Nouvelle constitution/ Sangaré au Ficgayo: « Ce combat-là ne s’arrêtera pas ». « Nous triompherons car nous sommes dans la vérité et la justice »

Nouvelle constitution/ Sangaré au Ficgayo: « Ce combat-là ne s’arrêtera pas ». « Ne croyez pas que nous allons baisser les bras ». « Nous triompherons car nous sommes dans la vérité et la justice ».

Les leaders du front du refus et de la coalition du non le samedi 05 novembre 2016, à la place Ficgayo de Yopougon.

Le président du front populaire ivoirien (FPI), Aboudrahamane Sangaré, fraichement libéré après son arrestation vendredi nuit par la police, était samedi au Giga meeting post-référendum du front du refus et de la coalition du non, samedi dernier à la place Ficgayo de Yopougon, où environ une dizaine de milliers de personnes étaient réunies.
Prenant la parole dans une grande ovation du public, il a affirmé que le combat ne s’arrêtera pas car le front du refus a été crée pour retirer la nouvelle constitution de Ouattara, jugée illégale, non consensuelle, et anticonstitutionnelle.
Le 30 octobre dernier, le Front du refus et la Coalition du non ont appelé les ivoiriens à empêcher par tous les moyens légaux la tenue de ce réferendum. Ils ont été entendus car selon leurs estimations confirmées par la presse étrangère présente, le scrutin s’est déroulé dans un désert électoral et un très faible taux de participation, aux alentours de 5% selon le Front du refus.
Mais les résultats officiels de la Commission électorale indépendante ont mentionné un taux de participation de 42%, à la surprise générale.
Résultats aussitôt rejetés par l’opposition, d’où la tenue du meeting de samedi, violemment attaqué par des jeunes voyous-microbes proches du RDR d’Alassane Ouattara.

« Nous ne baisseront pas les bras. Ce combat-là ne s’arrêtera pas. Ne croyez pas que nous allons baisser les bras », a tenu à rassurer Aboudramane Sangaré s'adressant aux milliers de manifestants présents.
Car pour lui, « quelque chose est en train de prendre forme et c’est à nous de le faire parvenir à maturité ».
A la foule, il a également affirmé que « la victoire vient vers », leur demandant de n’avoir « ni complexe ni peur parce que ceux qui sont dans la voie de la vérité et de la justice triomphe toujours ».
« Quand on a l’avenir et l’espérance pour soi, on ne peut pas fuir devant quelqu’un », a—t-il ajouté, demandant de la patience à ceux qui voulaient des mots d’ordre immédiats.
« Vous avez la mobilisation, laissez-nous le choix du moment », a-t-il martelé, ajoutant que « quand on vous tend un chiffon rouge ne foncez pas dessus, prenez le temps justement de changer la couleur du chiffon ».

Serge Touré