Débats et opinions: Interprétation du songe d'Audrey, une petite fille de 09 ans sur le retour de Gbagbo

Par Correspondance particulière - Interprétation du songe d'Audrey, une petite fille de 09 ans sur le retour de Gbagbo.

INTERPRÉTATION DU SONGE D’AUDREY UNE PETITE FILLE DE 9 ANS SUR LE RETOUR
DE GBAGBO

Le 20/05/2014, le site Ivoirebusiness.net a publié un article relatif au songe d’une petite fille ivoirienne sur le retour de Gbagbo : « Elle n’a que 9 ans et elle termine sa scolarité au CE2 […]. Dans la nuit du samedi 10 mai, elle s’est réveillée en sursaut autour de 22 heures […] C’est pendant qu’elle
me précédait dans la chambre qu’elle m’a dit d’une voix claire, comme
si elle n’avait pas dormi qu’elle avait fait un rêve. Vite je la coupai
en lui indiquant qu’elle allait me raconter le lendemain « après avoir
fait dodo ». […] Mais sans attendre mon approbation elle m’expliqua
qu’en rêve, nous habitions un appartement, au dernier étage plus
précisément, d’où nous pouvions voir toute la ville. Un magnétophone
jouait de la musique qu’on entendait dans tous les quartiers y compris dans
les villages. Partout, des milliers de personnes avaient envahi les routes.
Ils étaient si nombreux qu’on aurait dit qu’il n’y avait plus personne
dans les maisons. Certaines personnes dansaient pendant que d’autres
agitaient de petits drapeaux aux couleurs nationales. Soudain, un avion vint
atterrir dans notre rue. La foule fit un grand cercle autour de l’appareil.
Puis tout à coup, des voitures 4x4 noires avec des gyrophares garèrent
devant l’avion, au milieu de la foule. Le président Alassane Ouattara en
descend. La foule applaudissait. Puis il ouvrit la porte de l’avion et le
président Laurent Gbagbo descendit. Les deux se donnèrent l’accolade et
restèrent, pendant quelques temps, dans les bras l’un de l’autre. La
foule dansait sous les sons de la même musique. Tout le monde était
heureux. Les deux marchèrent pour aller au palais présidentiel où
attendaient Simone et Michel Gbagbo. Les réfugiés également avaient pris
place dans la résidence. Le soir, le président marcha pour aller au village
pendant que la fête continuait. Tous ceux qui avaient été renvoyés de
leur travail reprirent leur poste. Voilà le rêve que ma fille m’a
raconté cette nuit du 10 mai puisqu’elle ne voulut pas attendre. […]
Dans ce rêve, j’ai retrouvé du travail alors que depuis l’arrivée de
ce régime j’ai perdu mon emploi ». Un songe peut venir du Mauvais ou de
Dieu. Le songe d’Audrey, apparemment utopique, impensable, contraire à
l’évolution quotidienne des événements politiques en Côte d’Ivoire,
mérite notre attention, parce qu’il nous est raconté par une enfant de 9
ans, un sujet innocent, désintéressé, qui symbolise les vrais adorateurs
de Dieu. Sous l’action de l’Esprit Saint, Jésus tressaillit de joie et
dit, à juste titre, à leur sujet : « Je te bénis, Père, Seigneur du ciel
et de la terre, d’avoir caché cela aux sages et aux intelligents et de
l’avoir révélé aux tout-petits. Oui, Père, tel a été ton bon plaisir
» (Lc 10, 21). Certains savants ou personnes intelligentes, après avoir
pris connaissance de ce songe, l’ont certainement ignoré parce qu’il ne
répond à aucune procédure logique, rationnelle, et pourtant cette « folie
de Dieu » qui transparaît dans le songe d’Audrey est un message divin qui
dévoile le dénouement pacifique de la crise ivoirienne. Nous analyserons et
interpréterons ce songe, à partir de la tradition catholique, enracinée,
elle-même, dans celle hébraïque (juive). Les numérologues pourront
l’interpréter, quant à eux, à partir des chiffres 9 (âge d’Audrey),
10 (mai) et 4x4, 22 (heures) etc... Toutes les sciences viennent, en fait de
Dieu, mais elles ne sont illuminées par Lui que si elles sont en quête de
vérité. Les rois mages, épris de vérité, furent guidés par l’étoile
sous laquelle naquit Jésus, le Christ du Très-Haut. Ils le découvrirent et
l’adorèrent. C’est la Vérité divine, qui se manifeste aujourd’hui,
à nous, par le biais d’une petite fille de 9 ans. La seconde indication
fondamentale du songe (après l’âge d’Audrey) a trait à la date du 10
mai. Dans la sainte Bible, les songes ou les visions des prophètes
précisent expressément le mois, la date, le lieu de leur manifestation. Au
début du Livre d’Ézéchiel, il est écrit par exemple : « La trentième
année, au quatrième mois, le cinq du mois, alors que je me trouvais parmi
les déportés au bord du fleuve Kebar, le ciel s’ouvrit et je fus témoin
de visions divines . C’était la cinquième année d’exil du roi
Joiakîn. La parole de Dieu fut adressée au prêtre Ézéchiel, fils de
Buzi, au pays des Chaldéens, au bord du fleuve Kébar» (Ez 1, 1). Si nous
racontons le songe d’Audrey à partir de la tradition hébraïque nous
dirons : « A sa neuvième année, Audrey et sa famille se trouvaient à
Abidjan, la capitale de la Côte d’Ivoire où la majorité des personnes
qui n’était pas du clan de la classe gouvernante avait perdu leur emploi
ou était en exil. Dans la nuit du 10 mai, à 22 heures l’Esprit du
Seigneur s’adressa à elle, à travers un songe. C’était la quatrième
année, le cinquième mois de la déportation à la Haye du président Gbagbo
et du règne d’Alassane Ouattara, le Chef d’État installé par la France
en Côte d’Ivoire». Ces précisions sont utiles pour discerner un message
divin du délire d’une personnes soumise à une entité démoniaque. Dieu
s’est toujours adressé à ses serviteurs qui, dans la détresse, l’on
invoqué avec foi. Il n’y a rien de nouveau sous le ciel, l’Esprit qui a
parlé à travers les prophètes des jours anciens continuent de s’adresser
aux hommes, à ses élus. C’est par l’intermédiaire d’une enfant issue
de la population ivoirienne souffrante que Dieu s’adresse justement à
nous, dans le but
de raviver l’espérance des persécutés. Lorsque nous nous mettons à
analyser le songe d’Audrey, à partir de la tradition catholique, la date
du 10 mai met, de prime abord, en évidence le mois que l’Église
catholique consacre à Marie, la mère de Jésus de Nazareth, qui s’est
manifestée, de manière concrète, dans notre pays, tout au long de la crise
ivoirienne, pour soutenir les âmes affligées. On se souvient des miracles
de la Vierge Marie à Agboville où elle s’adressa à une « soumise »
(une musulmane), à Bonoua, à Yopougon, à la palmeraie, une zone proche de
celle d’Audrey. Il y a deux mille ans, la Mère du Sauveur, bien avant son
fils, tressaillit d’allégresse et prophétisa en ces termes : « Mon âme
exalte le Seigneur et mon esprit tressaille de joie en Dieu mon Sauveur,
parce qu’il a jeté les yeux sur l’abaissement de sa servante. Oui
désormais tous les âges me diront bienheureuse, car le Tout-Puissant a fait
pour moi de grandes choses. Saint est son nom » (Lc 1, 46-49). La date du
10 mai établit donc un lien entre le songe d’Audrey et l’esprit de Marie
(l’Esprit de Dieu qui nous rassemble simplement comme une poule rassemble
sa couvée sous ses ailes (Lc 13, 34), et nous indique que cette Mère
spirituelle continue d’œuvrer à la paix sociale dans notre pays. Le
dixième jour du mois de mai est consacré, dans la tradition catholique, à
sainte Solange, une bergère du IXe siècle invoquée contre la sécheresse.
L’on raconte qu’une étoile guidait cette sainte âme en tout ce
qu’elle faisait. Attiré par la réputation de cette bergère, un noble,
Bernard de la Gothie, la décapita parce qu’elle refusait ses avances. Il
se produisit alors un miracle. Debout, le corps décapité de la sainte
étendit les bras pour recevoir sa tête et marcha jusqu’à Saint Martin du
Cros où elle fut ensevelie. Quel impact a sur notre pays toutes ces
informations liées à la foi catholique? Les saintes Écritures nous
enseignent, en fait, que le Royaume des Cieux ne se laisse pas observer, il
est au milieu de nous. Nous pouvons donc, dans nos prières quotidiennes,
demander à la communauté des saints, à la Mère du Sauveur de nous
accompagner dans la crise que traverse la Côte d’Ivoire, de nous aider à
adorer le Dieu unique car les morts qui meurent dans la foi ne sont pas morts
; ce sont des vivants que Dieu nous envoie comme des anges. Autant nous
demandons à nos frères de nous soutenir dans la prière, autant nous
pouvons demander à ces saintes âmes de prier avec nous le Dieu unique.
Moïse et Élie, manifestés sur le mont Thabor, bien que morts ou enlevés,
ne s’entretinrent-ils pas avec le Christ transfiguré ? Dieu s’adressa le
10 mai à Audrey, durant la fête solennelle de sainte Solange ; "la sainte
qui lutte contre la sécheresse", pour nous signifier qu’il entend les cris
de tous ceux qui sont victimes de cette « sécheresse propre à notre pays
», voulue par nos gouvernants et la France, dans le but de nous affamer, de
nous soumettre. Cette sécheresse est représentée par les souffrances de
ceux qui ont perdu leur emploi, par les prisonniers politiques, par ceux qui
pris de désespoir s’immolent… A l’instar de sainte Solange, la Côte
d’Ivoire est décapitée par les nobles, par la France, par les plus forts,
parce qu’elle « refuse les avances » de ces derniers, qui désirent
ardemment la dominer. Bien que décapité, privé de son président
légitime, notre pays, à l’image de sainte Solange se doit de rester
attaché à sa tête (Gbagbo) et d’aller jusqu’au bout de sa lutte
politique, en vue d’une « transition pacifique à la démocratie ». Le
peuple, qui agite, dans le songe d’Audrey, des drapeaux aux couleurs
nationales, représente la victoire des Ivoiriens sur les ennemis de la
démocratie, grâce à l’application scrupuleuse de notre Loi fondamentale.
Le magnétophone, qui joue de la musique entendue jusqu’aux confins de
notre pays est le message d’unité nationale accueilli favorablement par
tous les habitants de la Côte d’Ivoire. L’aspect invraisemblable du
songe apparaît, quand la jeune Audrey nous raconte la descente d’avion
d’Alassane Ouattara, en compagnie du président Gbagbo dans la rue où les
attendaient des voitures noires 4x4. Ces véhicules symbolisent la sécurité
nationale dont bénéficient automatiquement, dans le songe, les deux
personnalités politiques. Les déclarations du ministre Gnénéma Coulibaly
semblent pourtant contredire cette prophétie, puisqu’il s’est promis
d’arrêter le président Gbagbo si la CPI ne retient contre lui aucune
charge. Toutes ces menaces et la propagande des journaux acquis à la cause
d’Alassane Ouattara nous font comprendre que Gbagbo n’est, en réalité,
qu’un prisonnier politique. Il a été séparé de son peuple pour ne pas
qu’il l’élise en 2015. Audrey, à travers ce récit paradoxal, dévoile
justement la solution qui permettra la libération de Gbagbo, quand elle
l’appelle innocemment « président ». Elle dit, en effet, après
l’accolade entre Alassane Ouattara et Laurent Gbagbo : « Le président
marcha pour aller au village pendant que la fête continuait ». Pour
retrouver, comme sainte Solange, sa tête décapitée , le peuple devra
exprimer sa volonté de revoir Gbagbo sur les rives de la lagune Ébrié, en
le choisissant comme candidat et en l’élisant comme président. Les
élections ivoiriennes seront, par conséquent, semblables à un referendum,
qui invitera les Ivoiriens à dire NON à une nouvelle colonisation de la
Côte d’Ivoire par la France, NON à cette gouvernance au moyen des armes,
NON à un gouvernement clanique ou tribal, NON à la misère des Ivoiriens,
des Africains qui vivent sur des sols riches, NON à l’exil des Ivoiriens,
NON à
l’injustice etc… Nous ne combattons pas Alassane Ouattara pour ses «
origines ethniques » ou pour son âge avancé, dans le but d’avoir à
notre tête des hyènes de 40 ans, plus jeunes, à la solde de la France,
capables de brader pendant 50 ans encore les biens de l’Afrique. Nous
combattons le système chiraquien, la feuille de route de De Gaulle
concernant la politique africaine de la France. Aux élections de 2015, le
candidat du FPI, Laurent Gbagbo, sera voté par plébiscite (à une majorité
écrasante). C’est ce que nous indique le songe d’Audrey qui nous fait
une recommandation capitale ; son parti politique ne le fera rentrer en Côte
d’Ivoire qu’après son élection au suffrage universel, car c’est
seulement son plébiscite, qui obligera Alassane Ouattara à céder, aux yeux
du monde entier, « le trône » au président Gbagbo, et à l’accueillir
comme Chef d’État. Une fois libéré à la CPI, le président Gbagbo se
devra donc d’attendre son élection en 2015, avant son retour triomphal.
Contrairement à ce que pensent ses tortionnaires, ses partisans et lui ne
tireront d’eux aucune vengeance, comme l’indique le songe. Le fait que la
mère d’Audrey ait retrouvé le travail montre qu’une fois élu
président, Gbagbo permettra aux Ivoiriens et aux étrangers de vivre dans
une communion parfaite. Il sera le véritable ciment de la réconciliation
nationale. On ne peut clore cette interprétation sommaire du songe sans
s’intéresser à la personne d’Audrey qui signifie « noble force » et
dont la sainte patronne, une princesse fit un mariage blanc avec un noble, et
refusa de se marier après son premier mariage. Nous sommes décidément face
à deux saintes Solange et Audrey qui symbolisent assez bien la crise
ivoirienne : les Ivoiriens à l’instar de ces deux élues de Dieu refusent
de se soumettre à des riches qui ne cherchent qu’à profiter des biens de
leur pays.

Une contribution d'Isaac Pierre BANGORET (Écrivain)