Débats et Opinions - Front populaire ivoirien: Affi N'guessan sur le chemin de brutus

Par IvoireBusiness/ Débats et Opinions - Front populaire ivoirien. Affi N'guessan sur le chemin de brutus.

Affi N'guessan.

Le parricide politique est une vieille pratique qui mine ce métier, la politique. La politique qui, brièvement consiste en la prise en charge de la chose publique, est embrassée chaque jour par un bon nombre personnes dans le souci soit d’un bien-être personnel, soit pour servir son peuple. Dans cette autre intervention, nous venons analyser le comportement incompréhensible pour certaines personnes de monsieur Pascal Affi N’Guessan, le président sortant du Front Populaire Ivoirien (FPI).

Nous maintenons notre position envers l’ex-premier ministre de la gauche ivoirienne. Monsieur Pascal Affi N’Guessan, l’ancien postier, n’a jamais été un membre réel du FPI. Il n’est pas un homme de gauche. Il est un opportuniste corrompu dans tous les sens du terme. Il fait partie du gros lot de ceux que nous appelons « les mange-mil » qui ont couru vers le FPI lorsqu’ils ont constaté que les Ivoiriens allaient opter pour la seconde République en mettant le Président Laurent Gbagbo au pouvoir en 2000. Nous maintenons aussi la position suivante qui est que le choix de monsieur Affi N’Guessan en 2000 au poste de premier ministre, est un des choix de la géopolitique territoriale ou nationale qui a conduit le FPI droit dans le mur. Bref, nous ne voudrions pas épiloguer sur ce qui précède à l’instant pour ne point dévier notre attention du sujet du jour.
44 ans avant la naissance du héros des chrétiens, Jésus Christ, dans le Sénat à Rome où Jules César subissait une attaque fatale (23 coups de poignard) de la part de certains Sénateurs qui réclamaient la restauration face à la dictature du leader qui voulait un pouvoir absolu. Parmi ses agresseurs, Jules César avant de rendre l’âme reconnut le fils de sa maitresse. Il se nommait Brutus. A ce dernier, Jules César lança: «toi aussi, mon fils… ». Sans assassiner le Président Gbagbo physiquement et dans son envie exécrable de se maintenir à la tête du FPI et peut-être de participer contre tous vents, à des présidentielles pipées en 2015 contre Alassane Dramane Ouattara, le Naba importé par la France pour assassiner les Ivoiriens au nom des intérêts des Gaulois, monsieur Pascal Affi a fait usage de plusieurs échafaudages. Ici, nous notons sa tentative réelle d’assassiner physiquement le Président Gbagbo avec la nomination du docteur Michel Gbagbo à un poste de vice-président dans son vaste bureau qui s’est heurté à la protestation de la base et de nombreux leaders du FPI. Au moins 15 personnes avaient été promues à la vice-présidence. La nomination de Michel pouvait conduire à un « breakdown » mental et même sanitaire du président si celui-ci n’était pas un habitué des tacles politiciens de ce genre. Monsieur Affi dans son psychique maniaque, a mis Michel à ce poste pour que le fils assassine de ses propres mains son père et pour couvrir son innocence (lui Affi) face au peuple. Il a donc essayé de jouer au Machiavel des temps modernes en demandant à son ancien codétenu de rentrer dans son vaste cabinet. Mais, devant les sorties de Michel précédant le congrès du FPI (soutien à la candidature de son père), monsieur Affi soutient que la signature apposée au bas de la lettre du Président est fausse. Il donne ainsi un élément à Fatou Bensouda, le procureur de la CPI qui cherche depuis des années des preuves pour écarter le Président Gbagbo de la présidence de son pays. Ainsi, il devient un complice de la France qui utilise la CPI pour avertir les nationalistes africains à travers « l’exemple Gbagbo ». Dans le même registre, monsieur Affi nomme Agnès Monnet tout en prenant soin de combattre messieurs Léon Monnet et Laurent Akoun. Léon est l’époux d’Agnès. Agnès vient de la même région que monsieur Akoun. Monsieur Affi remplace Akoun par Agnès. Il connait la poigne de l’ex-patron du syndicat des enseignants du secondaire et de l’ex-prisonnier d’Odienné (Akoun y était avec le Président Gbagbo dans les années 1970s). Monsieur Affi sait aussi à quel degré monsieur Akoun est écouté au sein du FPI et respecté dans le monde politique pour ses prises de position. Il faut donc l’éliminer par tous les coups. La règle de « diviser pour régner » est donc mise en marche par monsieur Affi qui voulait à tout prix « faire tourner la page Gbagbo » tout en se cachant derrière un discours officier de « personne ne tournera la page Gbagbo ». Un discours qui, selon nos entrées diverses, lui était dicté depuis l’Elysée pour endormir les Ivoiriens. La France, de la bouche de son premier magistrat, monsieur Hollande, demande à ses « subalternes » Africains de suivre l’exemple burkinabé de novembre 2014 qui a vu la fuite de Blaise Compaoré (un autre Brutus), l’assassin de Thomas Sankara. Monsieur Hollande ordonne également aux dirigeants africains de ne pas toucher à leurs constitutions dans le souci de se maintenir à la barre. La dernière ordonnance élyséenne est en contraste avec ce que la France fait en Afrique lorsque ses intérêts sont menacés. Quatre ans en arrière, la France refusait la décision de la Cour Constitutionnelle Ivoirienne proclamant le Président Gbagbo victorieux des présidentielles de 2010 pour installer sa marionnette Alassane Dramane Ouattara comme président. La suite, nous la connaissons et la vivons dans la terreur chaque jour avec tous les assassinats et autres abus contre les droits de l’homme défendus pourtant farouchement ailleurs, mais pas en Afrique.
Dans sa démarche de parricide politique contre l’homme qui l’a fait roi, monsieur Pascal Affi ne manque pas d’imagination. Il proclame, à travers ses actes, son amitié « indéboulonnable » avec le dictateur Dramane Ouattara dont le ministre de l’intérieur se croit tellement au-dessus des règles fondamentales régularisant le fonctionnement partis politiques (associations privées) qu’il prononce l’annulation du congrès du FPI (décembre 2014). Ignorance, ignorance, quand tu nous gouvernes!
Mais, où monsieur Pascal Affi a eu les moyens de mobiliser la police qui cherchait à kidnapper les leaders du FPI chargés de la campagne du président Gbagbo et de l’organisation du congrès du FPI? D’où lui est venu tout ce soutien qui refusait les grandes agoras à l’organisation du congrès du FPI, le parti qu’il prétend aimer? Pour une fois encore, après « l’affront Affi », nous demanderons aux leaders du FPI d’appliquer « la valeur n’attend point le nombre des années » comme norme de sélection pour diriger la Côte d’Ivoire. Parce que « les barbus et chauves », à plusieurs niveaux et à des degrés très considérables ont déçu et trahi ce pour quoi les Ivoiriens ont porté le Président Gbagbo au pouvoir. La trahison a été partout autour du président Gbagbo. Le Président Gbagbo, le Cicéron des Lycées et Universités ivoiriens a cru bien faire en refusant de devenir le « Prince » de Machiavel. Nous espérons que les souffrances que traversent le Président, son épouse Simone et plusieurs détenus politiques, serviront de leçon aux générations futures qui dirigeront la Côte d’ivoire et toute l’Afrique.
Enfin, monsieur Affi s’est dévoilé et dévoyé. Monsieur Affi vient de prononcer sa propre mort politique en s’associant aux bourreaux des Ivoiriens. Pour nous autres, il devrait être, au minimum, remis à la base pour apprendre à militer. Il devrait devenir un militant de base. Sinon, nous souhaitons sa radiation pure et simple du parti pour haute trahison.

Sylvain De Bogou, Secrétaire Général de la Section-Londres du FPI.