État de la diaspora africaine : 1er Conseil des Ministres à Abidjan

Par Afrikipresse - État de la diaspora africaine. 1er Conseil des Ministres à Abidjan.

Sa Majesté royale Tchiffy Zié, lors d'une audience accordée au président Christian Vabé en 2018 à l'occasion d'un séjour privé en Europe.

La capitale ivoirienne accueille du 1er au 3 novembre 2018, le premier conseil des Ministres du gouvernement de l’État de la Diaspora africaine (EDA) sous la présidence de Sa Majesté Tchiffy Zié, secrétaire général du Forum des Rois et Leaders traditionnels d'Afrique. Le conseil aura lieu au Palais royal de Sa Majesté Tchiffy Zié sis à Abidjan- II Plateaux à partir de 10h.

« Plus de vingt (20) ministres sur les vingt et sept (27) qui composent le premier gouvernement de l’État de la Diaspora appelé aussi 6e région de la Diaspora sont attendus du 1er au 3 novembre 2018 à Abidjan en Côte d’Ivoire pour un conseil ordinaire en présence de Sa Majesté Tchiffy Zié, secrétaire général du Forum des Rois et Leaders traditionnels d'Afrique et Louis-Georges Tin, Premier Ministre de l'État de la Diaspora Africaine », a annoncé Nadine Diatta, ministre chargée de la coopération internationale.

« La diaspora africaine, c'est 350 millions d'habitants dans le monde. C'est en population le 3e pays, après la Chine et l'Inde. C'est un pouvoir politique, économique, culturel, considérable, mais il faut qu'il soit structuré, car c’est plus de 65 milliards de dollars rapatriés chaque année vers le continent et qui sont détournés ou utilisés à des fins non productifs »,avait expliqué le Premier Ministre Louis-Georges Tin à Nouakchott, le 1er Juillet 2018 lors du sommet de l’Union africaine où l’Etat fut officiellement présenté aux Chefs d’États et de Gouvernements membres de l’UA.

Pendant trois jours, les membres du premier gouvernement Louis-Georges Tin examineront selon Nadine Diatta, plusieurs questions à l’ordre du jour. Notamment, la création d’un fonds et de la banque de la diaspora africaine, le satellite panafricain, l'agence internationale pour les stages, la sécurité sociale panafricaine, les Jeux Panafricains et surtout la question de la restitution des trésors africains ou patrimoines historiques. Le conseil s’intéressera aussi à une nouvelle monnaie panafricaine. « Pourquoi pas le Bitcoin (1 bitcoin égal 3,6 millions de Fcfa, NDLR) » s’interroge-t-elle.

Aussi, à Abidjan, les ministres plancheront surles organes et structures de l’Etat, tel le parlement et la date et lieu du deuxième conseil des ministres qui pourrait se tenir en Argentine, en Colombie ou au Luxembourg qui abrite le siège de l’Etat de la Diaspora Africaine.

Ce premier gouvernement nommé par le franco-Martiniquais, Louis-Georges Tin après consultation des Chefs d’Etats africains membres de l’UA, est composé des personnalités issues de divers diasporas : La Diaspora noire et blanche africaine mais également les afro descendants de l’Amérique Latine et enfin les Afro-américains. C’est en décembre 2014 que le président mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz, qui présidait alors l'Union Africaine, avait mandaté Louis-Georges Tin, alors président du CRAN (Fédération des Afro descendants de France), pour mettre en place les institutions de la Diaspora africaine, et « donner corps » à cette réalité, qui existe dans les statuts de l'Union Africaine depuis 2003, mais qui n'avait jamais été créée de manière effective.

Philippe Kouhon