Grand-Bassam/ Le contentieux électoral prend une autre tournure: Des loubards descendent sur la ville

Par Linfodrome - Grand-Bassam. Le contentieux électoral prend une autre tournure. Des loubards descendent sur la ville.

Grand-Bassam. Le contentieux électoral prend une autre tournure. Des loubards descendent sur la ville.

Le quartier France, siège du village N'Zima de Grand-Bassam, a été une fois encore le théâtre d'échauffourées, le mardi 30 octobre 2018. Dans l'incertitude de l'interpellation du maire sortant de Grand-Bassam, Georges Philippe Ézaley, et de son directeur de campagne adjoint, dans la journée d'hier, une autre scène des plus inquiétantes a secoué les habitants de la commune balnéaire.

Selon les informations à notre disposition, des individus présentés comme des « loubards », ont fait irruption dans le village, créant la panique. Ils se seraient dirigés vers la cour royale pour en assurer la sécurité. Ces individus auraient cassé des installations de commerçants, renversant tout. Un désordre digne des périodes de crise armée était perceptible dans le quartier France.

Face à cette information qui a rapidement fait le tour de la ville, des jeunes gens, issue du village, dans un élan de révolte, sont également sortis dans les rues pour barrer la route aux casseurs. La police, très présente autour du palais royal et dans les alentours, a empêché ce mouvement de prospérer en lançant des canettes lacrymogènes, les dispersant vigoureusement.

« À l’heure où je vous parle, le quartier France ressemble à un champ de bataille avec des courses-poursuites à travers le village », nous a alerté un habitant, cloîtré dans sa maison, à la mi-journée. De loin, on voyait un gros nuage de fumée s'élever au-dessus du village N'Zima.

Cependant, les notables du village ont crié au montage. « Monsieur le journaliste, nous assistons à un montage pur et simple, pour incriminer les jeunes. Sinon les jeunes qui font tous ces tapages ne sont pas du village », a dénoncé un notable, parlant de « loubards ». « Le roi veut nous punir, sinon à l’heure où je vous parle, tous les jeunes sont cloîtrés chez eux. Moi-même, je me suis enfermé pour échapper à tout se qui se passe dehors », nous a également confié un jeune du quartier France, joint par téléphone. L'état de siège se poursuivait dans le quartier France qui abrite le palais royal des N'Zima jusqu'à ce que nous mettions sous presse.

Sosthène MABEA (Correspondant régional)