Procès Laurent Gbagbo/ Charles Blé Goudé: Charles Konan Banny doit être appelé à la barre, Par Liadé Gnazebo

Par IvoireBusiness/ Débats et Opinions - Procès de Gbagbo. Un témoin privilégié de la crise post-électorale Ivoirienne n'est pas présent à la CPI.
Et si la procureure, Fatou Bensouda faisait appel à monsieur Charles Konan Banny, ex- président de la Commission Dialogue Vérité et Réconciliation (CDVR) pour sauver l'Honneur de ce procès tant attendu?....... (Par Liadé Gnazégbo).

Le Premier Ministre Charles Konan Banny, ex-président de la CDVR (droite), et le président du Rpci-Ac Christian Vabé, au cours d'une audience. Image d'illustration.

Au regard des différentes déclarations liminaires qui sont intervenues, beaucoup de gens s'interrogent sur la solidité du dossier d'enquête de la procureure, Fatou Bensouda avec à la clef le passage des premiers témoins à charge.
La réplique de la défense a été structurée, cinglante et efficace, ce qui fait remarquer que la partie s'annonce serrée.
A l'heure où la CPI est tant décriée, ce procès historique et international doit sauver son honneur par la manifestation de la vérité, la vraie et inconstatable, et à travers son caractère impartial.

C'est vrai, ce procès ne fait que commencer. Cependant, les déclarations de l'accusation à l'ouverture de ce procès nous ont donné une idée précise de son orientation. Il n'y a pas eu d’enquête à charge et à décharge.
Disons-le tout net. Les interrogations qui surgissent çà et là sont portées sur la sincérité, la solidité et l’honnêteté du dossier de la procureure; et surtout sur le long temps que cela a pris pour nous présenter un tel brûlot.
Ce procès nous interpelle tous, tout sachant tous les vrais témoins. Pour ma part, des différentes crises qu'a connues la Côte d'Ivoire jusqu'à la guerre post-électorale de 2010-2011, un témoin privilégié et légitime de cette situation fratricide qui a marqué la vie de la Côte d'Ivoire, voire la vie de tout un peuple, ne saurait être occulté.

Une question: Tout au long de son enquête, je me pose la question de savoir si la procureure Fatou Bensouda, ( ex-garde des sceaux du Président Gambien,Yahya Jammeh ) est rentrée en contact avec monsieur Charles Konan Banny, ex-président de la CDVR pour s'approprier de son riche gisement sanctionnant les travaux de la CDVR dont l'objectif principal était de faire connaître les causes profondes des crises successives et de la guerre post-électorale qu'a connues la Côte d’Ivoire?.

Pour ma part, la CPI doit impérativement inviter monsieur Charles Konan Banny, en qualité de témoin privilégié pour s'enrichir de la manifestation de la vérité des faits reprochés aux deux protagonistes, c'est à dire le camp Gbagbo et celui Alassane ouattara pour le respect des victimes et des morts. Comme le disait si bien Blé Goudé :"Un cadavre n'a pas d'ethnie". Les travaux de la CDVR qui ont reçu un satisfecit de la communauté internationale ont été sanctionnés par un dossier impressionnant, consistant, riche avec des auditions publiques opposant bourreaux et victimes. Selon Nietzsche:<< Les vérités tuent. Celles que l'on tait deviennent vénéneuses.>> C'est pourquoi la CPI et la procureure Bensouda doivent encourager la voie de la vérité, toute la vérité, rien que la vérité, pour qu'enfin les Ivoiriens puissent se réconcilier, se pardonner pour oublier cette longue crise qui continue de les diviser. Seul, le rapport de monsieur Charles Konan Banny, grande conscience de la société Ivoirienne, homme de valeurs et de principes, ex- président de la CDVR pourrait éclairer définitivement l'opinion internationale et nationale à l'instar de celui de l'Afrique du sud.

C'était une réflexion et proposition de Liadé Gnazégbo