Koua Justin allume le Premier ministre Gon Coulibaly: "Le peuple est tourmenté par la crainte de mourir de faim"

Le Premier Gon Coulibaly défend son bilan. Koua Justin, secrétaire général adjoint et porte-parole du front populaire ivoirien, démonte son bilan

"MONSIEUR LE PREMIER MINISTRE… !

D’emblée, toutes mes excuses ! Car je le sais, c’est toujours un pesant fardeau que celui de la vérité, surtout lorsqu’il faut la porter au tout puissant premier ministre de la Ligue. Or, je vous dois la vérité.
Hier, vous lisant dans certains journaux, défendant votre bilan, celui de votre régime, vous mentionnez que ‘‘ ce bilan est un grand bilan. Mais il y a des gens qui font de la politique politicienne, qui veulent faire preuve de cécité, qui ne veulent pas voir ce qui est visible, qui pensent avoir la capacité de cacher le soleil avec leurs mains. ’’

Non. Monsieur le Premier Ministre, personne ne fait preuve de cécité. Fort heureusement pour nous et fort malheureusement pour vous, ‘‘les faits sont là. Les faits sont têtus. Les faits parlent d’eux-mêmes’’. Et, chaque ivoirien est témoin de votre gestion des choses de l’Etat.

Partout le pays est en chantier, clamez-vous ! Et pourtant, visiblement, il n’échappe à aucun ivoirien que ces énormes remuements de pierres attestent un énorme remuement de vos intérêts. La grandeur de l’Etat est pour votre clan la grandeur de vos fortunes, la croissance de l’économie est la croissance des revenus de votre clan. Ainsi, certains des vôtres cherchent le pillage plus que l’honneur.

Tout ce que le peuple a gagné avec votre régime, sous votre régime, c’est d’être à chaque instant tourmenté par la crainte de mourir de faim. L’égoïsme forcené de votre régime ne voit dans la misère et les larmes des malheureux ivoiriens qu’un commerce odieux qu’il voudrait étendre jusqu’à leurs enfants et petits-enfants, si possible.

Non, Monsieur le Premier Ministre, c’est trop d’ajouter l’opprobre à la cruauté. Si les ivoiriens vous ont laissé maître de leur destin, par crainte de vos armes, ils ne vous ont point laissé l’arbitre de leur bonheur. D’ailleurs, votre gouvernance a pris un parfum de scandales qui ne vous quittera plus. Bref !

Monsieur le Premier Ministre, je vous ai entendu ‘‘conseiller aux étudiants d’être des ‘‘ivoiriens nouveaux’’ comme le souhaite le chef de l’Etat, Monsieur Alassane OUATTARA.’’
Dites-moi, qu’en est-il de ce slogan si cher à votre gouvernance ? N’avez-vous pas employé le meilleur de vos forces, de votre intelligence, de votre savoir-faire, de votre technocratie, à condamner le pays à cette idée abstraite, au lendemain du 11 avril 2011 ?

Arnaque ou Broutage Politique ? : En fait, comment construire l’ivoirien nouveau quand certains de nos gouvernants font du mensonge un atout civique ? Comment construire l’ivoirien nouveau quand certains de nos gouvernants font de la corruption un exemple de gouvernance ?

Comment construire l’ivoirien nouveau quand certains de nos gouvernants torturent et emprisonnent leurs concitoyens ? Comment construire l’ivoirien nouveau quand certains de nos gouvernants sont eux-mêmes de peu de valeurs ?

Oui, Monsieur le Premier Ministre : Comment construire l’ivoirien nouveau quand dans un Etat, certains bénéficient de certains droits et d’autres non ? Comment peut-on être un ivoirien nouveau sous votre régime, dans une société traversée par toutes sortes de contradictions, et laissant visiblement s’installer la plus grande incohérence entre nos valeurs et la réalité de ses pratiques ?
Monsieur le Premier Ministre, à la réalité, sous votre régime :

Les ivoiriens sont ruinés !
Que d’insécurité dans l’Etat !
Que de prisonniers politiques !
Que d’hôpitaux sans médicaments !
Que d’écoles profanées !
On ne voit que des inconnus faire fortune !

Alors, sérieusement, d’où devrait naître l’ivoirien nouveau ? Qui devrait être le modèle type ? Lequel de vous devrait inspirer cet ivoirien vertueux ? Illusion !
Visiblement, par la faute de votre régime, notre République est en contravention avec le droit et les libertés publiques. Or, il est évident que là où il n’y a pas de liberté, il n’y a point de prospérité.
Alors, intégrez-le, Monsieur le Premier Ministre, votre échec est tellement flagrant qu’aucun ivoirien ne vous accordera son crédit en 2020.
Sportivement, pliez bagages et dégagez ! Sans rancune !

DIEU aime GBAGBO !
Justin Koua"