Les enjeux majeurs pour la Côte d'Ivoire : libérer ce pays pour le sauver, restaurer la démocratie pour travailler au bien-être du peuple, Par Claude KOUDOU

Par IvoireBusiness/ Débats et Opinions - - Les enjeux majeurs pour la Côte d'Ivoire: libérer ce pays pour le sauver, restaurer la démocratie pour travailler au bien-être du peuple, Par Claude KOUDOU

Claude Koudou.

Cette problématique qui nous occupe depuis plusieurs années a son nœud dans la libération du Président Laurent Gbagbo dont découlera nécessairement tous les autres attendus.

Comme nous l'avons appris, la lutte est multiforme. Mais de grands hommes nous ont également inspirés qu'un minimum de sincérité, de discipline, d'humilité et d'imagination doit être le socle sur lequel notr
e foi et notre force de conviction doivent être bâties.

Les Ivoiriens souffrent. Certains de ceux qui ont soutenu Ouattara hier dans son imposture déchantent. Et ils souffrent aussi. Ceux qui ne soutiennent pas Ouattara depuis toujours, attendent que les élites les sauvent en inventant un rêve inspiré entres autres par la vision de Laurent Gbagbo. Mais par ailleurs, le peuple a suivi les démocrates dans leurs différents appels pour montrer qu'il soutient la voie de la Liberté et de la Souveraineté. Il s'agit de voir comment cette majorité sociologique peut se transformer en une adhésion arithmétique à capitaliser politiquement.

Nous constatons tous qu'il y a une impasse manifeste. Trouver la solution pour en sortir afin d'agir incidemment sur le cours du procès à La Haye doit être la priorité. Nous constatons que des responsables politiques sont incapables de dépasser leurs égos, de dominer des questions de personnes ou des règlements de compte - au nom de l'intérêt du peuple - pour rassembler, en priorité - en un bloc, tous ceux qui ne portent pas la politique du pouvoir actuel.

Les intrigues qui ne nous apportent pas ou dont la considération nous a aveuglés hier, résistent encore ou refont surface. La base de la communication de l'Occident est que les opposants africains sont incapables de s'entendre et de s'unir pour une cause. Nous voyons que ces Occidentaux en profitent bien. Mais les postures et les calculs sont en même temps pathétiques pour la collectivité surtout pour les plus vulnérables.

Il y a un fond de populisme qui n'est pas opportun mais qui est ressassé parce que l'on peine à convaincre. La rupture peut être définitive si elle est salutaire. Mais une rupture qui devient un frein ou qui n'est pas une solution viable à la cause, pose problème. On ne peut pas indéfiniment interdire pour interdire sans une autre pièce de rechange pour que la machine avance.

Il importe de noter que nous n'avons pas la même éducation ; nous n'avons pas les mêmes expériences et nous n'avons pas toujours les mêmes repères. Pourquoi voulons-nous que nous soyons toujours d'accord au même moment sur tout, alors que nous sommes différents et la démocratie impose quand même le débat.

Pourquoi celui qui ne porte pas naturellement ou instamment notre point de vue ou notre position serait-il forcément un élément diabolique ? Des dérives ont été constatées pendant le parcours de la lutte. Il y a eu des débats et des décisions. Mais l'aboutissement de ces décisions ne doit pas être l'immobilisme et matière à tourner en rond. Il faut afficher une véritable alternative.

Nous voulons bien que frapper d'ostracisme, continue, si cela peut mobiliser pour changer la donne sur le terrain. Car dans le devoir que nous avons de faire libérer le Président Laurent Gbagbo, l'orgueil, la suffisance, les rancunes, les rancoeurs et les petits calculs, mais aussi et surtout les atermoiements et l'immobilisme ne peuvent pas être une base stratégique et tactique.

Nous pouvons comprendre le fait que chacun ait son orgueil, son égo et son amour propre. Mais quand on est affiché comme une référence, on doit se surpasser pour contribuer à construire une base et un socle pour l'espérance et non être celui qui est dans l'évitement simplement pour nourrir un populisme ambiant qui devient alors insidieusement un écueil au rassemblement.

Beaucoup d'Ivoiriens se découragent des politiques. Parce que pendant qu'ils attendent que les élites les entraînent pour les mobiliser vers un sursaut, ils voient des personnages qui ne veulent pas changer ; ces derniers pensant peut-être qu'ils ont raison de prendre le peuple en otage. Loin de certaines réalités parce que refusant d'appréhender certains paramètres, il y en a qui mènent une bataille qui n'est pas la bonne. Il faut absolument se ressaisir.

Une contribution de Claude Koudou