Débats et opinions: Avec la Commission Electorale non Indépendante actuelle de Ouattara, il ne peut y avoir d’élections !

Par Correspondance particulière - Avec la Commission Electorale non Indépendante actuelle de Ouattara, il ne peut y avoir d’élections ! par Dr Claude Koudou.

Youssouf Bakayoko, président de la CEI, et Alassane Ouattara, chef de l'Etat.

En disant cela, il faudrait se donner les moyens pour qu’il n’y ait pas d’élections avec une telle CEI. L’opposition doit alors bien intégrer les enjeux pour que la lutte ne se borne pas à des slogans confectionnés au seul dessein d’abreuver les populations d’espérances sans bases véritables.

Mon analyse vient après ma participation à la conférence du 8 juillet de Mamadou Koulibaly à Paris. L’ancien président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire est une personnalité qui a incarné un temps un grand espoir pour les Ivoiriens. Sa sortie à Marcoussis lui avait donné une aura historique.
Puisque pour le pays, il y a une contradiction principale à lever : comment sortir le pays de l’impasse dans laquelle il est bloqué depuis longtemps ? Il faudrait alors pour traiter une telle problématique, s’appuyer sur un socle qui cimente une base d’accord minimal, entre ceux qui s’opposent à Alassane Ouattara.
Après l’analyse que je propose, je m’emploierai à faire des propositions. Tout d’abord, il me paraît à propos, d’apporter quelques éclairages par rapport aux réactions que j’ai eues suite à l’analyse précédente « Front populaire ivoirien : Que se passe-t-il dans ce grand Parti de la gauche ivoirienne ? » que j’ai soumise au public, il y a quelques jours.
J’ai relevé des observations du type :
Le FPI est une association privée. Pourquoi débattre sur la toile des questions qui le concerne ?
Qui sont les destinataires des interrogations qui sont posées ? Les militants ? Le débat doit-il se faire à travers les structures internes ou sur la toile ?
Ne donnons-nous pas d’arguments aux adversaires ou n’affaiblissons-nous pas la lutte en agissant de la sorte ? … Pour ne retenir que ces quelques réactions.
Il faudrait d’entre de jeu, rassurer nos camarades ou nos partenaires en commençant par rappeler que : Ouattara a été installé par une méthode terroriste. De ce fait, il est disqualifié quant à faire des critiques sur les principes démocratiques. Ensuite, il faut dire que Soro n’est pas non plus apte à répondre à l’appel dès lors qu’il est question de débat démocratique. Autrement, il aurait dû attendre l’échéance constitutionnelle d’octobre 2005 au lieu de tenter un coup d’Etat en septembre 2002. Quant au PDCI de Bédié, il est à désespérer car son approche politique est orientée vers le ventre.

Une fois cette précision faite, il faut dire aux camarades du FPI que l’intimidation n’abusera pas des militants qui lèvent des questionnements judicieux. Aussi, quand on parle de discipline, faudrait-il en retour rendre recevable le fait que, de la même façon que l’enseignant qui arrive souvent en retard en cours n’est pas crédible pour demander à ses étudiants d’être à l’heure, le président d’un Parti est chargé de veiller à l’application des textes qu’il doit être le premier à respecter.
L’autre précision qu’il faudrait décliner pour assainir le débat est de rappeler quelques points de l’histoire du Front populaire ivoirien (FPI). A ce propos, il faut dire qu’ils sont six (6) les camarades (précurseurs) qui ont pensé la création de ce Parti. A ceux-là, se sont ajoutés d’autres jusqu’au congrès constitutif de Dabou (près d’Abidjan) en 1982. De cette date jusqu’en 1989, ceux qui ont adhéré sont plus anciens que nous. En d’autres termes, ceux qui sont venus après 1989 ne sont pas plus anciens que nous autres qui contribuions également à la culture de ce qui allait devenir le FPI. Kuyo Lohourignon Maurice pourrait restituer cette partie de l’histoire en cas de besoin. Il faut après noter qu’il y a eu une réinitialisation en 1990.
Puisque le Parti faisant son premier congrès en septembre 1990, s’est officiellement installé à ce moment-là quoiqu’il ait connu un enregistrement à la préfecture d’Abidjan des mois auparavant. C’est donc en 1990 que nous avions pris nos cartes d’adhérents.

Nous remarquons qu’il y a d’une part à déplorer une frénésie programmée pour éluder le débat et de l’autre, une inclination instinctive à consolider une amnésie volontaire parce qu’intéressée.
Par ailleurs, la Représentation à l’étranger du FPI était conçue comme une « boîte aux lettres ». Il a fallu nous battre pour qu’il y ait un cadre pour les militants notamment les sections. Pour nourrir le débat en son temps, nous avons invité en juin 1993, Ouraga Obou et en février 1994, Ahoua Don Mello. Les débats vifs ont contribué à conduire à la provocation d’un congrès extraordinaire en 1994 à Man où le statut du FPI à l’étranger à été débattu. A l’issue du congrès ordinaire d’Abidjan en juillet 1996, les sections ont été autorisées. Au bout du compte, la plupart de ceux qui étaient hostiles au déploiement du FPI à l’étranger étaient finalement contents. Puisque les Ivoiriens de l’étranger contribuaient substantiellement au développement de ce Parti.

Il nous vient aussi de regretter que lorsque des questions de fond sont posées, il leur est opposé une stratégie de l’évitement. Alors que les débats démocratiques et la confrontation des idées doivent être un ferment pour nourrir la vitalité du Parti, nous constatons que ceux qui ne pensent pas comme la sphère dirigeante sont diabolisés, marginalisés ou contraints au musèlement. Ceux comme Ouaraga Obou, Anaki Kobénan, Bamba Maurice, Kalifa Touré, et autres, … qui n’ont pas voulu perpétuer une confrontation interne au sein de ce Parti, ont choisi de faire autrement.

Il importe de dire ici que la différence au plan militant qu’il y a eu entre les camarades qui vivent au pays et nous qui sommes à l’étranger, réside dans le fait qu’ils étaient au pays avec Laurent Gbagbo. C’est cette proximité qui a fait de certains ce à quoi ils ne pouvaient normalement prétendre. Certains sont arrivés à la veille de la prise du pouvoir en 2000. D’autres sont venus « à la soupe » après la prise du pouvoir. C’est le lieu de rappeler symboliquement que nous disposons d’un reçu de feu Boga Doudou (paix à son âme) par rapport à notre participation au financement de la campagne de 2000. Comme certains camarades se servaient de leur pouvoir pour tenir d’autres en laisse, dans la dignité, nous n’avons rien demandé en retour.

Nous invitons donc ceux qui encensent systématiquement la Direction, les adorateurs et supporters tous azimuts que autant nous pouvons convenir qu’il faudra tout faire pour préserver la cohésion du FPI autant ils doivent intégrer que le monde dans lequel nous vivons commande que nous fassions la politique autrement. C’est ce qui motivera nos interpellations en cas de nécessité.

Lors d’échanges avec un camarade de la direction du Parti, je disais qu’il faut que le FPI réponde à tous ceux qui lui écrivent, pour lever des préoccupations ou faire des propositions, dans le souci de participer au renforcement du Parti. Avec d’autres camarades aussi, nous partageons que le FPI n’a jamais véritablement pris en considération la diaspora. Elle la tolère et l’encense quand il est en difficulté notamment dans les temps de crise qui se sont succédé.

Il me semble important de planter l’environnement avant d’aller plus loin dans le raisonnement. Il est sans conteste que le FPI est un Parti alternatif au pouvoir actuel. Ce n’est donc ni sur les capacités du FPI ni sur la place d’Affi N’guessan que nous posons des questions. Le président du FPI est un bon président. Mais nous disons d’une part qu’il doit être un très bon président et de l’autre que la crédibilité du Parti bat de l’aile. La direction doit intégrer que le contrat social établi entre le FPI et le peuple a été mis à rude épreuve s’il n’est pas encore rompu. De ce point de vue, il me semble que cette déconnexion avec la base du pays n’est pas perçue par le FPI, au regard de ses démarches ses dernières années et surtout actuellement.
On peut dire ensuite qu’avant la prise du pouvoir en 2000, il y avait deux écoles : une disait « en même temps que nous luttons pour l’accession au pouvoir, il faut travailler sur l’exercice du pouvoir ». L’autre thèse soutenait : « pour ne pas se diviser, concentrons-nous sur la lutte pour l’accession au pouvoir et on verra après ». Les tenants de la deuxième thèse l’ont emporté. Nous avons vu ce que nous avons vu.

Les Ivoiriens de l’étranger, pendant leur lutte patriotique, ont travaillé à élargir la base de la gauche ivoirienne notamment du FPI. Mais nous avons constaté que des sentinelles ont été érigées en plus des nominations tant hasardeuses qu’inhibitrices pour saper le travail enrichissant de cette Diaspora. Ce n’est pas le plus saisissant. En fait, nous avons officiellement écrit au président Affi pour lui faire part de notre disposition à travailler ensemble et nous avons fait des propositions. Nous avons constaté une absence de réponse même par rapport à toutes les remontées des actions menées pour améliorer l’image du FPI à l’étranger. Au mieux, nos actions vigoureuses ont irrité parce que perçues comme actes de concurrence – alors que ce travail n’est pas fait - ; sinon c’est le mépris. De toutes les façons, à sa sortie de prison, le traitement fait par Affi N’guessan quant au rôle joué par la Diaspora était empreint d’ambiguïtés.
Tout ceci pour dire que personne ne pourra nous intimider lorsque « nous sommes dans le vrai ». Je suis pour qu’un chef d’exécutif choisisse ses collaborateurs. Mais la question se pose toujours sur l’opportunité. Lorsqu’Affi est sorti de prison, il brûlait d’envie de reprendre son poste - qu’il a d’ailleurs repris très vite -. Il en a profité pour constituer un nouveau secrétariat. A quoi répond donc le dernier changement du secrétariat général ? Le FPI est ce parti qui doit incarner la liberté. C’est pourquoi l’éclosion du débat démocratique est d’une impérieuse nécessité. Pourquoi ne changeons-nous pas de pratique après tout ce qui s’est passé ? Pourquoi sommes-nous toujours portés sur l’affectif, l’émotionnel et la frilosité là où des raisonnements pertinents et des approches judicieuses doivent être promus ? C’est le cœur du questionnement dans ce climat de doute global.
Tout ce qui a été décliné plus haut, était pour « planter le décor ». Revenons à la sortie en France de Mamadou Koulibaly. La conférence a été riche en enseignements sur le plan économique. Sur le plan purement politique, il y eu un goût amer. Je connais Mamadou Koulibaly pour avoir édité plusieurs de ses manuscrits : « Leadership et développement africain » ; « la souveraineté monétaire des Etats africains » ; « Eurafrique ou Librafrique, l’Onu et les non-dits du pacte colonial » ; … et aussi pour l’avoir rencontré à plusieurs reprises. On peut objectivement dire qu’il a subi des frustrations. En a-t-il subi plus que Laurent Gbagbo ? Mais poser la question même en ces termes peut réduire l’examen au seul caractère personnel. Or, il ne s’agit pas de cela.
Que reprochent les Ivoiriens à Koulibaly ? De ce que nous en savons, tout d’abord, en tant que président de l’Assemblée nationale, il n’est pas venu à l’investiture de Laurent Gbagbo dans la salle des pas perdus au Palais présidentiel d’Abidjan-Plateau. J’y étais et je peux en témoigner. Ensuite, lorsque Laurent et Simone Gbagbo ont été arrêtés le 11 avril 2011 dans les conditions que nous savons, et que Affi Nguessan est arrêté le 22 avril 2011, c’est vers Mamadou Koulibaly que tous les « orphelins » se sont tournés. Puisqu’Aboudrahamane Sangaré était arrêté le même jour que le président Gbagbo.

Dès les premiers moments, Koulibaly donne de l’espérance en tenant le cap. Et curieusement, Mamadou Koulibaly va capituler en abandonnant ainsi la tête de la barque ivoire en plein chavirage, lui, le deuxième personnage de l’Etat qui est censé assurer l’intérim en cas de vacance du pouvoir. Mais la désillusion ne s’arrête pas là. Mamadou Koulibaly, absent à l’investiture de Gbagbo était présent à celle Ouattara. Il a expliqué lors de sa conférence du 8 juillet 2014 qu’il avait honorer de sa présence cette dernière investiture pour permettre à Ouattara d’entrer dans la République aux fins que ce dernier endosse tous les actes abominables que les forces qui lui sont fidèles avaient commencer à poser. Il explique aussi que lui est resté droit relativement au cfa, à la bonne gouvernance, … Et pourquoi Gbagbo est pardonné et pas lui ?

Mamadou Koulibaly connaît bien le droit. Il me semble que la posture de victimisation qu’il affiche et son inclination à se justifier à chaque occasion doivent être rompues. On peut comprendre qu’il soit sur la défense parce qu’il est d’un autre côté en proie à des attaques groupées. Mais il devrait jouer le jeu jusqu’au bout. Avoir failli à cela doit le conduire à l’apaisement. La fidélité et la loyauté envers un ami n’ont pas de prix. C’est aussi le gage d’une certaine dignité conforme à la posture antérieure de Mamadou Koulibaly.

Laurent Gbagbo a nommé des ministres et des hauts fonctionnaires. Certains ont exercé jusqu’à dix ans durant. Ont-ils fait leur travail consciencieusement pour contenir le kyste d’une rébellion née et qui se renforçait au fur et à mesure ou ont-ils plutôt donné plus de place à la jouissance du pouvoir ? Le moment pourra venir d’apporter des critiques à Gbagbo de n’avoir pas tapé tôt du poing sur la table. Mais il est indécent et inacceptable de le couvrir du sceau d’erreurs pendant qu’il est incarcéré dans des conditions qui échappent au droit, avec toutes les frustrations qu’induit le sort de l’arbitraire.

Moralité

A Mamadou Koulibaly, l’on se souvient encore que les ennemis de la Côte d’Ivoire voulaient le désolidariser – une pièce maîtresse d’alors qu’il était – du FPI. L’objectif a été atteint car Koulibaly n’a pas résisté au piège.
A Bédié, il faut dire que Mathieu Kérékou qui avait perdu le pouvoir a su revenir un moment, en se reconstruisant. Il faut abandonner la culture d’une vengeance aussi primaire qu’amère et une rancune insensée.
A Ouattara et ses obligés, peut-on continuer à descendre un pays aux enfers par pure vengeance ou par simple désir de gains personnels faciles.
Un homme ou une femme d’Etat a le devoir de travailler dans l’intérêt de ses concitoyens. Il ou elle n’a pas le droit de se venger à régler des comptes personnels.

Ce qui se dégage à l’endroit des Républicains au contraire des partisans de la dictature, c’est que des vengeances personnelles desservent la cause du pays tout entier.

Dans cette ambiance générale, nous avons un PDCI dont le chef Henri Konan Bédié fait le service minimum aux côtés de Ouattara pour le servir de strapontin par pure vengeance contre Laurent Gbagbo en échange de prébendes infamantes. La raison : Bédié soupçonne Laurent Gbagbo d’être de ceux qui ont fomenté sa chute le 24 décembre 1999 ; il serait le deuxième au premier tour des élections présidentielles de 2010 et il aurait été relégué en troisième position. Ce qui est encore dommage et on dirait « tout ça pour ça », c’est que des soutiens de Ouattara nous disent regretter le recul démocratique cultivé par leur allié. Comme si ces soutiens, au regard du cursus de Ouattara – qui n’a jamais respecté les lois ivoiriennes –, espéraient vraiment que ce monsieur changerait d’un seul coup. Surtout les conditions de son accession au pouvoir, qui laissent un climat traumatique, né des violences commises, à cause du refus de Ouattara d’accepter un dialogue politique ne lui apportent la sérénité.
La faute de Mamadou Koulibaly est plus flagrante parce qu’elle est survenue à ce moment-là. Mais d’autres en ont commises de graves proportionnellement à la place qu’ils occupaient sous Gbagbo.

Avec la CEI de Ouattara, il n’y aura pas d’élections en Côte d’Ivoire. C’est la thèse défendue à travers cette analyse. Tous ceux qui aiment la Côte d’Ivoire, à commencer par ses vaillants fils et filles, doivent se polariser sur la contradiction principale : « Comment sortir la mère Ivoire de là où elle a été traînée par la myopie de quelques aventuriers ? »

Il faut noter que les contradictions secondaires sont bornées à la défense d’intérêts personnels et ne sont donc que des péripéties pour une Côte d’Ivoire qui doit absolument relever la tête.

Quelles propositions après ce long argumentaire ?

Nous disons à la direction du FPI qu’elle doit créer la confiance. Il s’agit de ne pas balayer d’un revers de la main tout ce qui est contradictoire aux approches de la direction. Des propositions seront faites en interne. Il faudrait que des réponses en découlent de la part de la direction du FPI. A défaut, nous reviendrons vers des débats publics. En fait, le FPI étant ce grand parti de la gauche ivoirienne, il doit s’assumer pleinement en assurant les conditions d’une vitalité. La posture aristocratique de certains dirigeants rappelle une gabegie que les Ivoiriens ne sont plus prêts à revivre. De grâce, ce qui s’est passé mérite un aggiornamento. Encore une fois, à quoi répond la mise sur pied d’un nouveau Secrétariat général si ce n’est de verser dans le clientélisme ? Il y a eu de nombreuses victimes innocentes à des degrés divers, résultats de tâtonnements et d’approches hasardeuses. Les conséquences sont au moins que nous consentons des sacrifices à soutenir certains de ceux qui ne trouvent plus de quoi vivre. Nous sommes parfois l’objet de pression à l’étranger à cause de notre engagement de défenseurs de la démocratie en Côte d’Ivoire ; … Tout ceci commande l’urgence d’une rupture avec des façons de faire approximatives et/ou improvisées qui sont à la fois hostiles à des réflexions prospectives.

De la même façon que des conflits graves se règlent à l’occasion de funérailles, il convient de se retrouver au chevet de la Côte d’Ivoire malade. Ainsi donc, tout en disant que les ambitions sont légitimes, il faut également comprendre qu’elles ne doivent pas s’affirmer dans un pays aussi déstructuré – et donc quasiment inexistant – et pendant que Laurent Gbagbo est incarcéré à La Haye contre les règles élémentaires du droit. Nous pouvons convenir que pour qu’il y ait compétition, il faut un théâtre et des conditions normales. La Côte d’Ivoire est aujourd’hui un pays sans loi. La première tâche est de recouvrer un pays normal. La bataille sur la CEI doit être un point de liaison de tous ceux qui n’acceptent pas ce chef d’Etat qui fait tout contre les Ivoiriens. Le FPI doit prendre son leadership, en se dépassant pour discuter avec Mamadou Koulibaly. Ce n’est ni la force ni la non-représentativité de son Parti qu’il faut regarder. C’est un allié important. Il faut absolument réunir toutes les forces démocratiques au nom de l’intérêt du pays. C’est le principal. C’est pourquoi il faut créer les conditions d’une opposition décidée à ne pas accepter la CEI de Ouattara qui n’a de souci que de passer en force alors qu’il n’est pas accepté par les Ivoiriens parce que bourreau et incompétent. Il faut se mettre ensemble pour bloquer l’organisation d’élections qui ne seront pas transparentes avec cette CEI de Ouattara. Cet appel à la mobilisation est lancé à tous les démocrates. Et il s’adresse d’abord au FPI dont la direction doit abandonner ses petits calculs pour forger le grand destin que les Ivoiriens attendent.

Une contribution de Dr Claude KOUDOU

Enseignant-Ecrivain, Directeur de la Collection « Afrique Liberté » chez les Editions L’Harmattan