Prix Félix Houphouët Boigny pour la recherche de paix à l’Unesco: Henri passe la pommade à Alassane

Le 15 septembre 2011 par IvoireBusiness – Les boules puantes entre houphouétistes sont désormais reléguées aux calendes grecques. D’ailleurs

elles dégageaient des odeurs pestilentielles. Le souvenir des mandats d’arrêt lancés contre Ouattara par Bédié est bien lointain, vu le dithyrambe d’Henri à Alassane hier dans le grand amphithéâtre de l’Unesco.

Henri et Alassane à l'Unesco le 14 septembre 11, minutes avant que le premier ne passe la pommade au second.

Le 15 septembre 2011 par IvoireBusiness – Les boules puantes entre houphouétistes sont désormais reléguées aux calendes grecques. D’ailleurs

elles dégageaient des odeurs pestilentielles. Le souvenir des mandats d’arrêt lancés contre Ouattara par Bédié est bien lointain, vu le dithyrambe d’Henri à Alassane hier dans le grand amphithéâtre de l’Unesco.

Ceux qui avaient des doutes sur la réconciliation entre les héritiers d’Houphouët en ont été tout éberlués lors de cette remise de prix Félix Houphouët Boigny pour la recherche de la paix. Prix attribué cette année à l’association « Les Grand-mères de la place de Mai » d’Argentine, en présence de la Présidente de la République d’Argentine Christina Kirchner.
Le président Bédié, prince des Mambè et président du directoire du rassemblement des houphouetistes (Rhdp), tout frais lauréat du 3e pont d’Abidjan, s’est fendu d’un discours dithyrambique et élogieux à l’égard de son allié Alassane Ouattara.
C’est à peine s’il n’allait pas s’étrangler.
N’hésitant pas à lui passer plusieurs fois la pommade.
Pour HKB, « les Ivoiriens respirent et le pays tout entier se remet au travail » depuis l’arrivée de ADO au pouvoir.
« Sous la gouvernance du Président Alassane Dramane Ouattara, un haut cadre pétri d’expérience et de compétence, la Côte d’Ivoire s’attèle à vaincre les derniers obstacles au développement et à la paix. Nul doute que nous lui faisons confiance », dira-t-il encore d’Alassane, dont l’épouse Dominique était présente, de même que l’épouse d’Houphouët, Marie-Thérèse Houphouët Boigny et madame Henriette Domo Bedié, épouse d’Henri.
Pour ce dernier donc, depuis que ADO est arrivé au pouvoir dans les fourgons blindés de la France, la Côte d’Ivoire respire et s’est résolument engagé sur la voie de son développement. Développement, sous-entendu, stoppé par les dix ans de présidence de Gbagbo, qui, sauf évènement extraordinaire, fera valoir ses droits à la Cour pénale internationale (CPI).
Promis juré de la bouche de ADO himself.

Que c’est touchant de la part de N’zueba, le nom de « village » de Bédié, qui est très reconnaissant à Alassane de lui avoir dédié le 3e pont d’Abidjan.
Entre personnes du même milieu, on sait s’échanger la politesse.

A son tour, prenant la parole, Ouattara a vanté la stature d’homme d’Etat d’Henri, sous l’œil des Présidents africains présents et dont les turpitudes viennent fraîchement d’être mises à nu par les révélations de Me Robert Bourgi, convoyeur de billets de banque, qui a adoré entuber ces derniers en les délestant chacun de 2 milliards de Fcfa (3 millions d’€uros) par an pendant 25 ans. Il y avait Blaise Compaoré du Burkina Faso, Ould Abdel Aziz de Mauritanie, Abdoulaye Wade, l’ancêtre de 87 ans qui veut rempiler pour un troisième mandat, Mario Soarès ancien Président du Portugal, Abdou Diouf prédécesseur de Wade à la tête du pays, etc...
Côté français, on notait la présence des camarades Lionel Jospin et Martine Aubry, et du ministre de la Justice M. Mercier, qu’Henri (HKB) prenait chaque fois pour le ministre de la Coopération internationale.
Il n’avait pas dû relire son discours.
Cette dernière cérémonie du prix FHB pour la recherche de la paix a refusé du monde. Normal, à l’intérieur, chaque chef d’Etat avait pris soin de faire rentrer son club de soutien.
A peine une phrase commencée que les griots criaient à tue-tête.
Devant le regard éberlué de nombreux honorables correspondants et grands bourgeois tels que Bouygues et Bolloré, présents dans le grand amphithéâtre de l’Unesco.

Pendant ce temps dehors, un manifestant pro-Gbagbo était mis au tapis par les gendarmes français présents, déguisés en cosmonautes.
C'est sur une civière et dans le coma qu'il a été évacué vers l'hôpital le plus proche.
A l’année prochaine donc pour un prix Houphouët Boigny pour la recherche de la paix moins guerrier.

Christian Vabé