirienne, ce n'est plus la même aujourd'hui, il faut coller à la réalité du moment », a-t-il expliqué à l'AFP.
Jean-Louis Billon, ancien ministre du Commerce et secrétaire exécutif du PDCI, a souhaité cette reforme de la CEI avant les élections présidentielles de 2020 pour les rendre crédibles et éviter une nouvelle crise post-électorale.
« Une CEI crédible et légitime est nécessaire pour crédibiliser les élections en 2020. Il faut la faire évoluer car on ne peut arriver en 2020 avec la même commission qu'on avait en 2010 », a-t-il martelé.
Et ce proche de Henri Konan Bédié, président du PDCI, de poursuivre : « Les ivoiriens ont été traumatisés par la crise post-électorale (qui a fait 3.000 morts en 2011). On doit éviter tout ce qui peut nous conduire vers une autre crise. La crédibilité de la CEI contribue à éviter une autre crise ».
Le Ministre Billon affirme ne pas comprendre les reticences et les inquietudes concernant la mise en place d’une nouvelle CEI si l’objectif visé est d’avoir des élections crédibles et des elus de la nation tout autant crédibles.

« Pour les personnes qui se font élire, il est important de savoir qu'elles ont aussi une légitimité et une crédibilité. L'exercice de toute fonction politique est facilitée quand vous avez la légitimité. Moins vous avez une légitimité, plus difficile sera votre mission. Il y va de la stabilité même de la Côte d'Ivoire et de la force de nos institutions », a-t-il martelé.

C'est la première fois que le parti d’Henri Konan Bédié réclame publiquement la mise en place d’une nouvelle CEI, rejoignant du coup l’opposition et le parti du Président Laurent Gbagbo réunis au sein de la plateforme Ensemble pour la démocratie et la souveraineté (EDS).
Lundi dernier, c’était au tour de l’organisation des nations unies (ONU) par la voix de son représentant spécial pour l’Afrique de l’Ouest, Mohamed Ibn Chambas, d’appeler pouvoir et opposition au dialogue afin qu’une solution politique soit trouvée à la reforme de la CEI.

Nous y reviendrons.

Eric Lassale