Répression à répétition des opposants : Onu, Amnesty international…découvrent le vrai Ouattara

Par Le Temps - Répression à répétition des opposants. Onu, Amnesty international…découvrent le vrai Ouattara.

Répression à répétition des opposants. Onu, Amnesty international…découvrent le vrai Ouattara. Image d'illustration.

Ces choses ne seraient pas passées que l’on ne saurait jamais la vérité sur l’homme Ouattara et sa gouvernance. Que de soutiens n’avait eu le mentor du Rdr. Des langues expertes disaient de lui qu’il était le ‘’sauveur’’ d’une Côte d’Ivoire ‘’malade’’. Mieux, ses partisans le présentaient comme l’homme politique ‘’providentiel’’ qui détiendrait les ‘’solutions’’ à tous les problèmes que ce pays connait. Certains Ivoiriens et même une bonne partie de la communauté internationale accordaient du crédit à cette thèse. La société civile ivoirienne n’y a pas aussi échappé. Elle s’est laissé emporter par des promesses singulières du mentor du Rdr. En tout cas, tout a été dit d’Alassane Ouattara. Or, dans les faits, il était trop osé d’espérer de sa gestion. Les ‘’pluies de milliards’’ ou encore la promesse de faire de la Côte d’Ivoire, un véritable Etat de Droit, voire un ‘’pays émergent à l’horizon 2020’’ ne sont en réalité que de vaines paroles. Après sept années de gestion des affaires de l’Etat, certains Ivoiriens, qui ont mordu à l’hameçon de l’optimisme se rendent compte de l’évidence. A savoir que le mentor du Rdr leur a vendu des illusions, ainsi qu’aux autres Ivoiriens qui eux, n’y croyaient pas trop mais ont préféré la posture de saint Thomas : voir d’abord avant de croire. Voilà qu’en lieu et place de ses ‘’solutions’’, il est désespérément constaté une gouvernance fondée sur la violence, l’intimidation de ses opposants et l’emprisonnement. En clair, le locataire du Palais présidentiel d’Abidjan-Plateau a bien un agenda caché. Celui de martyriser ses opposants et par voie de conséquence, instaurer en Côte d’ivoire, un régime de terreur. La seule revendication politique ou sociale est prise comme une menace contre ‘’la stabilité’’ du pays. Une ‘’atteinte à la sûreté de l’Etat’’, ou encore, un ’’trouble à l’ordre public’’. Au gré de ses humeurs, Ouattara gère le pays. Au bout du compte, les écailles tombent des yeux de nombre d’observateurs de la scène politique nationale. La dernière répression de la marche pacifique des opposants a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Pour avoir appelé à la réforme de la Commission électorale indépendante (Cei), 18 opposants séjournent à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca). Un fait qui suscite des indignations de part le monde. Aussi l’on s’interroge de savoir de quoi Ouattara a-t-il peur pour agir de la sorte? Qu’il y a-t-il de mal à dénoncer une loi ? Autant de préoccupations qui permettent à l’opinion nationale et internationale de se rendre compte de ce dont est capable le mentor du Rdr. Les acquis démocratiques sous les régimes précédents ont été foulés au pied. Conséquence, le pays est plongé dans un abîme. La peur gagne la population. Au point où elle se demande de quoi sera fait demain. Une crainte partagée par l’Organisation des Nations-Unies (Onu), la société civile Ivoirienne et des organisations de défense de droits de l’Homme telle qu’Amnesty International, Actions pour la protection des Droits de l’homme(Apdh). Toutes ces institutions crient au danger. Après avoir découvert le vrai visage de ce régime qu’elles ont contribué à installer pour certaines. Du coup, toutes constatent que Ouattara présenté comme le ‘’messie’’ de la Côte d’Ivoire, est loin d’être un modèle de gouvernance démocratique. On comprend dès-lors le cri de cœur de l’Onu. «Pour ce qui est de la réforme de la Commission électorale indépendante (Cei) demandée par l’opposition, ce sont des choses politiques. Et pour des choses politiques, la position des Nations Unies est toujours claire. Il faut privilégier le dialogue. Il faut que les parties prenantes s’essayent pour discuter. Il faut un dialogue franc, réel et continue », a tranché Mohamed Ibn Chambas, le représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel. Invitant en des termes diplomatiques, Ouattara à jouer sa partition pour la promotion de la démocratie en Côte d’Ivoire. « Le bilan de la démocratie est positif en Afrique de l’Ouest. Il y a une évolution. Il y a 25 ans que les régimes étaient dirigés par des militaires. Nous pensons que la condition sera trouvée en Côte d’Ivoire pour renforcer le dialogue », a dit Mohamed Ibn Chambas. Une sortie du représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel qui laisse croire que pour l’Onu, Ouattara n’a pas encore « trouvée la condition pour renforcer le dialogue ». Donc l’Onu est consciente de l’échec de la gouvernance Ouattara. L’Organisation rejoint ainsi la société civile. A l’occasion d’une conférence de presse, la société civile a tiré la sonnette d’alarme relativement aux dangers qui guettent le pays. Même son de cloche du côté d’Amnesty International. «Les restrictions systématiques au droit à la manifestation pacifique, droit garanti par la constitution, montrent la détermination des autorités à réduire au silence toute voix dissidente,» a déclaré Gaetan Mooto, chercheur sur l’Afrique de l’Ouest à Amnesty International, dans un communiqué de presse, rendu public au lendemain de la répression de la marche de l’opposition. En clair, tant l’opinion nationale qu’internationale, on se rend compte que le mentor du Rdr a servi du vent aux Ivoiriens et à la communauté internationale. Sa politique rappelle plutôt celle de l’ère des partis uniques. En attestent les menaces dont font l’objet l’Ong Action pour la protection des droits humains en côte d’ivoire (Apdh) pour avoir porté plainte contre la Cei devant la Cour africaine des droits de l’Homme et des peuples (Cadhp) l’instance judiciaire de l’Union africaine. Ces menaces du régime Ouattara sont la parfaite illustration que les parrains se sont trompé sur son compte et sur toute la ligne.

T N