Meeting du FPI contre le référendum à Yopougon – Odette Lorougnon: « l’heure est arrivée de prendre la Côte d’Ivoire pour la remettre à la Côte d’Ivoire »

Par IvoireBusiness – Marie Odette Lorougnon (vice-présidente du FPI) samedi au Baron de Yopougon « Le peuple de Côte d’Ivoire est arrivé à la limite de sa patience ». « l’heure est arrivée de prendre la Côte d’Ivoire pour la remettre à la Côte d’Ivoire ».

Marie Odette à son arrivée samedi 15 octobre 2016 au Baron de Yopougon.

Les jeunes du front populaire ivoirien et les mouvements de jeunesse alliés ont sonné la mobilisation générale contre la nouvelle constitution de Ouattara samedi, en envahissant massivement le Baron bar de Yopougnon, lequel était devenu trop petit pour l’occasion.
C’est Marie Odette Lorougnon, vice-présidente et présidente de l’organisation des femmes du FPI, qui représentait Sangaré Aboudramane, président du parti.
Elle a lancé profiter de l’occasion pour lancer un appel à la jeunesse en l’invitant à se tenir prêt à défendre farouchement leur constitution, en empêchant la tenue du référendum constitutionnel de Ouattara, prévu pour le 30 octobre prochain.
Pour elle, cette nouvelle constitution de la 3e République est un « plan commun d’expropriation des ivoiriens de leur terres ».
Les terres en Côte d’Ivoire, selon elle, ne peuvent appartenir en priorité à l’Etat mais au contraire aux autochtones qui se sont installés les premiers sur les terres avant la naissance de l’Etat. « La terre peut-elle appartenir à un Etat ? L’Etat est né quand ? Quel est cet Etat ? Qui est l’Etat ? », s'est-elle interrogée.
Une telle constitution, « écrite tout seul par Alassane Ouattara sans le peuple, doit être purement et simplement rejetée » a-t-elle insisté.
« Le peuple de Côte d’Ivoire est arrivé à la limite de sa patience. On n’a jamais vu au monde un président gouverner contre le peuple pour lequel il est là », a-t-elle menacé devant des jeunes visiblement conquis et prêts à en découdre.
Pour elle, « l’heure est arrivée de prendre la Côte d’Ivoire pour la remettre à la Côte d’Ivoire ».
Selon la présidente des femmes du FPI, « la terre de Côte d’Ivoire appartient aux communautés villageoises. On ne peut pas accepter que ce pays soit dépossédé. On ne peut pas nous arracher la Côte d’Ivoire pour la remettre aux apatrides. C’est pourquoi nous devons nous lever comme un seul homme pour empêcher la tenue de ce référendum ».
Elle a terminé en déclarant que le président du parti, Sangaré Aboudramane, animera ce lundi une conférence de presse à Abidjan, pour donner le programme des grandes manifestations nationales anti-référendum constitutionnel.
Nous y reviendrons.

Serge Touré